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Enjeux RH
Comment bien manager en full remote ?
La pandémie de coronavirus a chamboulé toutes nos habitudes, et particulièrement notre façon de travailler. Certaines industries ont été plus impactées que d’autres, mais chacun d’entre nous a dû s’adapter à un nouveau quotidien, lorsque le monde tournait au ralenti. GetPro a eu le plaisir de rencontrer Kevin Duchier, ancien DRH de Germinal, une entreprise initialement spécialisée dans le Growth marketing.Initialement, car en effet, la crise du Covid a totalement refaçonné la façon de travailler de cette startup qui a été contrainte, malgré elle, d’effectuer un pivot, c’est-à-dire un changement de business model. Germinal réalisait avant la pandémie des missions de 5 semaines chez ses clients. Mais pendant le premier confinement, les difficultés ont commencé, il fallait trouver un moyen de rebondir. “On s’est dit que le covid n’allait pas durer longtemps, mais qu’il fallait résister le temps que ça passe. C’est à ce moment-là qu’on a eu l’idée de créer des formations” en ligne à destination des entrepreneurs, explique Kevin Duchier. “Très vite, ça a bien marché. Au bout d’une semaine on avait généré 80k en lançant deux formations”, se rappelle l’ex-DHR. “C’est vite devenu 50% de notre chiffre d'affaires et on comprend alors qu’on peut devenir une boîte qui est hégémonique sur la partie formation et accompagnement”, détaille-t-il. Travailler de partout dans le monde“Le Covid a été un pivot radical, couplée à une décision de toute l’équipe qui a été de se dire : à partir de maintenant on va faire du full remote”, explique Kevin Duchier. Bien que Germinal ait fait le choix de garder ses locaux, l’idée était de pouvoir travailler depuis n’importe quel endroit en France, et même à l’étranger. En effet, “un an et demi plus tard, il n’y a plus que 30% des collaborateurs qui sont à Paris. Le reste est parti dans d’autres villes de France. On a recruté à la Réunion et il y a même un collaborateur qui est parti à Dubaï, et un autre en Thaïlande”, précise l’ancien DRH.Tout cela a permis beaucoup de renouveau dans cette startup. “On s’est rendu compte qu’on voulait aller encore plus loin. Le télétravail c’est presque un acte militant et ce que ça cache derrière, c’est vraiment cette notion de décentralisation de l’entreprise et d’autonomie”, explique Kevin Duchier. Les collaborateurs “sont des adultes et sont responsables, alors on les met en responsabilité”. C’est de ce constat qu’est née la réflexion de se dire : “si on décentralise le travail, on décentralise aussi le succès, donc on va partager 40% des revenus de l’entreprise à tout le monde de manière égalitaire”, précise celui pour qui repartager la valeur a “du sens”. Afin de faciliter le full remote, notamment depuis l’étranger, Germinal permet à ses collaborateurs de choisir leurs horaires. En effet, l’entreprise s’est rendu compte qu’il était très difficile de travailler avec la Thaïlande notamment, où l’un de ses employés avait décidé de poser bagages. Il faut “s’aligner sur son équipe, décider quand est-ce que vous allez fixer vos points. Par défaut, dans une entreprise lambda, de 9h à 18h tu es au travail, nous on a inversé la tendance : par défaut, j’estime que tu n’es pas là, mais je sais que tu seras là à tel et tel autre point dans la journée. Le reste du temps, on communique sur nos agendas les plages horaires sur lesquelles on est en deep work”, explique Kevin Duchier. “Pour se faire confiance il est important que tout le monde soit sous les mêmes règles et ait les mêmes notions d’organisation”, insiste-t-il.Le changement passe par la communication Cette décision de passer en full remote a été commune. Les collaborateurs ont été interrogés sur leur souhait ou non de télétravailler constamment, avec trois possibilités de réponse : je suis enjoué à l’idée du full remote, j’attends de voir ce que ça donne ou je suis totalement réfractaire. “La majorité a répondu en faveur du full remote, les autres ont répondu qu’ils attendaient de voir. On a eu un ou deux départs liés au full remote”, debrief Kevin Duchier.Plusieurs étapes ont permis ce nouveau fonctionnement en full remote, dont la dernière s’est achevée en septembre 2021 : un bilan des 6 derniers mois, où le projet était en expérimentation. “On a juste appuyé sur le bouton continuer car on n’imaginait plus de retour en arrière tout simplement”, indique l’ex-DRH.“Il faut extrêmement bien communiquer sur ce qu’on veut faire, quelles sont nos attentes, ce que nous avons envie de tester, et quelles pourraient être les raisons pour lesquelles on reviendrait en arrière”, conseille Kevin Duchier. “C’est comme ça que l’on met de la confiance dans nos process. Et si on fait des erreurs ou que ce n’est pas satisfaisant, on revient en arrière, on modifie et on s’améliore constamment”, ajoute-t-il.Retravailler l’aspect relationnel Une fois le full remote acté, les premières questions que s’est posée l’équipe dirigeante de Germinal ont été : “Comment est-ce qu’on crée du lien ? Comment faire pour rester en contact ? Comment est-ce qu’on communique ?”.“On a eu un gros sujet sur les points de contact. Il ne faut pas tomber dans la réunionite, mais il faut qu’on ait assez de points pour être satisfait de nos relations”, explique Kevin Duchier. Pour ce faire, la startup a décidé de s’inspirer des développeurs et des méthodes agiles “avec un point en début de semaine et une rétrospective en fin de semaine”. En outre, il y a des points de 10 minutes tous les matins, afin de traiter les enjeux et des problématiques qu’il pourrait y avoir. Enfin, et “c’est une des choses qui marche le mieux” chez Germinal, il y a un point de 10-15 minutes le midi. “Toutes les équipes se connectent et chaque jour c’est une équipe différente qui fait le point sur ce qu’elle a produit la semaine passée, ses enjeux, ses difficultés et ses objectifs”, précise l’ancien DRH.L’objectif de ce dernier point ? Reproduire ce qui se fait d’ordinaire dans des bureaux physiques, quand une personne du marketing rencontrait un collègue des sales à la machine à café, et qu’elle lui demandait comment se passaient ses missions. “On casse totalement les silos et on améliore la communication”, assure Kevin Duchier. Quant à l’aspect sociabilisation, Germinal a mis en place trois types d’évènements :Une fois par mois : tous les collaborateurs reviennent à Paris pour une après-midi et soirée. Ce moment permet de travailler tous ensemble sur des projets plus complexes. Tous les 4 mois : un séminaire de trois jours est organisé pour que toutes les équipes se réunissent.Les “Germinomad” : dès qu’un collaborateur part télétravailler dans un lieu sympa, il peut proposer aux autres de se joindre à lui. “Vous avez entre 3 et 10 personnes qui sont partantes et réservent une villa pour travailler ensemble dans des conditions de rêves pendant une semaine”, explique l’ex-DRH de Germinal.Comment bien manager à distance ?Un autre gros enjeu du full remote c’est le management : “Comment est-ce que tu vas faire progresser les gens à distance ? Comment est-ce que tu gardes ce lien fort ?”, soulève Kevin Duchier. Chez Germinal le management et le suivi de chaque collaborateur en full remote a été pensé et travaillé pour être le plus efficace possible : Une fois par mois : tous les collaborateurs ont un point avec leur manager ; Tous les 3 mois : les collaborateurs ont un suivi de leurs performances, le “performance review”, afin de décortiquer les trois derniers mois ainsi que de fixer les objectifs pour les trois mois à venir ;Tous les 6 mois : les collaborateurs ont une évaluation de leur impact dans la société. Il s’agit de l’un des deux moments dans l’année où le sujet de la rémunération est abordé et où ils peuvent maximiser leur chance d’avoir une augmentation. Enfin, s’il y a bien un élément-clé qui est indispensable à l’instauration du full remote dans une entreprise c’est la confiance”, assure Kevin Duchier : “C’est une base qui doit se construire”. Le full remote a pour conséquence que “tu ne peux pas faire autrement que de faire confiance aux gens”, et ce n’est pas une mince affaire, concède-t-il. En effet, en étant à distance, il est plus difficile de faire part de ses difficultés, de “prouver” que l’on a fourni le meilleur de soi-même, c’est pour cela qu’il est “important d’avoir des leads qui passent du temps à coacher les équipes”, conseille l’ancien DRH.
Thomas Motti
3 janv. 2023
Enjeux RH
Gestion de conflit en entreprise : de quoi s'agit-il ?
La vie au bureau n’est pas un long fleuve tranquille. Nous avons tous vécu des situations compliquées à gérer : un désaccord avec des collègues, des critiques venant de d’autres collaborateurs, des postures contre-productives (mauvaises volontés, jalousies, blocages...). Nombreux sont les motifs pouvant engendrer un conflit.Un conflit est la rencontre des sentiments ou d’intérêts qui s’opposent : querelles, désaccords, entre des personnes ou des entités dans des contextes très variés : conflits d’intérêts, conflits de pouvoirs, conflits de valeurs, conflits personnels. Ces différents conflits d’entreprises n’apportent que des ondes négatives et des énergies chargées d’émotions telles que la colère, la frustration, la peur, la tristesse, la rancune ou encore le dégoût. Parfois, il peut même arriver que ces sentiments se caractérisent par des attitudes agressives, voire violentes.Quand on est responsable d’une entreprise ou d’un service, il est important de rester vigilant et de ne pas laisser s’installer des règles qui deviendront difficiles à modifier par la suite. Il est bon de pratiquer une communication positive avec ses collaborateurs ainsi qu’une écoute active, afin d’identifier les conflits personnels.NB : Un conflit dans le cadre professionnel ne se résout pas comme un conflit qui intervient dans la vie privée : il faut penser aux conséquences que cela pourra avoir sur notre travail.Les 7 grands types de conflits en entrepriseQui n’a jamais assisté à un conflit au sein de son entreprise ? Conflit larvé ou conflit ouvert, tensions accrues, éclats de voix dans l’open space et autres échanges d’amabilités bien senties : il y a bien des raisons qui peuvent mener à des situations de conflit. Voici une sélection des grands types de conflits que l’on pourra avoir tendance à retrouver dans un cadre professionnel. 1. Le conflit d'intérêtUn conflit d’intérêt survient lorsqu’un objet indivisible est convoité par deux personnes. À titre d’exemple : un budget ne permettant de financer qu'une chose, convoité par deux parties. La naissance du problème est alors instantanée : il y aura un gagnant et un perdant. Et, dans ce cas, il faut s’assurer du respect mutuel entre les deux parties : il ne faut pas oublier qu’il faudra continuer de travailler avec l’autre.2. Le conflit d’autoritéLe conflit d’autorité apparaît entre des personnes de même rang hiérarchique qui s’opposent suite à l’empiètement par l’un sur les compétences de l’autre.3. Le conflit de rivalitéIl est principalement présent dans les métiers où la performance et la recherche du résultat apparaissent comme étant primordiales. On parvient dans ce cas à une sorte de jeu qui peut rapidement devenir une drogue où le conflit et la compétition sont banalisés.4. Le conflit de générationCe type de conflit survient surtout dans les organisations où le nombre de salarié ne cesse de croître, notamment avec l’augmentation de la mobilité professionnelle et les avancées technologiques.5. Le malentenduIl s’agit d’un problème d'interprétation entre deux personnes qui pensaient se comprendre, mais qui finalement se sont mal comprises.Il est important de noter que ce type de malentendu n’est pas nécessairement réciproque (contrairement aux autres types de conflits). Il trouve toujours sa source dans une incompréhension. La personne interprète l’action de son interlocuteur à travers ses propres craintes. Autrement dit, elle attribue à l’autre des reproches qu’elle se fait déjà, qu’elle croit mériter ou qu’elle craint de subir même si elle ne les croit pas justifiés.6. Le conflit de personnalitéLe conflit de personnalité n’a aucune cause rationnelle. Les manifestations prennent souvent la forme de reproches (directes ou indirectes) ou de demandes impossibles à satisfaire.7. Le conflit constructifOn peut voir les conflits comme des mécanismes de régulation, on parlera ici d’un conflit constructif. Grâce à l'expérience tirée de ce conflit, de futurs problèmes peuvent être évités. Cependant il peut s’avérer être destructeur lorsqu’il entraîne un climat compétitif à outrance.Le mot de la fin ?Vous l’aurez compris : le conflit répond à des causes multiples et fait assurément partie de la vie en entreprise. Sans le voir comme une fatalité, mieux vaut donc apprendre à réagir lorsqu’il se présente. Comment gérer des frictions naissantes entre un manager et l’un de ses collaborateurs ? Entre deux collègues d’une même équipe, ou d’équipes différentes ? Comment parvenir à faire de ces inévitables instants de confrontation des événements positifs pour se projeter vers l’avenir, et améliorer votre communication interne et vos processus de fonctionnement ?Parce qu’il est profondément humain, le conflit en entreprise mérite que l’on s’y penche d’un peu plus près. Ce sera ainsi l’objet des prochains articles de ce dossier sur le sujet. 
Guillaume Blomme
3 janv. 2023
Enjeux RH
Semaine de 4 jours : bonne ou mauvaise idée ?
Le week-end est sans aucun doute le moment le plus apprécié des actifs : avoir du temps pour soi, pour ses proches, faire du sport, lire, se reposer, ou encore pouvoir faire ce que l’on n’a pas eu le temps de faire dans la semaine comme les courses, les machines ou trier les papiers. S’il y a bien une chose qui mettra tout le monde d’accord, c’est que les week-ends, c’est super, mais ça passe trop vite. Si beaucoup de personnes ne seraient pas contre l’idée d’avoir une journée supplémentaire de repos, d’autres sont passés à l’action grâce à la semaine de 4 jours. Le concept est simple : équilibrer vie professionnelle et vie personnelle, afin que l’une ne prenne pas l’ascendant sur l’autre, avec un avantage indéniable, celui de travailler moins pour gagner autant d’argent.Expérimentée au Royaume-Uni, en Islande ou encore en Espagne, la semaine de 4 jours n’est pas encore très populaire dans l’hexagone, seules quelques entreprises ont sauté le pas. GetPro a eu la chance de pouvoir discuter de ce sujet avec deux entreprises pour qui la semaine de 4 jours est devenue une réalité : It Partner, une E.S.N lyonnaise spécialisée en infogérance et cybersécurité et Yprema, une entreprise industrielle spécialisée dans le recyclage de matériaux de déconstruction. L’une a mis en place ce dispositif au début de l’année 2021, tandis que l’autre est pionnière sur le sujet. En effet, cela fait 25 ans que les salariés d’Yprema sont passés à la semaine de 4 jours. Deux secteurs d’activités, deux organisations, deux durées d’expérimentation, mais un point commun : aucune de ces deux entreprises ne souhaite revenir à la semaine de 5 jours.Pourquoi passer à la semaine de 4 jours ?Pour Abdénour Aïn Seba, président et fondateur de la société It Partner, le choix de la semaine de 4 jours s’est fait “dans une logique plus générale de réorganisation de l’ensemble de l’entreprise, suite à la pandémie de Covid-19”. Cette E.S.N avait en effet déjà travaillé sur des sujets “d’intelligence collective”, ayant pour but de laisser place à une plus grande autonomie. “Avec la pandémie, la réflexion s’est portée sur l’équilibre du bien-être entre vie professionnelle et vie personnelle et la nécessité de repenser notre organisation complète”, explique le chef d’entreprise. Du côté d’Yprema, la mise en place de la semaine de 4 jours remonte à 1997. “Il fallait oser à l’époque”, souligne la secrétaire générale, Susana Mendes. “L’idée du président était de réduire le travail des hommes et d'augmenter le temps de travail et de production des machines”, explique-t-elle.L’une comme l’autre, aucune de ces deux entreprises ne regrette sa décision. “Le jour off participe à l’attachement que les collaborateurs ont pour l’entreprise et à la fierté d’appartenance qu’ils ont”, explique Abdénour Aïn Seba. “Dans nos collaborateurs personne n’a exprimé son souhait de revenir à la semaine de 5 jours”, assure le fondateur de l’E.S.N lyonnaise. Même son de cloche chez Yprema : “C’est ancré chez nous, je ne nous vois pas faire machine arrière”, déclare Susana Mendes. Comment trouver la “bonne formule” ? Toutefois, la mise en œuvre d’un tel processus n’est pas à prendre à la légère. Au niveau de l’organisation, ces deux entreprises continuent de fonctionner sur 5 jours. Chez It Partner les employés choisissent leur journée off et gardent la même pendant tout le trimestre. “Le lundi il n’y a pas de possibilité d’avoir un jour off, c’est forcément du mardi au vendredi”, explique Abdénour Aïn Seba. Pour pouvoir mettre en place ce dispositif, l’E.S.N a dû “repenser l’organisation de la production, repenser certains process de l’entreprise ainsi que revoir la communication interne”, précise le directeur. “On a changé la manière de produire et on a demandé à nos collaborateurs de changer de posture par rapport à nos clients et aux missions qui étaient les leurs”.Du côté d’Yprema, un système de binôme a été mis en place pour permettre le bon fonctionnement de l’entreprise. “Quand une personne n’est pas là, il y a obligatoirement son binôme qui doit être capable de répondre aux demandes et d’assurer les tâches indispensables. On a toujours au moins deux personnes qui sont capables de tenir un poste, ce qui fait aussi que ça pérénnise l’organisation de l’entreprise”, détaille Susana Mendes. “Quelle que ce soit la personne qui part, le savoir-faire reste”, ajoute la secrétaire générale. Quels avantages pour les salariés ? La semaine de 4 jours présente plusieurs avantages pour les salariés. “Les semaines de 4 jours sont moins fatigantes, on s’en rend compte quand il y a un jour férié dans la semaine”, souligne Susana Mendes. “Les salariés s’organisent de façon à mieux gérer les priorités, donc ils deviennent plus performants”, assure la secrétaire générale. L’autre gros avantage pour cette société de la région parisienne est que cette semaine plus courte permet de lutter contre la pénibilité du métier. “Cela participe au bien-être individuel et au bien-être collectif”, ajoute de son côté Abdénour Aïn Seba. “Le jour off revient toutes les semaines, il est totalement différent des RTT, des congés payés ou des week-ends, chacun y trouve un intérêt”, explique le fondateur d’It Partner. “C’est un temps spécifique que vous ne prenez pas sur un contingent, il est à part et a lieu toutes les semaines”, souligne-t-il. Quels avantages pour l’entreprise ? Si la semaine de 4 jours est bénéfique pour le bien-être et la productivité des salariés, elle présente également des avantages certains pour l’entreprise qui la met en place. “On y a gagné en termes d’ambiance de travail. Les salariés sont beaucoup plus assidus et donc beaucoup plus performants", confirme à son tour Abdénour Aïn Séba. En outre, “une attention supplémentaire est donnée à nos clients”, ajoute le PDG. Selon les retours de ses salariés et de ses clients, c’est “un vrai sentiment de bien-être et de performance” qui se dégage depuis la mise en place de la semaine de 4 jours. “Quand vous améliorez le bien-être, vous améliorez la productivité et l’engagement”, assure le dirigeant. Du côté d’Yprema, la mise en place de ce dispositif a permis “d’augmenter la production”. En effet, cela a permis “d’instaurer une demi-journée de maintenance préventive pour éviter les pannes, donc une demi-journée de production supplémentaire par semaine. Cela fait deux journées par mois, donc sur 12 mois on produit 13 mois”, relève la secrétaire générale de l’entreprise. Quelles sont les limites de ce dispositif ?Lors du mois de mai 1998, Yprema a été confronté à une première difficulté : les jours fériés. “On a mis en place un avenant dans notre accord : quand il y a un férié dans la semaine, ce jour férié devient le jour de repos de tout le monde”, explique Susana Mendes. “On a été obligé de faire ça car sinon on n’avait plus personne”. Yprema impose également à ses salariés de prendre des semaines de congés complètes pour éviter que le dispositif ne devienne “ingérable”. La secrétaire générale de l'entreprise conseille en effet de “se laisser la porte ouverte”, concernant les congés. Afin d’éviter les couacs, “on peut demander à un salarié de travailler sur 5 jours pendant les congés de son binôme, il sera payé en heures supplémentaires à compter de la 36ème heure”, précise-t-elle. Pour Abdénour Aïn Seba, les craintes sont ailleurs : “le risque c’est qu’au nom du bien-être, certains managers mettent une pression colossale sur les journées travaillées. Chaque système a sa propre perversion”, estime-t-il. Une autre limite décelée par le fondateur de l’E.S.N lyonnaise concerne les “publics ayant un niveau de revenu pas très élevé”. Ces derniers peuvent être tentés de travailler sur leur jour off, afin de gagner un peu plus. “Cela ferait une déviance par rapport à l'intérêt de la semaine de 4 jours”, explique-t-il.Comment mettre en place la semaine de 4 jours dans son entreprise ?La mise en place de la semaine de 4 jours n’est pas adaptable à toutes les entreprises, estime Abdénour Aïn Seba. “Ça a un coût et il faut être capable d’assumer ce coût. Il faut être en bonne santé financière et être sur un marché relativement porteur”, souligne-t-il. Pour les chefs d’entreprises qui souhaitent mettre en place la semaine de 4 jours, le fondateur d’It Partner conseille en premier lieu de consulter les cadres et les managers et de faire preuve d’une grande écoute. Deuxièmement, il faut communiquer avec ses clients et autour de soi pour avoir des retours, ajoute le PDG. “Les retours que l’on a reçus étaient très positifs, les clients ont tous joué le jeu, pourtant on a commencé à facturer des journées de 8h au lieu de 7h ou 7h30”, précise-t-il. Il faut également “mesurer l’impact que ça peut avoir en termes d’emploi sur son organisation”. Chez Yprema, tous les salariés ne travaillent pas aux mêmes horaires et c’est un système que conseille Susana Mendes aux dirigeants qui souhaitent instaurer la semaine de 4 jours. Des horaires adaptés en fonction des besoins des clients permettent de gagner en performance, selon elle. En outre, comme évoqué plus haut la secrétaire générale d’Yprema conseille la mise en place de binômes : “c’est indispensable pour pallier l’absence hebdomadaire d’une personne”. Enfin, la planification et l’anticipation sont fondamentales dans la mise en place de la semaine de 4 jours”, assure Susana Mendes. Participer au bien-être des collaborateurs en équilibrant vie professionnelle et vie personnelle est l’un des enjeux des années à venir, s’accordent Abdénour Aïn Seba et Susana Mendes. “Avec la semaine de 4 jours, quand vous faites le décompte sur l’année, vous êtes à peu près au même nombre de jours travaillés sur 365 jours que de jours non-travaillés”, souligne le chef d’entreprise. Il y a donc un véritable équilibre, et “c’est peut-être vers ça qu’on doit aller demain”, conclut-il. C'est dans cette démarche qu'It Partner a en outre fait le choix de passer à la semaine de 32 heures/semaine.De son côté, Yprema va continuer de réduire le temps de travail de ses salariés, toujours dans l’objectif d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. Ainsi, tous les salariés passeront progressivement à 34 heures par semaine, puis 33 heures, et enfin 32 heures réparties sur 4 jours en 2024, à d’ores et déjà annoncé Susana Mendes.
Thomas Motti
3 janv. 2023
Enjeux RH
Ce qu’il faut savoir avant de signer un contrat de travail
Ce fameux coup de fil est arrivé, ça y est, on vous annonce que c’est vous qui avez été choisi comme l’heureux élu au poste de vos rêves. Mais comme dans une nouvelle relation, qu’elle soit amoureuse ou professionnelle, on la fantasme, on sourit et on s’abandonne et on fonce sans trop réfléchir. Ce Saint-Graal qu’est le contrat de travail est un document déterminant qui va vous servir de référent tout au long de votre évolution au sein de l’entreprise. N’en négligez jamais la lecture, même les petites astérisques et soyez bien au fait de tous vos droits, et devoirs qui vont de pairs avant de donner votre accord définitif. Alors vigilance à tous les heureux détenteurs d’un nouveau job, aujourd’hui, on vous dit tout sur ce qu’il faut savoir avant de signer un contrat de travail. Posons les bases, un contrat de travail, c’est quoi ?Si l’on en suit la définition du Ministère du Travail, “un contrat de travail existe dès l’instant où une personne (le salarié) s’engage à travailler, moyennant rémunération, pour le compte et sous la direction d’une autre personne (l’employeur). Le contrat de travail doit en général être écrit. Il précise la rémunération, la qualification, la durée du travail et, plus généralement, les attributions du salarié. Il entraîne un certain nombre d’obligations, tant pour le salarié que pour l’employeur. Il existe différents types de contrat de travail selon leur durée, l’activité de l’employeur ou la nature du travail confié au salarié…” Quels types de contrats existent-ils ? Même si la liste suivant n’est pas exhaustive, voici les contrats auxquels vous aurez à faire face de manière la plus courante au cours de votre carrière ; Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) qui représente la forme normale et générale de la relation de travail. Par définition, il ne prévoit pas la date à laquelle il prend fin.Le contrat à durée déterminée (CDD) n’est possible que pour l’exécution d’une mission précise et temporaire.Le CDD à objet défini qui lui est réservé au recrutement d’ingénieurs et de cadres. D’une durée comprise entre 18 et 36 mois, il prend normalement fin avec la réalisation de l’objet pour lequel il a été conclu. Vos droits La période d’essaiVous avez le droit de ne pas être sûr, et votre hiérarchie peut partager cette idée. Il existe alors, un droit légal pour vous protéger vous comme votre entreprise : la période d’essai. Cette dernière est prévue dans le Code du travail, notamment à l’article L. 1221-19 pour le contrat à durée indéterminée et à l’article L. 1242-10 pour le contrat à durée déterminée. Pour le CDI, sa durée totale ne peut dépasser 4 mois pour les ouvriers et employés, 6 mois pour les agents de maîtrise et techniciens et 8 mois pour les cadres. Pour le CDD, elle correspond à un jour par semaine par les contrats inférieurs ou égaux à 6 mois. Au-delà de 6 mois, elle ne peut dépasser un mois. La période d’essai n’est pas obligatoire mais si elle est prévue, elle doit expressément figurer dans le contrat de travail tout comme la possibilité de la renouveler, à nouveau pour ne pas vous enfermer vous, comme l’entreprise. Vous ne devez pas diaboliser la période d’essai et la figurer comme un danger qui plane au-dessus de la tête. Elle vous est tout autant bénéfique qu’à l’entreprise et permet à votre employeur d’évaluer vos compétences dans vos missions, notamment au regard de votre expérience, et à vous d’apprécier si les missions confiées vous conviennent.Les horaires et le temps de travailSi certains employeurs en profitent, d’autres salariés peuvent également tirer sur la corde, à l’inverse. Afin de protéger les deux parties, la durée de travail est prévue dans le contrat de travail. Il précise si vous êtes, vous, salarié engagé à temps complet ou à temps partiel. La durée légale du travail pour un temps complet est fixée à 35h, sauf si des dispositions conventionnelles prévoient une durée supérieure ou inférieure. À noter que ça n'exclut pas la possibilité pour vous de réaliser des heures supplémentaires ou complémentaires, rémunérées.Le salaire et les avantagesLe salaire peut être mentionné dans l’offre d’emploi mais il peut également être négocié lors de l’entretien d’embauche. Dans tous les cas, vérifiez que le montant de la rémunération inscrit dans votre contrat de travail correspond à celui convenu avec l’employeur. Si le montant de la rémunération s’avère différent, vous devez le soulever avant la signature du contrat de travail. En effet, il est relativement aisé de négocier le salaire à ce stade que d’obtenir une augmentation une fois en poste. Dans tous les cas, l’employeur pourra refuser ou accepter cette demande, mais rassurez-vous il y a peu de risque qu’il refuse finalement de vous embaucher. Vous devrez également faire attention que le salaire minimum conventionnel applicable est bien respecté. Vérifiez également si votre contrat de travail prévoit d’autres avantages tels que les tickets-restaurant, la prise en charge des frais de transport, etc qui restent pour la plupart des entreprises des engagements obligatoires. 
Thomas Motti
30 déc. 2022
Enjeux RH
Congé menstruel en entreprise : et si on en parlait ?
Ce vendredi 28 mai sera marqué par la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. L’occasion de revenir sur ce sujet, encore tabou, qui concerne quelque 15,5 millions de françaises, âgées entre 13 et 50 ans. Il faut savoir que la date du 28 mai n’a pas été choisie par hasard pour cette journée internationale. En effet, le nombre 28 correspond à la durée moyenne d’un cycle menstruel. Le mois de mai est le 5ème de l’année : soit le nombre de jours moyens de la durée des règles. En moyenne, les menstruations interviennent pendant 38 ans, de la puberté jusqu’à la ménopause. Si on se base sur une durée moyenne de cinq jours par mois, cela signifie qu’une femme passe 2.280 jours de sa vie en ayant ses règles, selon les chiffres de Vie publique. Si la parole tend à se libérer, les menstruations restent, encore de nos jours, un sujet tabou. De plus, les règles ne sont pas vécues par toutes les femmes de la même façon. En effet, certaines vivent cette période comme un réel moment de souffrance. Selon un sondage Ifop, dévoilé en mars 2021, 68% des françaises sont favorables à un congé menstruel pris en charge par l’Assurance Maladie. (Enquête menée auprès d’un échantillon de 1.009 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 15 à 49 ans).“Il faut donner l’exemple et montrer que ça marche”Pour Thomas Devineaux, CEO et fondateur de l’entreprise Louis, “il faut arrêter d’attendre que cela vienne d’en haut. Nous, en tant que citoyens et entrepreneurs, on peut faire bouger les lignes et changer les choses à notre niveau”. Ainsi, depuis mars 2022, toutes les femmes travaillant dans cette start-up toulousaine, spécialisée dans le mobilier de bureau 100% personnalisable, peuvent poser une journée de congé par mois, pour se reposer pendant leurs menstruations. Cette décision est intervenue suite à la suggestion d’une employée, Lucie, qui a demandé si ce modèle déjà existant à l’étranger pouvait être appliqué à l’entreprise. En effet, le Japon a été pionnier sur le sujet puisqu'il est le premier pays à avoir officiellement mis en vigueur le congé menstruel en 1947. En France néanmoins, les entreprises pratiquant ce congé se comptent encore sur les doigts de la main. “Le combat est tellement énorme. C’est aux citoyens et aux entreprises de faire bouger les choses pour qu’après la loi change, mais il faut arrêter d’attendre que ce soit l’État ou le gouvernement qui ponde une loi sur ces sujets-là. Il faut donner l’exemple et montrer que ça marche pour faire avancer les choses”, plaide l’entrepreneur. Louis étant une entreprise déjà très engagée dans l’égalité hommes-femmes, la proposition d’un congé menstruel a immédiatement été reçue avec enthousiasme par les collaborateurs et l’équipe dirigeante. “Instinctivement on a dit oui. Et je pense que c’est un sujet hyper important qui doit être construit par toute l’équipe, et pas seulement par trois fondateurs hommes qui imposent du jour au lendemain une vision du congé menstruel à toute son équipe”, explique Thomas Devineaux. En pratique, comment mettre en place un jour de congé menstruel ? La mise en place du congé menstruel chez Louis a été rendue possible grâce à l’investissement et l’accord des 18 collaborateurs. “La condition sine qua none pour intégrer cet outil était que tous les salariés de Louis soient d’accord”, assure Thomas Devineaux. Ainsi, une charte de consentement a été créée dans l’entreprise. “On voulait que tout le monde l’accepte, de bonne volonté, pas juste pour faire plaisir”, explique le fondateur de Louis. Désormais, chaque nouvel employé qui intègre l’équipe doit signer cette charte. “Si la personne ne veut pas, ce n’est pas grave, mais c’est qu’on n’est pas aligné et qu’on ne peut donc pas travailler ensemble. On a conduit ce projet de la manière la plus inclusive possible”, précise-t-il.Le congé menstruel proposé par la start-up toulousaine se déroule de façon simple : “Chaque femme qui veut utiliser son congé menstruel n’a pas besoin de l’autorisation d’un médecin, ni de son manager”, explique le dirigeant. “Elle prévient son manager qu’aujourd’hui, demain, ou dans la semaine si elle peut anticiper, elle ne sera pas là”. Bien entendu, cette journée d’absence est un congé supplémentaire et n’aura aucun impact sur le salaire de la salariée. “C’est un outil qui va être utilisé avec parcimonie, mais quand il sera utilisé ce sera pas réelle nécessité”, assure Thomas Devineaux.Libérer la parole et déconstruire le tabou autour des règlesLes femmes perdent en moyenne 30 à 40cl de sang pendant leurs menstruations et 60 à 80 ml lors de règles abondantes. Pour certaines femmes, les douleurs sont parfois si intenses que travailler peut devenir très compliqué. “Nous avons une activité de production, on a des gens qui font un travail manuel qui est assez physique (...) supporter une journée de 7h à porter des charges, poncer et être debout toute la journée”, peut être difficile pendant les règles, souligne Thomas Devineaux.L’objectif de ce congé menstruel est de “libérer la parole, comme on l’a toujours fait sur le reste, qu’on puisse parler librement des règles et déconstruire le tabou qu’il y a autour de ça”, plaide Thomas Devineaux. Les règles “ce n’est pas une maladie, c’est naturel et les femmes n’y peuvent rien”, rappelle le CEO qui a mis en place le congé menstruel dans son entreprise dans le but de participer à l’amélioration des conditions de travail “et pas de faire de la discrimination positive”.Le congé menstruel pour la femme est-il stigmatisant ? La mise en place d’un congé menstruel est perçue par certains comme stigmatisant. Pour Thomas Devineaux, la réponse est claire : “Il est stigmatisant si vous êtes dans une boîte où la culture n’est pas saine. Nous on a été capable de faire ça parce qu’on a pris le temps de construire une culture chez Louis où il n’y a pas de place pour le sexisme. On est déjà proactif dans l’égalité homme-femme, on est sur un mindset beaucoup plus ouvert et progressiste, donc pour nos salariés ce type de question ne se pose pas” déclare le chef d’entreprise.Pour certains réfractaires, la mise en place d’un congé menstruel reviendrait à “accepter qu’il y a une différence naturelle. Mais elle existe cette différence et il faut l’accepter”, plaide le CEO de Louis avant de souligner que, si elle est réelle, “cette différence n’induit pas de lien de subordination ou de supériorité”.L’objectif de la start-up toulousaine est également de “montrer que les règles ne sont pas du tout incompatibles avec un travail physique ou pénible, parce que c’est peu de jours par an”. Le congé menstruel “est un petit bonus qui va permettre de soutenir une contrainte naturelle”, ajoute Thomas Devineaux, pour qui la société n’est pas assez éduquée à ce sujet. Un conseil : travailler sa culture d’entreprise “Le plus important c’est de travailler sa culture d’entreprise et de communiquer en interne”, assure le dirigeant. Selon lui, si le projet est un succès chez Louis, c’est “parce qu’il a été monté en équipe”, et que cela n’a pas été imposé par l’équipe dirigeante. “La co-construction est primordiale pour que le projet puisse aboutir”, conseille Thomas Devineaux. Le chef d’entreprise aimerait que les citoyens, les dirigeants, la société de manière générale, s'intéressent davantage à ce type de sujet. “Notre mission c’est de pouvoir ouvrir le débat, et si on inspire des entreprises, qu’on permet au moins de parler de ce sujet-là et que ce ne soit plus un tabou et bien ce sera déjà une victoire”, conclut-il 
Thomas Motti
28 déc. 2022
Enjeux RH
Le marché de l'emploi pour le développement mobile en 2023
Le marché des applications mobiles est en pleine expansion. Les deux années de pandémie lui ont été très bénéfiques et il reste en progression constante depuis lors. Les utilisateurs des "apps" sont tous les jours plus nombreux. En 2021, 2,25 milliards de dollars ont été dépensés par les Français sur les stores mobiles, et ils ont passé 3,6 h quotidiennement sur leur mobile (Android). (1) On trouve désormais des applications pour tout et il est de plus en plus facile d’en développer grâce au NoCode. Mais en 2022, qu’en est-il de l’emploi dans le secteur ? Les métiers du développement mobile, des profils très variésLe marché de l’application mobile crée de la valeur en France. Sa contribution économique directe se compose des revenus générés sur les App stores, de la publicité intégrée et du m-commerce (“mobile commerce”). Les secteurs de l’économie étant interdépendants, il crée également de la richesse au-delà des entreprises spécialisées dans le créneau. Ce secteur est en pleine expansion et sera bientôt la base de notre économie, notamment avec l’Internet des objets et l’évolution du mode de consommation et du comportement des utilisateurs. Sans surprise, il est aussi depuis ces dernières années créateur de nombreux emplois directs, indirects et induits. Et ce n’est pas près de s’épuiser. C’est une vraie révolution économique !Les emplois directs dans l’App économie sont en grande partie occupés par les spécialistes des applications mobiles : les développeurs. Ils réunissent les postes de développement, la maintenance et le support. On y trouve également les fonctions supports telles que la gestion de projet, le marketing, la vente, etc. Les emplois indirects sont générés par les fournisseurs des entreprises développant les applications mobiles.En 2018, le marché des applications mobiles représenterait plus de 230 000 emplois en France, dont 77 000 emplois directs et 154 000 emplois indirects (2)Les tendances 2022 du recrutement dans le développement mobilePlusieurs tendances sont à noter pour 2022. Côté entreprise : Un effacement des diplômesTout d’abord, les entreprises privilégient de moins en moins les diplômés. Elles se tournent volontiers vers des développeurs autodidactes (3). Le pourcentage de recruteurs adoptant cette nouvelle position aurait presque doublé en 1 an. Il est passé de 23 % en 2021 à 39 % en 2022. Beaucoup d’organisations commencent aussi à embaucher des freelances. Cette tendance s’est marquée pendant la pandémie. Des critères de plus en plus objectifsLes critères de recrutement deviennent plus objectifs. Afin d’évaluer les compétences des candidats, les RH optent de plus en plus pour des tests pratiques et des entretiens de live coding. Ceux-ci favorisent la diversité et permettent d’élargir le vivier de candidatures.Il faut noter que l’Europe est encore réticente à mettre de côté le CV des talents par rapport au continent asiatique ou américain. Une expérience candidat crucialePar ailleurs, l’expérience candidat devient une priorité pour les recruteurs ainsi que la fidélisation des équipes. Des langages qui se dégagentLes principaux langages recherchés en 2022 par les entreprises sont JavaScript, Java et Python. Côté candidat : L’explosion du remote70 % des développeurs aimeraient travailler à distance, à temps plein ou de manière hybride. Cela tombe bien, car la plupart des recruteurs le proposent. Il faut noter que le travail hybride est très apprécié de ces profils qui considèrent qu’il est source d’efficacité. Un marché de l’emploi mondialiséLes candidats (mais aussi les recruteurs) se tournent de plus en plus vers l’international. Cette tendance s’est affirmée avec le développement du télétravail. Les développeurs mobile, des profils en pénuriePrès de la moitié des recruteurs peinent à trouver des candidats développeurs qualifiés (3). La pénurie est tout particulièrement sensible sur les postes de développeurs full-stack et back-end. Les causes de ce marché tendu sont nombreuses. 1. Recruteurs et talents : des intérêts contrairesTout d’abord les recruteurs et candidats ne sont pas toujours en phase dans ce qu’ils pensent être les compétences clés à proposer. Ainsi, si les premiers recherchent surtout des DevOps, des développeurs web, des Data Scientist, et des experts en IA et Machine Learning, les seconds peuvent être tentés de se tourner vers des secteurs moins demandés tels que le développement de jeux, la blockchain, etc. Autre exemple, le framework Angular 2+ est idéal pour le développement d’applications métier. Or il est souvent boudé par les développeurs qui lui préfèrent Vue ou React.2. Des compétences qui évoluentPar ailleurs, les besoins des entreprises sont en permanente évolution et ceci tout particulièrement depuis la pandémie. Pour rester compétitives, elles doivent constamment réajuster leur stratégie technologique. De ce fait, la demande en profils Tech s’est accrue et spécialisée. L’offre de compétences n’est ainsi pas forcément raccord avec les exigences des entreprises. La formation et l’autoformation des candidats sur certaines technologies prisées permettraient en partie de sortir de cette pénurie. Sources :(1) Rapport annuel sur le marché mobile « State of Mobile 2022 », App Annie. (2) L’App économie en France, Étude sur le marché des applications mobiles et leur contribution à l’économie française, Deloitte, 2018.(3) Étude CondinGame et CoderPad, 2022.
Thomas Motti
28 déc. 2022
Enjeux RH
Etudiants : Comment trouver un stage ?
Université, IUT, école de commerce, d’ingénieur ou de développement : la plupart des formations proposent (ou imposent) à leurs étudiants de réaliser des stages en entreprises. Et pour cause : stages et alternances sont devenus un must have pour s’intégrer facilement sur le marché de l’emploi.Vous êtes à la recherche de votre futur stage ? Voici 8 grands conseils pour trouver un stage en un clin d'œil (ou presque).1. S’y prendre à l’avanceSi vos profs vous disent déjà au mois d’octobre : « Commencez à chercher votre stage dès maintenant ! », alors qu’il est prévu pour février, c’est pour une bonne raison, alors ne faites pas la sourde oreille.La recherche de stage prend du temps, et même si de nombreuses offres paraissent quotidiennement, il est possible que pendant plusieurs semaines, rien ne vous corresponde. De plus, les délais de réponse peuvent être longs, tout comme les processus de recrutement.Refusez donc la procrastination, et lancez-vous le plus tôt possible dans vos recherches !2. Définir son projetDe quel type de stage en entreprise avez-vous besoin ? Un stage d’observation, souvent très court ? Un stage de quatre à six mois, en cours d’année, ou pour une césure ? Ou alors un stage de fin d’études qui, bien choisi, pourrait permettre de déboucher sur un emploi ? Selon la réponse, votre recherche pourra s’articuler de différentes façons.Pensez également à prendre en compte les contraintes et obligations qui s’imposent à vous :la zone géographique de recherche ;la durée du stage ;le rythme du stage (stage à temps plein ou stage alterné) ;le secteur d’activité demandé ;le caractère obligatoire ou facultatif du stage ;le type de missions ;la rémunération (dans le cas d’un stage on parle de gratification) que vous attendez.Vos recherches de stage ne pourront débuter qu’une fois tous vos critères définis.3. Personnaliser son CV et sa lettre de motivationMaintenant que vous avez défini votre projet, vous allez devoir vous atteler à la seconde étape, et non des moindres : personnaliser votre CV et votre lettre de motivation.Il est vraiment important d’adapter ces documents à votre recherche de stage. Certaines de vos expériences n’ont pas forcément de rapport avec le poste que vous visez, et d’autres doivent être mises en avant, car elles sont de véritables atouts.Une fois que vous avez sélectionné et mis à jour vos informations sur votre CV, vous pouvez vous lancer dans la rédaction de votre lettre de motivation. Attention aux copier-coller et aux modèles téléchargés sur Internet ! Ils sont inefficaces et découragent la poursuite de la lecture dès la deuxième ligne, voire la troisième si le recruteur est vraiment dans le besoin.Dans votre lettre de motivation, reprenez l’annonce et répondez-y : montrez en quoi vous êtes la personne idéale pour l’entreprise. Prouvez que vous vous êtes intéressé à l’établissement, et que vous avez compris ses besoins. Ne répétez pas les infos présentes sur votre CV : c’est la première chose que regardent les responsables du recrutement, le lire deux fois ne leur servira à rien.Pour accompagner ces deux documents, vous pouvez également vous permettre de fournir un book de vos meilleures créations : le recruteur est un petit être de nature curieuse qui apprécie généralement ce genre d’initiatives lui permettant de mieux cerner les aptitudes du candidat. Comme certains esprits créatifs l'ont déjà fait avant vous, vous pouvez aussi opter pour des formats encore plus originaux et adaptés à votre secteur d'activité comme le CV vidéo. Laissez parler votre imagination, mais faites tout de même attention à ce que la forme ne prime pas sur le fond, et que votre candidature soit adaptée au secteur dans lequel vous effectuez vos recherches.Bonus : si vous n'avez pas sur votre ordinateur la suite Adobe (indispensable à tout graphiste qui se respecte) Canva est une bonne alternative pour créer un joli CV, rapidement et simplement.4. Éplucher les sites d’annonces de stageParce qu’Internet est devenu un outil incontournable de la recherche de stage, il vous faudra assurément passer quelques heures sur le web afin de dénicher les meilleures annonces. Mais pas n’importe où !S’il existe des centaines de sites pour trouver un stage, tous ne sont pas forcément bons à prendre. Annonces fictives, "stages photocopies", aucune concordance avec vos attentes : préférez les sites spécialisés et les job-boards sélectifs.De plus, en utilisant ce genre de sites, vous devez la plupart du temps vous créer un profil, avec vos informations et expériences. Vous augmentez ainsi votre visibilité, ce qui peut attirer l’œil de certains recruteurs.Voici une petite sélection des sites sur lesquels vous devrez vous créer un profil complet et effectuer une veille de stage régulière. N’hésitez pas à vous y abonner afin de recevoir chaque jour les nouvelles annonces de stage correspondant à votre recherche.La RelèveWizbiiLinkedinCadremploiWelcome to the JungleJobTeaserIndeedHelloWorkL’ APECN’hésitez pas non plus à effectuer une veille quotidienne sur des réseaux sociaux que sont Twitter et Facebook : vous y trouverez des groupes et pages dédiées aux annonces de stages, souvent classées par domaine. Les membres y sont généralement très actifs et l’information y circule sans discontinuer !Enfin, n’oubliez pas d’aller faire un tour sur le site web des grandes entreprises françaises : généralement, il possède un onglet spécialement destiné aux offres de stage et d'emploi.5. Participer à des stage-dating !Un stage-dating, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit tout simplement d’un événement où s’inscrivent des entreprises recherchant stagiaires et alternants. Les candidats en recherche peuvent également s’y inscrire librement et sans engagement de signer quoi que ce soit.Le tout se présente sous forme de « speed-dating » : chaque entreprise a son stand, et les candidats viennent tour à tour s'asseoir et échanger avec les recruteurs pendant une dizaine de minutes.Le but ? Se démarquer des autres profils dès les premiers instants ! N’oubliez pas d’apporter un CV, et une fiche qui détaille votre recherche et vos disponibilités. Et puis, positivez ! Quoi qu’il arrive, vous allez faire des rencontres, et étoffer votre carnet d’adresses.Dernière chose : N’hésitez pas à vous rendre au stage-dating dès l’ouverture de l’événement voire même avant, car généralement, ça se bouscule au portillon.6. Postuler par candidature spontanée !Si les sites d’offres de stages sont une mine d’or pour trouver son bonheur, rien n’empêche de postuler auprès d’une entreprise qui n’a pas diffusé d’annonce.En effet, et c’est peut-être votre cas, certains étudiants ont dans leur viseur une enseigne bien précise, dans laquelle ils souhaitent à tout prix effectuer leur stage.Vu que l’entreprise en question n’a pas signifié de besoin particulier, c’est à vous de créer ce besoin, et de montrer que vous êtes l’élément manquant. Précisez bien quel type de poste vous visez, et n’hésitez pas à glisser quelques idées, objectifs et projets que vous pourriez mettre en place si votre profil venait à être retenu.Pour déposer une candidature spontanée, vous avez l’option du courrier, du mail ou du contact par le site web de l’entreprise. Veillez toujours à destiner vos documents au responsable RH et si possible, envoyer votre candidature directement aux adresses des chargés du recrutement. Parce que Solène de la compta ne prendra sûrement pas le temps d’éplucher votre CV, viser la bonne personne sera déjà une petite victoire !7. Évaluer la pertinence des offresMême si votre recherche est plus ciblée grâce aux sites que nous vous avons fournis ci-dessus, la qualité du stage n’est jamais garantie à 100 %. Pour parvenir à différencier "stage photocopies" et expérience qui changera votre vie, voici quelques conseils :privilégiez les PME et start-up : bien que les grands groupes soient fortement attirants de par leur notoriété, les offres de stages qui y circulent ne permettent que rarement à l’étudiant de s’éloigner de sa mission première. Les petites entreprises quant à elles, rendent possible l’évolution et l’immersion complète dans le monde professionnel.Veillez à la concordance entre l'offre et votre projet : vérifiez que l’annonce à laquelle vous allez postuler répond à tous les critères que vous avez établis.Renseignez-vous sur l’entreprise : n’hésitez pas à contacter des personnes y ayant eu une expérience en tant que stagiaire. La place, les missions et l’accompagnement du stagiaire au sein de l’entreprise doivent être votre priorité. Si vous entendez parler d’usine à stagiaires, de rémunération non versée, ou de journées passées à ne rien faire, prenez vos jambes à votre cou et fuyez.8. Demander de l’aideDemander de l’aide dans votre recherche de stage ne sera pas une preuve de faiblesse, contrairement à ce que certains peuvent penser.. Au contraire ! N’hésitez pas à faire part de votre situation à :vos proches ;votre entourage ;des connaissances qui travaillent dans ce domaine ;vos professeurs ;vos anciens tuteurs de stage ;des associations ;le service stage/alternance de votre école ;la mission locale.Chacune de ces personnes a son propre réseau de contacts, et autant de pistes possibles pour vous aider à trouver un stage. Non, vous n’êtes pas opportuniste, il s’agit simplement d’entraide. Et puis, on ne va pas se mentir, beaucoup de postes sont obtenus par réseau et carnet d’adresses. Pourquoi ne pas en profiter ?PS : Si quelqu’un vous aide à trouver un stage, n’oubliez pas de lui rendre la pareille quand il aura besoin de vos services. En suivant ces huit conseils, votre recherche de stage devrait se passer comme sur des roulettes. N’hésitez pas à envoyer un petit mail à la rédaction du Pupitre quand vous aurez trouvé le stage de vos rêves.
Guillaume Blomme
28 déc. 2022
Enjeux RH
7 questions à se poser avant d'accepter un emploi
Votre candidature a été remarquée, l’entretien s’est super bien passé et la réponse tant attendue est enfin arrivée : on vous offre le poste pour lequel vous aviez postulé. Félicitations ! Toutefois, avant de donner votre réponse au recruteur, prenez le temps de vous poser les bonnes questions. La perspective de commencer un nouveau job est toujours excitante, néanmoins accepter un emploi, qu’il s’agisse d’un CDD ou un CDI, n’est pas une décision à prendre à la légère. Cela nécessite une mûre réflexion, et notre objectif aujourd’hui est de vous aider à y voir plus clair avant de répondre à l’offre. 1. Est-ce que l’entreprise et moi partageons les mêmes valeurs ?Il s’agit sans doute de la question la plus importante à se poser avant de signer un nouveau contrat. Est-ce que la culture d’entreprise vous correspond ? Partagez-vous les mêmes valeurs ? L’entreprise jouit-elle d’une bonne réputation ?Pour en savoir plus sur l’entreprise qui souhaite vous recruter, n’hésitez pas à user et abuser d’internet, qui s'avérera être votre meilleur ami. Consultez le site de l’entreprise ainsi que ses réseaux sociaux. Regardez la façon dont l’organisation communique et quels sont ses intérêts et ses positions. N’hésitez pas également à questionner un ou plusieurs collaborateurs afin d’avoir un point de vue interne à l’établissement. Questionnez-vous sérieusement sur vos propres intérêts et comparez si ces derniers sont semblables à ceux de l’entreprise qui vous sollicite. Si vos collègues, supérieurs ou encore locaux peuvent être amenés à changer durant votre carrière au sein de cette organisation, les valeurs resteront (normalement) les mêmes. C’est pour cela qu’il est primordial d’être en adéquation avec celles-ci. 2. Quels sont les avantages proposés par l’entreprise ? On ne va pas se mentir, l’une des informations qui nous intéresse le plus avant d'accepter un emploi, c’est la rémunération. À moins que vous ne souhaitiez faire du bénévolat, les conditions salariales sont une source de motivation indéniable. Ainsi, il est important que cet aspect soit étudié sérieusement. Le salaire correspond-il à vos ambitions ? Si ce n’est pas le cas, la rémunération est-elle négociable ? Demandez quel sera votre salaire brut et net (ce que vous recevez dans votre poche). Pensez également à faire une simulation après prélèvement des impôts. S’il n’est jamais évident d’aborder ce genre de sujet, cela est nécessaire afin d’éviter une mauvaise surprise à la réception de votre première fiche de paie. En outre, demandez si vous percevrez une rémunération variable ou des primes, et selon quels critères. Une fois la question du salaire balayée, intéressez-vous aux autres avantages dont vous pouvez bénéficier. En voici une liste non exhaustive : Aurez-vous accès à un restaurant d’entreprise ? L’entreprise propose-t-elle des tickets restaurant ? Des chèques cadeaux ?Bénéficiez-vous d’une participation aux bénéfices ou d’une part d’intéressement ?Quelle est la politique de l’organisation concernant le télétravail ?A combien de jours de congés aurez-vous droit ? À quelle hauteur l’entreprise prend-elle en charge vos frais de transports ? Y a-t-il un comité d’entreprise ? (la mise en place d’un CSE est obligatoire à partir de 50 salariés) et quels sont les avantages proposés ?Bénéficiez-vous d’une mutuelle d’entreprise ? D’un régime de retraite privé ?Est-ce qu’il y a un accès à une salle de sport ? Aurez-vous un téléphone ou une voiture de fonction ? Toutes ces informations peuvent vous êtres fournies par le recruteur ou par le service RH de l’entreprise. Pensez également à demander à partir de quand ces avantages seront effectifs. 3. Est-ce que les missions correspondent à mes compétences ? Avant d’accepter une offre d’emploi, il est important d’être certain que les missions seront en adéquation avec vos compétences. On ne vous demande pas d’avoir tous les prérequis stipulés dans l’offre d’emploi, bien au contraire, cela laisse de la place à l’apprentissage, toutefois l’objectif n’est pas non plus de boire la tasse. Contrairement aux idées reçues, correspondre à 100% à la fiche de poste n’est pas essentiel. En effet, un candidat qui maîtrise déjà tout sur le bout des doigts pourra potentiellement vite être amené à s’ennuyer dans son travail et avoir la sensation d’avoir fait le tour de ce qu’il pouvait apporter à l’entreprise. Idéalement, postulez à des offres auxquelles vous correspondez à 70%. Si les prérequis principaux sont maîtrisés c’est le principal. Cela laisse la place à l’apprentissage de nouveaux outils ainsi que de nouvelles techniques et compétences. Vos premiers mois seront ainsi plus riches et épanouissants. À contrario, accepter un poste au-dessus de vos compétences n’est pas toujours un pari gagnant : vous risquez de vous sentir submergé très rapidement et l’entreprise pourra avoir la sensation de s’être fait berner. Il est également important de se demander : “quelles compétences ai-je envie d'utiliser au quotidien ?”. En effet, vérifiez que les missions que vous aurez à gérer sont celles pour lesquelles vous avez postulé. Si vous êtes plus branché par la pratique et le terrain que par la gestion et la théorie, assurez-vous que vos principales missions ne seront pas de faire de l’administratif derrière un bureau, mais bien d’aller à la rencontre des clients, par exemple. 4. Est-ce que le manager me correspond ? Là encore, il s’agit d’une question essentielle à se poser avant d’accepter une offre d’emploi. Lors du processus de recrutement, vous avez sûrement dû rencontrer votre futur manager/supérieur. Qu’en avez-vous pensé ? Est-ce que le fait d’être amené à travailler avec cette personne vous plaît ou au contraire vous rebute ? Sa façon de manager vous convient-elle ? Est-ce que vous pensez que votre futur manager saura vous challenger, vous écouter ou vous épauler comme vous le souhaitez ?Il est primordial de s'interroger à ce sujet car votre manager jouera un rôle clé dans votre expérience professionnelle au sein de cette entreprise. C’est lui qui supervisera et encadrera vos missions. Ainsi, n’hésitez pas à lui demander un entretien afin de vous permettre de répondre à ces questions. Ces questions sont également valables pour les tuteurs de stage et/ou alternance. 5. Pourquoi le poste est-il disponible ? Avant de prendre votre décision et d'accepter un emploi, n’hésitez pas à demander pourquoi le poste que l’on vous propose est vacant aujourd’hui et quel est le turn-over sur celui-ci. Ces informations pourront vous être d’une aide précieuse.Vous pouvez d’ores et déjà mener votre petite enquête sur LinkedIn, en regardant si les employés restent généralement longtemps ou non dans l’entreprise. S’il s’agit d’une création de poste, cela est généralement bon signe et signifie que l’entreprise est en pleine croissance. Toutefois, assurez-vous que le projet pour lequel on vous engage est viable.Si vous remplacez quelqu’un, demandez la raison du départ de l’ancien collaborateur. Ce dernier a-t-il été promu à un poste avec plus de responsabilités ? S’agit-il d’une démission, d’un licenciement ? Si le poste que l’on vous propose connaît un turn-over élevé, c’est-à-dire où les salariés ne restent pas longtemps, essayez de savoir quelles en sont les raisons. Est-ce à cause d’un problème managérial ? Des conditions de travail ? Ou encore de l’ambiance dans l’entreprise ? Ces informations vous permettront de mieux cerner l’entreprise, son fonctionnement. En outre, cela vous permettra de détecter de potentiels problèmes au sein de l’organisation et vous évitera ainsi de ne pas vous engager dans une nouvelle expérience bancale. 6. Ce travail est-il en adéquation avec mes objectifs à long terme ? En fonction de la stratégie choisie, accepter un nouveau travail peut nous rapprocher, ou nous éloigner de nos objectifs professionnels principaux. Toutefois, lorsque l’on commence un nouvel emploi c’est généralement dans l’objectif d’y rester, au moins quelque temps. Alors, afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, autant se lancer dans une nouvelle aventure qui correspond à nos plans de carrière. Tout d’abord, établissez vos objectifs : Quel est mon but final ? Comment est-ce que j’imagine ma carrière ? Quel est mon poste de rêve ? Et la question la plus importante : Comment vais-je y parvenir ? Une carrière c’est long. On peut facilement être amené à exercer toutes sortes d’emplois. Certains sont en adéquation avec notre plan de carrière, d’autres non. Toutefois, ils nous permettent de gagner en compétences, qui elles, peuvent être utiles afin de nous rapprocher de notre but final.Est-ce que les conditions me conviennent ? Le secteur d’activitéLa ville Les missionsLe niveau de responsabilitéLes évolutions possiblesL’équilibre vie professionnelle-vie personnelleDemandez-vous, “Où est-ce que je me vois dans 5-10 ans ?”. Si cette offre d’emploi vous permet d’une façon ou d’une autre d’arriver à votre objectif, alors c’est bon signe. 7. Est-ce que je vais m’épanouir à ce poste ? Nous passons la majeure partie de notre journée au travail. Ainsi, ce que nous recherchons tous, dans l’idéal, c’est de se lever chaque matin avec de l’envie et de la motivation. Aller travailler à reculons ne fera qu’accroître une frustration. Ainsi, il est important, quand on en a l’opportunité, de choisir un poste qui correspond à nos aspirations et à notre rythme de vie. Est-ce que l’environnement de travail me convient ? Est-ce que les locaux sont agréables ? (quitte à y passer 7/8h par jour, autant s’y sentir bien). Est-ce que le temps de trajet domicile-travail me correspond ? Et le rythme présentiel-télétravail ? Est-ce qu’il y a l’air d’avoir un bon esprit d’équipe et une bonne ambiance ? Ce sont autant de petites questions à vous poser, qui vous permettront d’y voir plus clair avant de donner votre grande décision et d'accepter un emploi pour de bon. Si tous les feux sont au vert, nous n’avons qu’une seule chose à vous conseiller : foncez ! 
Thomas Motti
28 déc. 2022
Enjeux RH
Harcèlement au travail : Comment prévenir et agir ?
Dans le Code pénal comme dans le Code du travail, la définition du harcèlement moral est assez similaire. Il s’agit de tout agissement, propos ou comportement répété qui a pour objet ou pour effet de dégrader les conditions de travail du salarié. Ces actions sont susceptibles de porter atteinte aux droits et à la dignité de l’individu, d’altérer sa santé physique ou mentale, ou de compromettre son avenir professionnel. Le harcèlement moral est interdit par le Code du travail et condamné par le Code pénal. GetPro a eu le plaisir d’échanger autour de cette problématique avec Camy Puech, PDG et fondateur de Qualisocial. Depuis plus de 12 ans, cette entreprise spécialisée dans les relations humaines et la QVT permet aux organisations de mieux “déceler, prévenir, anticiper et agir face aux situations de harcèlement”. Qualisocial travaille avec 500 entreprises et accompagne plus de 6.000 personnes par an, en France et à l’étranger. “On voit encore dans certaines organisations que le comportement diffère entre une personne avec laquelle on travaille et une personne qui travaille pour nous. On a tendance à être agressif à partir du moment où l’on paie la personne”, remarque le chef d’entreprise. Et s’il y a bien un point sur lequel veut appuyer Camy Puech, c’est la notion d’effet : “Ce n’est pas l'intention qui compte”, assure-t-il. “Si ce n’est pas l’intention de la personne, mais que ça a pour effet de dégrader le travail de l’autre, on entre dans la définition du harcèlement moral”, précise le dirigeant. Le sexisme entre dans la définition du harcèlement sexuelDepuis le 31 mars 2022, la définition du harcèlement sexuel a évolué. Désormais il s’agit de tout agissement ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste, qui a pour effet de porter atteinte à la personne ou de dégrader ses conditions de travail. “Il y a toujours cette notion d’effet”, souligne Camy Puech. “On ne cherche pas l’intention de l’émetteur. Ce qui compte, ce n’est pas de savoir si la personne a envie de nuire à l’autre, l’important c’est comment l’autre va percevoir le message, le comportement ou la relation avec l’individu”, insiste le fondateur de Qualisocial. Ce qui a récemment évolué avec la loi, c’est que désormais le sexisme est pris en compte dans la définition du harcèlement sexuel. En effet, “le sexisme ordinaire est encore très présent en France”, rappelle Camy Puech. Les propos déplacés sur les femmes, sur la maternité, sur la gestion des enfants, sur l’intelligence ou encore les blagues grossières, “tout ça c’est du sexisme ordinaire”, dénonce-t-il. Ainsi, depuis le 31 mars 2022, “le sexisme ordinaire répété qui a pour effet de dégrader les conditions de travail d’un individu”, est considéré comme du harcèlement sexuel. Selon une étude menée par l’Ifop en avril 2019 sur plus de 5.000 femmes européennes âgées de 18 ans et plus : 6 femmes sur 10 ont été confrontées à une situation de sexisme ou de harcèlement sexuel au travail en Europe, et 1 femme sur 2 en France. De plus, 9% des européennes interrogées témoignent avoir au moins une fois fait l’objet de pression afin d’obtenir de leur part un acte de nature sexuelle. “Bien qu’il soit déjà inscrit dans le Code du travail, il y avait une certaine tolérance du sexisme, peut-être par méconnaissance”, souligne le fondateur de Qualisocial. Désormais, un employeur a “l’obligation d’intervenir” dans un cas de harcèlement sexuel et doit “s’assurer que ces comportements n’ont plus lieu au sein de son organisation”, insiste Camy Puech. En effet, si le manager n’intervient pas, c’est sa responsabilité qui va être recherchée pour non protection de la santé de ses collaborateurs”, explique le dirigeant qui est optimiste pour 2022. “Si tout se passe bien, 2022 va être l’année où le sexisme au travail va être totalement proscrit et intolérable”. Comment identifier un cas de harcèlement sexuel au travail? Si la parole autour du harcèlement commence à se dénouer année après année, identifier ce phénomène n’est pas toujours chose évidente. En effet, selon les chiffres de Qualisocial, 74% des actifs estiment qu’il est difficile d’identifier le harcèlement sexuel. Camy Puech rappelle que du sexisme répété devient du harcèlement sexuel. “Dans les deux cas, c’est interdit, mais la sanction ne sera pas la même. Il y a une graduation et le harcèlement sexuel est au-dessus du sexisme, et encore au-dessus il y a l’agression sexuelle”, souligne-t-il.“Dès lors qu’il y a un contact physique avec l’une des cinq parties du corps à connotation sexuelle, c’est une agression sexuelle”, explique le dirigeant. Ces parties du corps sont : la bouche, les seins, les fesses, le sexe et les cuisses. Si aujourd’hui encore il est aussi difficile d’identifier le harcèlement sexuel, c’est parce que “dans l'inconscient collectif, le harcèlement c’est encore ce qu’on voyait au cinéma il y a quelques années, à savoir quelqu’un qui est dérangé intellectuellement et qui va avoir la volonté de nuire à autrui”, explique le CEO de Qualisocial. En réalité, le véritable problème réside plutôt dans les comportements non-respectueux qu’on l’on peut avoir vis-à-vis d’autrui. “Certains ne sont même pas conscients de l’incidence de leur comportement, ou alors ils en sont conscients et s’en moquent”, souligne celui qui accompagne depuis plusieurs années de nombreuses sociétés en proie à des situations de harcèlement au travail. “J’ai systématiquement des personnes mises en cause qui tombent des nues et ne réalisent pas” tout de suite que leur comportement s’apparente à du harcèlement sexuel. “Quand elles le réalisent, ces personnes sont dans l’autodestruction, elles ne croient plus en leur identité, elles se positionnent comme des parias de la société”, relate Camy Puech.Comment lutter contre le harcèlement au travail ?“Aujourd’hui les gens considèrent qu’il y a des gros lourds, qu’il y a des managers toxiques, alors qu’en fait il y a surtout des mauvais comportements. Il faut éduquer la société et être plus respectueux les uns des autres”, insiste le chef d’entreprise pour qui “ce n’est pas l’intention que vous avez qui compte, c’est la manière dont la personne va percevoir votre comportement”.Le harcèlement est un phénomène qui, s’il n’est pas pris en considération et traité, continuera de grossir, et avec lui des conséquences qui peuvent être lourdes pour les victimes. Afin de libérer la parole et de combattre le harcèlement, Camy Puech propose 3 actions à mettre en place en entreprise : Sensibiliser : éduquer les collaborateurs sur le harcèlement moral et sexuel, leur faire comprendre la loi, ce qu’est le respect et les aider à adapter leur comportement.Écouter : être certain que lorsqu’un collaborateur rencontre une difficulté, il a la possibilité de s’exprimer librement. Un bon dispositif d’alerte qui garantit la libre expression est indispensable aujourd’hui.Réagir : les entreprises doivent avoir une équipe ou un protocole de traitement des alertes pour agir au plus vite. Il faut être très rapide et garantir l’équité et l’éthique dans ces situations qui sont loin d’être faciles.Ce qui est important de considérer dans la définition du harcèlement, que celui-ci soit moral ou sexuel, c’est la notion de respect, rappelle Camy Puech : “Quelqu’un qui n’est pas respectueux vis-à-vis d’un tiers de manière répétée, ça s’appelle du harcèlement moral. Quelqu’un qui répète des propos à connotation sexuelle vis-à-vis d’un tiers, ça s’appelle du harcèlement sexuel", conclut-il. 
Thomas Motti
28 déc. 2022
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Emile PennesCo-fondateur de GetPro