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Enjeux RH
Onboarding : bien accueillir une nouvelle recrue en 10 étapes
Recruter devient de plus en plus difficile. Les entreprises se livrent ainsi une guerre sans merci afin d’être celle qui attirera les meilleurs profils. Toutefois, il ne faut pas oublier que le rôle d’un recruteur ne s’arrête pas à la signature du contrat. En effet, l’onboarding d’un nouveau collaborateur est un moment crucial qu’il ne faut surtout pas négliger ! Vous êtes dubitatifs ? Alors, regardons les chiffres de plus près :1 salarié sur 2 envisage de quitter l’entreprise au cours de la période d’essaiPrès d’1 nouveau collaborateur sur 5 démissionne au bout d’un mois 45% des démissions ont lieu la première année4% des nouveaux arrivants quittent l’entreprise dès le premier jour 1 cadre sur 3 démissionne en raison d’une mauvaise intégration82% des entreprises ne se sentent pas prêtes le jour de l’arrivée d’un nouveau collaborateurToujours pas convaincus ? Et si je vous dis que : 80% des nouveaux arrivants prennent leur décision de rester dans l’entreprise au cours des 6 premiers mois Une recrue qui bénéficie d’un Onboarding complet a environ 58% de chances de plus de rester dans l’entreprise(Sources : Étude Cadremploi 2019, Sondage Go2nextlevels & Officevibe 2017, Les chiffres clés de l’Onboarding - Workelo 2019) Oui, comme vous l’avez compris, l'Onboarding est un moment-clé du recrutement. C’est pourquoi GetPro vous donne 10 conseils pour faire de vos nouvelles arrivées des réussites !1. Prendre de ses nouvelles avant l’arrivée Un bon Onboarding commence avant même le premier jour de votre nouveau collaborateur. Si vous faites partie des entreprises qui ne donnent plus de nouvelles une fois l’offre acceptée par le candidat, un conseil : arrêtez. En effet, il s’agit d’une erreur. L’intégration d’une nouvelle recrue commence avant même sa prise de poste. Et parfois, il s’écoule du temps entre l’acceptation de l’offre et l’arrivée dans l’entreprise. C’est pour cette raison qu’il est très important de prendre des nouvelles de votre futur collaborateur pendant ce laps de temps. Échangez avec lui, prenez la température, faites en sorte qu’il soit content de rejoindre votre entreprise et qu’il arrive dans les meilleures conditions. En outre, donnez-lui toutes les informations relatives à son arrivée : code vestimentaire, informations sur ses premiers jours, ses missions, etc. Il ne faut pas attendre le jour-J pour créer du lien ! 2. Préparer ses outils de travailPour certains ça tombe sous le sens, mais au vu du chiffre évoqué plus haut : “82% des entreprises ne se sentent pas prêtes le jour de l’arrivée d’un nouveau collaborateur”, il est important de le rappeler.Imaginez un peu : Vous arrivez dans une nouvelle entreprise et votre bureau n’est pas libre, votre ordinateur n’est pas arrivé (ou pire encore n’a pas été commandé), votre téléphone professionnel ne fonctionne pas, et votre adresse mail n’a pas encore été créée. Votre ressenti ? Sûrement un savant mélange d’incompréhension et de déception. Arriver dans une nouvelle société n’est jamais évident, un nouvel arrivant a besoin d’un temps d’adaptation. Alors si en plus vous lui donnez l’impression qu’il n’était pas attendu, ça peut rapidement devenir problématique. Si les premiers mois sont très importants, le premier jour l’est encore plus. Surtout quand on sait que c’est dans les premiers jours qu’un employé décide de rester ou non dans une entreprise.Montrez à votre nouvelle recrue que vous avez préparé son arrivée et que vous avez hâte de travailler avec elle. Faites en sorte que son espace et ses outils de travail soient prêts à son arrivée et assurez-vous de leur bon fonctionnement. Prévoyez également les codes et identifiants dont elle aura besoin pour se connecter aux différentes plateformes avec lesquelles elle sera amenée à travailler, ainsi que son badge d’accès. Cela vous permettra de conserver une bonne marque employeur et que votre nouveau collaborateur se sente attendu et intégré. 3. Organiser une réunion d’information Afin de préparer au mieux votre nouveau collaborateur à ce qui l’attend, il est judicieux d’organiser une réunion d’information en amont de la prise de poste. Lors de celle-ci, il est important que toutes les questions administratives soient abordées avec l’équipe RH : signature du contrat, charte informatique, règlement intérieur, mutuelle d’entreprise, congés, CE, etc. Cette réunion est également le moment idéal pour faire, si cela n’a pas été fait auparavant, la visite des locaux ainsi que la présentation du nouveau venu aux différentes équipes qui constituent l’entreprise, en particulier celles avec lesquelles il sera amené à travailler directement. 4. Lui attribuer un parrain ou une marraine Démarrer une nouvelle activité est souvent un moment stressant. Lors des premiers jours, on se sent facilement perdu, et parfois même pour des choses futiles. Le fonctionnement d’un logiciel nous échappe, l’imprimante est capricieuse, on ne se souvient plus du prénom de notre voisin de bureau, ou encore on ne sait pas comment faire fonctionner la machine à café. Ainsi, afin de faciliter l’intégration d’une nouvelle recrue, il peut être intéressant de lui attribuer un parrain ou une marraine, afin qu’elle ne soit pas livrée à elle-même. Pour plus d’efficacité, cette personne ne doit ni être son manager, ni avoir de lien hiérarchique avec elle. Faites attention toutefois à choisir une personne qui prendra son rôle à cœur. Ce mentor est un véritable repère pour le nouvel arrivant, il doit donc le faire avec entrain et non par contrainte. Le but étant que le nouveau collaborateur se sente intégré et non pas comme un poids, ce qui ferait de cet exercice un échec. 5. Ne pas le laisser manger seul la première semaineIl n’y a rien de pire que de se retrouver tout seul pour déjeuner les premiers jours. On ne sait pas où aller ni avec qui manger, et surtout on n’a pas envie de quémander de l’attention ni de déranger qui que ce soit. Alors, pour que le nouvel arrivant se sente à l’aise, c’est à l’équipe, au manager ou encore au parrain, de faire en sorte qu’il ne se retrouve pas seul pour la pause méridienne. Cet élément peut sembler futile, mais a en réalité une grande importance pour le bien-être de votre nouveau collègue. Pensez alors à lui proposer de manger avec vous.Il peut être également intéressant le premier jour de faire un déjeuner en one to one avec le manager, afin d’apprendre à mieux se connaître.6. La formation Arriver dans une nouvelle entreprise c’est devoir emmagasiner beaucoup, beaucoup, (beaucoup), d’informations. En plus du détail de ses missions, le nouveau devra notamment : Intégrer les différents processus de l’entrepriseComprendre comment fonctionne chaque pôle ou équipeMaîtriser les outils métiers et bureautiquesApprendre les différentes procédures…etc. Les débuts au sein d’une nouvelle organisation étant suffisamment denses, il est important de faciliter au mieux l’apprentissage de ces informations, notamment avec des livrets, fiches ou encore dossiers de formation. À savoir qu’un nouvel employé met en moyenne 6 à 8 mois avant d’être totalement opérationnel. Ainsi, il peut être judicieux de créer un document récapitulant les projets en cours, les différents fonctionnements d’équipes, les explications des outils dont il aura besoin, etc. Pensez aussi à ajouter un organigramme de l’entreprise, avec une photo de chaque collaborateur ainsi que son poste et son pôle. Cela permettra à la nouvelle recrue de se familiariser plus rapidement avec ses nouveaux collègues et d’avoir une vision plus nette de l’entreprise. Dans ce même sens, il sera intéressant d’organiser des points entre le nouvel arrivant et les différents managers afin qu’ils expliquent en quoi consiste leur pôle, leur métier ou leurs missions. Cela peut aussi se faire sous la forme d’une immersion dans les équipes, afin que le nouveau collaborateur discerne mieux les différents services. Cela permet également une meilleure cohésion. 7. Organiser un pot de bienvenueC’est sans doute le point le plus agréable de cet article, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas à prendre au sérieux. Organiser un apéro pour accueillir votre nouveau collègue montre que vous lui réservez un accueil chaleureux et que son arrivée a de l’importance pour l’entreprise. Il s’agit d’un moment informel qui permet de faire connaissance avec ses différents collègues, d’en savoir plus sur eux et sur leur rôle dans l’entreprise. Mais cet instant est également et surtout propice aux échanges autres que professionnels. Cela permet de mettre à l’aise le nouvel arrivant et lui donne l’opportunité de tisser des liens plus rapidement avec ses nouveaux collègues. 8. Faire un bilan à la fin de la 1ère semaineUne fois sa première semaine terminée, il est important et intéressant que le manager fasse un point avec le nouveau membre de son équipe. Cela permet alors d’établir un premier bilan et d’axer les semaines suivantes. Lors de cet entretien, la nouvelle recrue doit se sentir libre de pouvoir livrer son ressenti, sans crainte d’être jugée. Demandez-lui comment elle se sent au sein de l’équipe, comment se passe sa prise de poste, si elle rencontre des difficultés à un niveau ou à un autre. Listez ensemble les points positifs et négatifs de cette première semaine. Cela vous permettra d’adapter votre accueil et votre accompagnement pour les prochaines recrues.9. Le rapport d’étonnement Une entreprise grandit et évolue rapidement, alors parfois, la tête dans le guidon, il est difficile de juger objectivement la qualité des processus. Les nouveaux embauchés deviennent ainsi de très bons alliés. Ils peuvent en effet apporter une vision précieuse sur le fonctionnement de l’entreprise grâce à leur regard nouveau. Il devient donc intéressant de réaliser un rapport d’étonnement dans les semaines qui suivent l’arrivée du nouveau collaborateur. Le rapport d’étonnement est un outil stratégique pour les RH de l’entreprise. Il s’agit d’un document permettant à la nouvelle recrue de faire part de sa vision de votre entreprise, de façon critique, objective et constructive. Le rapport d’étonnement permet d’aborder plusieurs aspects, tels que l’accueil qui lui a été réservé, sa prise de poste, la communication au sein de l’entreprise, l’image qu’elle renvoie, etc. Il s'agit d’un moyen efficace d’avoir un regard neuf sur les points forts et les points faibles de la société. 10. Laissez lui de temps de s’adapter Enfin, comme mentionné précédemment, il faut en moyenne 6 à 8 mois pour qu’un nouveau collaborateur soit 100% opérationnel. Il est donc inutile de mettre la barre trop haut lors de son arrivée, au contraire cela pourrait avoir un impact négatif sur l’entreprise. Laissez-lui le temps de s'acclimater à son nouvel environnement, à son poste ainsi qu’aux processus de l’entreprise. Il faut être réaliste : le nouvel arrivant ne peut pas tout savoir d’un coup et être efficace en 3 jours. Le lancer trop rapidement dans le grand bain risquerait de décrédibiliser l’entreprise auprès des prospects et clients. Prenez donc le temps de l’accompagner dans l’apprentissage de ses missions et laissez-le digérer les informations. Sa prise de poste ne sera que plus réussie. Pour conclureComme vous l’aurez compris, l’onboarding est une étape cruciale pour tout nouveau collaborateur. De plus, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un long processus, et que l’onboarding ne se termine pas à la fin de la première semaine, ni du premier mois. C’est un véritable accompagnement auprès du nouveau collaborateur dans sa prise de poste et dans son intégration au sein de l’entreprise. Maintenant que vous avez pris connaissance de ces 10 conseils, GetPro n’a qu’une seule chose à vous souhaiter : de bons recrutements !
Thomas Motti
6 janv. 2023
Enjeux RH
Comment bien accompagner la transidentité au travail ?
Petit à petit, la parole se libère de plus en plus autour de la transidentité. Selon un sondage Ifop datant de février 2021, 0,7% des plus de 18 ans se déclarent transgenres en France et 0,3% se déclarent non binaires (se sentir ni homme ni femme, ou se sentir les deux). Il est encore très difficile de chiffrer exactement le nombre de personnes trans en France, toutefois cela représenterait environ 30.000 personnes. On parle alors de : Trans Mtf (Mâle to female) : c’est-à-dire une personne née homme, qui transitionne vers le genre féminin.Trans Ftm (Female to mâle) qui à l’inverse représente une personne née femme, qui transitionne vers le genre masculin. Les personnes trans sont encore très régulièrement attaquées, harcelées, agressées ou insultées. Selon le dernier rapport dévoilé par SOS Homophobie, la transphobie est même en hausse. En 2021, l’association a reçu 179 témoignages d’actes transphobes, contre 168 l’année précédente. Selon SOS Homophobie, ¼ des personnes ayant été victimes d’actes transphobes sont âgés de moins de 25 ans. Comme vous le savez, GetPro s’intéresse aux grands enjeux RH d’aujourd’hui et de demain. C’est pourquoi nous avons décidé de nous intéresser à l’accompagnement des personnes en transition de genre dans le milieu du travail. Pour cela, GetPro a eu la chance de pouvoir échanger avec deux hommes trans : Gabriel, 25 ans, infirmier à Toulouse et Carl 37 ans, directeur de la communication dans une communauté de communes du nord de la France. Gabriel a commencé sa transition de genre en 2019 lorsqu’il était étudiant et Carl à l’été 2021, après 5 années au même poste. Deux parcours avec deux visions différentes de la transidentité au travail. L’annonce à la hiérarchieEntamer une transition de genre n’est pas anodin. Cela prend du temps et se fait en plusieurs étapes. “C’est un cheminement qui aura pris pas loin de 10 ans” pour Carl, depuis le moment où il a commencé à y penser et “ça aura mis au moins 8 ans avant que je fasse quoi que ce soit de concret”, explique-t-il. “Il y a d’abord eu la transition sociale, où je me suis confié à mes amis qui m’ont pas mal soutenu, et après cette première phase, qui a duré une bonne année, j’ai décidé de faire ma transition au niveau de tous mes autres pans de vie : professionnel, médical, familial”, précise le trentenaire. Et c’est justement à l’été 2021 qu’il a annoncé sa transition à sa hiérarchie : “J’ai commencé par annoncer ma transition à mon manager et à mon DRH en même temps juste avant les vacances d’été 2021, et je leur ai demandé une prise en compte effective du reste des équipes pour la rentrée de septembre”, relate Carl. “La réception de mon N+1 et de la DRH a été assez sympa, mais d’un autre côté assez flottante”, souligne-t-il. De son côté, Gabriel, qui rappelons-le était encore à l’école lorsqu’il a entamé son parcours de transition, a partagé sa situation à sa hiérarchie dès son entretien d’embauche, notamment pour éviter les couacs administratifs. “J’ai été présenté à mon équipe en tant que Gabriel directement”, raconte le jeune homme. “Ma cadre supérieure et ma cadre ont été prévenues dès le départ, par contre elles m’ont laissé l’annoncer au reste de l’équipe”. L’annonce aux collèguesEn effet, Gabriel et Carl ont choisi deux stratégies différentes concernant l’annonce de leur transition au reste de l’équipe. À l’inverse de Carl, qui a préféré faire passer l’information via une note de la direction, l’infirmier Toulousain a fait le choix de parler lui-même de sa transidentité, en tête-à-tête ou en petit comité à ses collègues, sur des temps privilégiés. “C’est moi qui ai fait circuler l’information petit à petit. La nouvelle a été très bien accueillie, la possibilité d’en parler était très libre. Aujourd’hui je crois qu’il n’y a plus qu’un ou deux collègues, avec qui je ne travaille que très rarement, qui ne sont pas clairement au courant”, explique Gabriel. “J’ai fait le choix de leur expliquer que le sujet est ouvert, et qu’ils peuvent me poser des questions”, précise le jeune homme qui avoue avoir “parfois bien ri” des questions maladroites de ses collègues. “Ils étaient presque plus gênés que moi de leurs questions”, se rappelle l’infirmier. “Toutefois, quand ta transition se passe mal, je ne suis pas certain que tu puisses entendre ces questions à ce moment-là”, concède-t-il.Du côté de Carl, l’annonce aux collègues a été totalement différente. C’est le président de la collectivité qui a envoyé un mail à tous les collaborateurs en leur expliquant que leur collègue qu’ils ont connu sous le prénom X, s’appelait désormais Carl, qu’il fallait le genrer au masculin et que c’était à effet immédiat. “Dans les collectivités publiques c’est assez protocolaire, pour moi c’était aussi une énorme période de boulot, j’avais très envie qu’on prenne en compte ma nouvelle identité, mais également très envie que ça ne me prenne pas plus de temps que ça sur mon temps de travail”, explique le directeur de la communication. “C’était laconique et assez immédiat”, comme il le souhaitait. “En outre, je suis allé voir 3-4 collègues de confiance un peu disséminés dans les différents services, et je leur ai vraiment fait part de ma transition en prenant le temps de leur expliquer tout le processus, pour qu’ils soient mes relais”, explique Carl. "Je n’avais qu’une peur, c’était de perdre vachement de temps à devoir tout réexpliquer à tout le monde et je n’avais pas du tout envie de ça”, souligne-t-il. “À 95% je n’ai pas eu de retour, ça a été acté et les gens m’ont appelé Carl, il n’y a pas eu trop de discussion. À la limite il y en a eu plus tard quand j’ai commencé à muer par exemple ou quand j’ai fait une super crise d’acné, ça les a fait marrer, et j’en jouais aussi”, se souvient Carl. “Je ne voulais pas que ce soit un sujet de crispation, ça ne changeait rien à mon boulot au quotidien : j’étais directeur de la communication avant et je le suis toujours, voilà”. Les difficultés rencontrées Pour Carl, comme pour Gabriel, la principale difficulté rencontrée au travail a été d’ordre administratif. “Quand j’ai pris mon poste, j’avais mon identité sociale référente à ma carte d’identité, qui était Gabriel, mais pas encore ma nouvelle carte de sécurité sociale, qui fait foi d’une identité”, explique le Toulousain. Ainsi, son identité en tant qu’employé était encore à son ancien prénom (deadname). “Il y a eu un petit moment de flottement au niveau administratif. À l’hôpital on a un logiciel qui nous permet d’acter et tracer les soins qu’on procure, de façon nominative. Il y a eu un battement de 3 semaines pendant lequel, lorsque je signais, c’était encore avec mon ancienne identité”, se rappelle Gabriel. “J’ai quelques collègues qui n’étaient pas encore au courant à ce moment-là qui ont un peu tiqué devant l’ordinateur, mais c’était plutôt cocasse”, souligne-t-il.Pour Carl aussi, l’administratif a posé problème. “Il y a eu des couacs, tout devait être calibré pour septembre, mais ça n’a pas forcément été le cas. Le service informatique n’avait pas eu la consigne correctement, donc ils avaient changé ma boîte mail avant même mon retour de vacances. Les gens sont donc tombés sur des réponses mails automatiques où il y avait déjà mon nouveau prénom, tout le monde pensait qu’il y avait un bug parce qu’il n’y avait pas d’explications derrière”, se rappelle Carl. "Il n'y a eu que des bonnes intentions, mais dans la chronologie des faits ça a parfois donné un peu de confusion”, ajoute-t-il.Si Gabriel a commencé sa vie active sous sa nouvelle identité, Carl a pour sa part transitionné après une expérience significative au même poste. “J’ai eu des loupages de prénoms pendant 5-6 mois de manière random, c’est normal, ça faisait 5 ans que j’étais connu sous une autre identité au boulot”, relate-t-il. “Il faut comprendre que quand on t’a connu pendant des années sous une identité, au début, une fois sur deux ou sur trois il y a un prénom qui ripe. Il ne faut pas s'appesantir dessus et passer à autre chose”, conseil Carl, qui assure qu’aujourd’hui, plus personne ne se trompe à son travail. “Plus tu changes physiquement, moins les gens se trompent, sauf quand c’est de la malveillance”, souligne le directeur de la communication. “Les gens qui se plantent au bout d’un an, alors que tu as complètement changé physiquement, là tu peux te dire que c’est une forme de malveillance”, prévient-il.Pour Gabriel aussi le passing (avoir l’apparence du genre vers lequel tu tends) a été une étape importante au travail. “Quand je suis arrivé dans mon service j’avais déjà mué, mais au niveau physique c’était encore très féminin. Concrètement, si je n’en n’avais pas parlé à mes collègues, entre la tête que j’avais il y a un an et celle que j’ai aujourd’hui, ils se seraient bien doutés de quelque chose”, plaisante le Toulousain. “Le moment gênant c’était le passage aux vestiaires. J’avais directement demandé à être présenté en tant qu’homme, donc d’être directement dans le vestiaire homme. Tu mets en place des stratégies pour te changer en douce : arriver avant les autres ou se changer dans les toilettes”, explique l’infirmier en psychiatrie. Un environnement de travail propice à la communicationGabriel et Carl admettent tous deux avoir été chanceux au niveau de l’annonce de leur transidentité à leur travail, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Pour Gabriel, c’est son secteur d’activité qui lui a facilité la tâche : “Dans le milieu du soin et notamment de la psychiatrie, je savais qu’il n’y aurait pas trop de soucis. C’est un milieu assez ouvert puisqu’au départ, et jusqu’à il n’y a pas très longtemps, la transidentité faisait partie des pathologies psychiatriques. Du coup mes collègues avaient tous plus ou moins eu des cours à ce sujet ou des patients en parcours de transition, donc ils étaient déjà au fait de ce sujet”, explique l’infirmier. Pour Carl, c’est surtout son statut qui a été un atout : “Je ne me leurre pas sur le fait que d’être cadre supérieur et chef de service a sans doutes dissuadé des potentiels commérages, plus que sur d’autres postes où tu es parfois plus exposé quand tu arrives près de la quarantaine comme moi. J’avais une forme d’assise professionnelle, je sais que j’étais dans une situation particulièrement propice à ce que ça se passe bien”, admet-il avant d’ajouter : “Les personnes en CDD ou qui ont des emplois précaires peuvent avoir extrêmement peur de faire leur transition. Moi je savais qu’il ne pouvait pas m’arriver grand-chose, donc ça change aussi ta manière de te positionner par rapport à ta hiérarchie et à tes collègues. Je ne suis plus attaquable dans ma carrière il n’y avait plus rien à prouver, c’est différent quand tu es jeune et que tu arrives en poste”, concède Carl.“Les DRH ne sont ni formés ni armés” face à la transidentitéPour les deux hommes, il y a encore beaucoup de travail à faire autour de la transidentité en entreprise. “Les DRH ne sont ni formés ni armés pour accompagner un collaborateur en parcours de transition”, admet Carl. C’est pour cette raison que le directeur de la communication, a lui-même accompagné son entreprise dans cette démarche. “J’ai été extrêmement force de proposition pour les accompagner, car je voyais bien que ce n’était pas de la mauvaise volonté de leur part mais ils étaient perdus, ils n’étaient au fait de rien du tout”, souligne le directeur de la communication. “Je suis arrivé avec beaucoup d’outils pour eux, il y a une super association nationale L’autre Cercle qui fait un boulot formidable auprès des DRH. Elle sort régulièrement des guides et des plaquettes explicatives sur toutes les notions LGBT, dont la question Trans. Je suis arrivé avec des solutions pour eux parce que je les ai sentis totalement démunis”, précise Carl, qui conseille à tous les dirigeants et RH de se documenter au maximum avec les ressources disponibles en ligne. Même son de cloche du côté de Toulouse : “Il faut que les services RH et les employeurs se penchent un peu plus sur la loi, car ça a bougé très vite récemment”, souligne Gabriel. “Désormais, toute structure est tenue de prendre en compte le nom choisi par l’employé transgenre, même si le changement d’état civil n’a pas été fait”, précise l’infirmier. De plus, comme le stipule la loi, “l’employeur n’a pas le droit de demander les raisons d’un arrêt maladie”, rappelle Gabriel. “Lors de ton parcours de transition, tu peux être amené à faire des arrêts ou des changements de planning assez fréquemment pour te rendre aux rendez-vous médicaux, si tu ne peux pas l’expliquer à ton employeur en toute transparence, ça devient compliqué. Tu peux vite avoir une réputation de souffreteux”, regrette le Toulousain.5 conseils pour accompagner la transidentité au travail Afin de faire avancer et progresser les choses sur la question Trans au travail, Gabriel et Carl ont formulé différents conseils, valables aussi bien pour les dirigeants et les équipes RH que pour les collègues et collaborateurs.1. Se renseigner sur l’évolution des lois“Tout va très vite”, insiste Gabriel. 2. Être une bonne écoute et un bon soutien“Lui rappeler que s’il y a le moindre souci de discrimination venant de ses collègues, il peut en parler librement à l’employeur sans crainte de ne pas être soutenu ou renvoyé”, souligne Gabriel. “Ne pas lui mettre de bâtons dans les roues, s’il se sent soutenu, il sera bon dans son travail”, ajoute Carl.3. Dire quand on ne sait pas“Ne pas savoir ce n’est pas grave, c’est humain, nous sommes des cas encore relativement peu nombreux. Ce qui est grave c’est de ne pas se renseigner”, plaide Carl.4. Ne pas être trop intrusif“Il faut éviter les questions trop privées et personnelles. Il ne faut pas forcer la personne trans à parler de ce dont elle n’a pas envie, laissez-la libre de parole, sans la forcer”, conseille Gabriel.5. Laisser le choix“Le plus important c’est de lui laisser le choix du moment et de la façon dont la personne souhaite annoncer sa transition au travail, c’est le moment le plus important”, s’accordent Carl et Gabriel. “Lui laisser le choix de ce dont elle a envie de parler, ou non”. “C’est un chemin qui est long, on ne peut pas réformer la question de la transidentité au travail en si peu de temps”, admet toutefois Gabriel. Le mot de la fin :Pour rappel, la discrimination basée sur l’identité de genre est interdite et punie par la loi. Le 27 janvier 2017, la loi n° 2017-86 relative à l’égalité et à la citoyenneté a consacré le terme “identité de genre” remplaçant celui d’”identité sexuelle” consacré par la loi du 6 août 2012 en tant que critère spécifique de discrimination. 
Thomas Motti
6 janv. 2023
Enjeux RH
Où on est-on sur le RGPD en 2023
Dans un contexte d’usage accru du numérique, l’utilisation des données personnelles des citoyens par les organismes publics et privés doit être encadrée. Elle doit se faire dans la transparence, le respect et la confiance. Afin de les protéger et de poser un cadre juridique européen unique, le Règlement Général sur la Protection des Données ou RGPD est entré en vigueur le 25 mai 2018. Il renforce, précise et encadre le traitement des informations relatives aux personnes physiques identifiées ou identifiables. Il est placé sous l’autorité de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Fondée en 1978 par la loi Informatique et Libertés, celle-ci veille à ce que l’informatique soit au service du citoyen et qu’elle ne porte atteinte ni aux libertés ni aux droits de l’homme ni à l’identité humaine. Si la question de la conformité au RGPD est fondamentale pour toutes les entreprises, leurs services RH sont tout particulièrement concernés. Entre CV, contrats de travail, fiches de paie, etc., les données personnelles qui y sont traitées sont diverses et très nombreuses. Comment doivent-ils s’y prendre pour respecter la réglementation ? En 2022, soit quatre ans après l’entrée en application du RGPD, doit-on s’attendre à de nouvelles obligations ?Rappel sur les applications du RGPD sur les Ressources Humaines Les services des Ressources Humaines et Paie collectent et traitent des données à caractère personnel tout au long du cycle de vie de chaque salarié. Lors des candidatures, ils regroupent les CV, les lettres de motivation, les comptes-rendus d’entretiens, etc. Puis, lors des embauches viennent les contrats de travail et les RIB. En outre, les justificatifs médicaux d’absence, les données de vidéosurveillance, les bulletins de paie, les évaluations annuelles, mais aussi les lettres de licenciement sont également collectés. Pour sécuriser l’ensemble de ces données et se mettre en conformité avec le RGPD, les RH doivent respecter certaines obligations. RGPD : quelles obligations pour les RH ?Tous les salariés doivent avoir accès à leurs données personnelles collectées par l’entreprise. Ils peuvent demander à ce qu’elles soient supprimées ou modifiées. Les RH savent où elles sont stockées et lesquelles le sont. Toutes sont consignées dans un registre de traitements. Par ailleurs, certaines d’entre elles ne peuvent pas être conservées par le responsable du traitement passé un certain délai. Un bulletin de paie, par exemple, ne peut l’être au-delà de 5 ans après le départ du salarié.Le respect du RGPD par l’entreprise favorise la confiance des équipes et évite tout contentieux pouvant aboutir à des dépôts de plainte auprès de la CNIL. À noter qu’en cas de non-respect du RGPD, l’entreprise peut se voir infliger une amende allant jusqu’à 4 % de son CA annuel mondial.RGPD : où en est-on en 2023 ?En quatre ans, la plupart des organismes privés et publics se sont mobilisés et peuvent désormais garantir une utilisation des données respectueuse de la vie privée des personnes concernées. Sur le sujet des cookies par exemple, 67 % ont intégré une CMP à leur site web à savoir une plateforme de gestion du consentement, rapporte le baromètre RGPD 2022, Data Legal Drive.Afin de poursuivre son objectif, la CNIL va organiser ces deux prochaines années ses actions autour de trois nouveaux axes principaux :1. Favoriser la maîtrise et le respect des droits des personnes sur le terrain.2. Diffuser et évangéliser le sujet des données personnelles auprès du grand public.Les citoyens doivent connaître leurs droits, ce qui n’est pas toujours chose facile face à la complexité et l’opacité grandissante de certains dispositifs numériques. La CNIL veille pour cela à accroître la diffusion des informations et les outils pour les comprendre et les exercer. Elle garde sa position de conseillère. Mais si elle ne sanctionnait jusqu'alors que très peu, elle intensifie désormais son action de contrôle et de répression. Par ailleurs, elle renforce son rôle européen et mise sur l’efficacité du collectif.3. Promouvoir le RGPD comme un atout de confiance pour les responsables du traitement des données.La CNIL veut renforcer l’accompagnement qu’elle propose aux responsables du traitement des datas. Pour y parvenir, elle les aide à mieux comprendre le cadre légal et multiplie les supports informationnels. Elle développe également des outils de certification afin que chacun puisse gérer sa conformité de manière adaptée à ses spécificités. La CNIL augmente aussi ses moyens de lutte contre la cybercriminalité qui met en danger les entreprises et les données des citoyens. Quelques priorités de la CNILLes outils numériques sont de plus en plus présents dans notre quotidien et les technologies utilisées reposent essentiellement sur les datas récoltées. Dans ce contexte et pour demeurer le régulateur de référence, la CNIL a retenu trois thématiques prioritaires de travail :les caméras augmentées et le risque d’une surveillance des personnes à grande échelle ;les transferts de données dans le cloud et la question de leur sécurisation dans le cadre de pays situés en dehors de l’Union européenne ;la collecte des datas dans les applications des smartphones, la protection de la vie privée de leurs utilisateurs et leur sensibilisation au sujet.Que conclure sur la RGPD en 2022 ?Après de premières années durant lesquelles la CNIL a fait oeuvre de pédagogie sur les sujets du RGPD, l’heure est désormais venue de s’assurer que l’ensemble des acteurs s’en soit bien emparé et se soient mis en conformité. Les contrôles se renforcent donc au sein des organisations, tandis qu’en parallèle la CNIL explore de nouveaux chantiers pour continuer de garantir la sécurité des données personnelles sur le web.
Thomas Motti
6 janv. 2023
Enjeux RH
Témoignage : Comment concilier vie étudiante et vie entrepreneuriale
Quand certains se sont laissé sombrer, d’autres ont décidé de se dépasser. Durant le premier confinement, Léa et Élisa ont 16 ans lorsqu' elles décident, à deux, de créer Clone.off, une marque de bijoux qui se veut être l’empire de la jeunesse. Animées depuis toutes jeunes par l’univers entrepreneurial via leurs pères qui sont eux-mêmes dirigeants d’entreprise, le pari fou est lancé. Rencontre avec Léa, cofondatrice de Clone.off.Comment l’idée t’es venue ? J’avais pris l’habitude de parler business avec mon père depuis petite. C’est un domaine qui m’a toujours intéressée et fascinée et, depuis la troisième j’ai toujours eu plein d’idées mais jamais LA bonne idée. Puis un jour d’été 2019, j’avais créé des bijoux en Italie, et, en rentrant de vacances, toutes mes amies en voulaient. Business girl dans l’âme, je me suis dit : « Si il y a autant de demandes, pourquoi pas créer quelque chose de concret. » J’ai commencé alors par poster mes créations sur Instagram, et j’ai eu d’excellents retours. Alors, mon père m’a poussée à lancer ma marque. En réalité, au début, ça ne demandait pas beaucoup d’investissements. Je prenais juste la matière première et je réalisais les commandes au jour le jour. Ça me demandait du temps, mais je le faisais par passion. Au début, je ne le voyais pas réellement comme une création de marque mais plutôt comme un défi personnel que j’essayais d’aboutir. « Il y a un leader et des suiveurs, visons le leader »Le lieu où j’habitais, Aix-en-Provence a beaucoup contribué au succès de la marque car l’écosystème de cette ville est très particulier et assez superficiel. J’ai toujours eu cette grande capacité à analyser les gens et je me suis rapidement rendue compte que toutes les jeunes filles suivaient UNE fille populaire. Pour moi, ça a tout de suite fait tilt : « Si j’arrive à atteindre cette fille et lui mettre une de mes créations autour du coup, toute la ville en voudra. » Je l’ai alors contactée sur Instagram, ainsi que tout le groupe des « populaires » et ça a fonctionné comme ça. Du simple loisir créatif à la création d’une société Quand j’ai senti que l’histoire de Clone.off prenait une tournure différente, on a déposé le nom de marque et créé chacune un statut d’auto-entrepreneur. Pour toutes les démarches administratives, on a choisi de s’entourer d’avocats et de comptables qui ont pris le relais sur les démarches. À l’époque, on était encore au lycée, on avait aucune connaissance, on ne voyait que la partie créative et fun. Quand on a 16 ans, c’est compliqué de trouver des personnes qui nous suivent et qui nous expliquent bien tout le cheminement de l’auto-entreprise et de l’entrepreneuriat alors on a fait ce choix là car on ne voulait pas seulement s’entourer d’adultes qui nous expliquent les choses comme si on ne les comprenait pas. L’élément déclencheurEn décembre 2021, on a compris que Clone.off avait pris un tournant décisif. On était passées de la petite idée à un vrai tournant. On a été victime d’un succès que l’on avait pas prévu et le 4 décembre, le site était déjà sold-out. À ce moment-là, on s’est dit : “Soit on garde cette activité en loisir soit on se professionnalise vraiment.” À la base je faisais ça dans ma chambre, et là on a dû engager des gens dans un atelier de production. À partir de ce moment-là, j’ai dû faire un choix : soit on arrête tout, soit on se lance vraiment et on investit tout notre temps dedans. On a donc fait le « mariage » de nos deux statuts d’auto-entrepreneurs.Le déménagement à l’autre bout de la FranceOn a déménagé à Lille pour nos études. Elisa est partie à l’EDHEC et moi à SKEMA. En plus de partager notre nouvelle vie dans la même ville, on s’est mise en collocation. Alors bien sûr, nos études nous tiennent à cœur mais on essaie réellement de diviser notre temps entre l’école et Clone.off. Depuis septembre on a ouvert un atelier à Lille avec trois salariés que l’on a embauché pour la période des fêtes de fin d’année. On constitue une vraie équipe, il n y a pas de hiérarchie, tout le monde est égal et participe à la prise d’idées, on ressent une vraie énergie. On développe aussi des compétences en management, on apprend à gérer une équipe, à améliorer notre productivité. On fonctionne un peu comme une start-up, on sait qu’on est jeunes, mais on n’a pas envie de jouer au patron. En parallèle, j’adorerais partir à l’étranger pour continuer à créer et l’école propose des semestres à l’international. Honnêtement, je ne pense pas que toutes les compétences s’apprennent en école de commerce et j’ai déjà beaucoup appris en deux ans de projet avec Clone.off. L’école, ça me sert principalement pour les contacts mais, avec Elisa, pour notre stage de fin d’année, on envisage de le faire au sein de notre propre entreprise.Gérer un business, les études et une amitiéÇa peut paraître banal mais tout est basé sur l’organisation. Je réalise beaucoup de « to do list », en me mettant 5 objectifs par jour que je me dois de réaliser. En parallèle, j’ai un agenda classique pour que je n’oublie rien, mais je l’avoue, j’ai parfois j’ai du mal à gérer mon temps. Pour être plus productive, j’ai enlevé sur mon téléphone toutes les applications qui me faisaient perdre du temps. Avec Élisa, on a jamais réellement eu de conflits, on s’écoute beaucoup. On discute, on communique énormément, on ne veut pas détruire une amitié pour un projet. On a une amitié forte, en colocation, un business ensemble mais je n’aurais jamais imaginé construire tout ça avec quelqu’un d’autre. On a rédigé une charte d’amitié en 10 points et on s’est accordé sur une chose : Clone.off passera toujours après notre amitié.Se développer sur les réseaux sociauxPour Clone.off on cible les 14-25 ans, tout ce qu’on partage sur les réseaux sociaux, ça intéresse beaucoup les jeunes d’aujourd’hui et on aimerait bien à terme, devenir des influenceuses business. En réalité, c’est en humanisant la marque que l’on a fait fonctionner le projet et qu’il a pris tant d’ampleur mais, en réalité, on aimerait bien s’en détacher et mettre des mannequins en avant. Nos parents en rigolent et se demandent comment on peut faire de l’argent avec ça mais il faut le reconnaître, les réseaux sociaux c’est un autre monde. En bref, on a décidé de conserver une ligne éditoriale business, on ne veut pas se pervertir pour percer à tout prix. 
Thomas Motti
5 janv. 2023
Enjeux RH
Candidats : Comment réussir son entretien annuel d'évaluation ?
L’entretien annuel d’évaluation est l’occasion pour vous d’aborder le bilan de l’année passée et de se projeter dans l’avenir au sein de l’entreprise. Pour le mener à bien, il est nécessaire de se préparer en amont afin d’être le plus à l’aise lors de la rencontre avec le manager et de se baser sur de solides arguments pour ne pas se sentir désarmé. Un entretien annuel d’évaluation réussi est un entretien préparé et sans surprise. On vous présente 6 conseils à suivre afin de passer haut la main votre entretien annuel.Se préparer à réussir son entretienAvant d’affronter l’entretien annuel, armez une feuille de papier ou un document Word et listez toutes vos réussites, toutes vos réalisations, que ce soit de petites et de grandes choses. Pour aller plus loin, pour chaque réussite, indiquez ce que cela a apporté à l’entreprise et à votre équipe : une augmentation du chiffre d’affaires, des économies, un gain de temps, etc… L’objectif est de montrer que non-seulement vous travaillez bien mais, qu’en plus, vous êtes un élément important pour l’entreprise. En présentant des réalisations concrètes, vous allez pouvoir vendre votre travail durant l’entretien annuel. Une fois vos réussites listées, notez ce que vous avez un peu moins aimé faire et les difficultés rencontrées. Posez-vous cette question simple : N’avez-vous pas aimé accomplir cette tâche parce-que vous n’avez pas su comment vous y prendre ou tout simplement parce-que vous n’avez pas les compétences pour ? Si c’est le cas, l’entretien annuel est le bon moment pour demander à votre manager des formations, cela pourrait vous aider à concrétiser plus facilement ces tâches dans lesquelles vous êtes moins à l’aise. Par exemple, si vous constatez que vous avez des difficultés à manier un logiciel, faites des recherches sur internet de formation qui proposent un suivi sur la tâche. Proposez ensuite à l’entreprise différentes formations, à des tarifs différents. En prenant les choses en main, vous serez surpris de voir que vous pouvez obtenir beaucoup de vos requêtes et il est avant tout nécessaire que vous vous montriez force de proposition lors de cet entretien annuel. Prenez le temps de réfléchir aux processus qui pourraient être améliorés et faites des suggestions sans, évidemment, remettre tout le système de l’entreprise en question. C’est toujours très positif de montrer que l’on est impliqué dans la vie de l’entreprise et qu’on souhaite contribuer à son évolution.En parallèle, demandez vous ce que vous voudriez idéalement réaliser l’année suivante : travailler sur un sujet en particulier, avoir plus de responsabilités, vous diriger vers un poste avec du management. Lors de cet entretien individuel, ce qui va plaire à votre manager, c’est que vous fassiez des propositions pour faire évoluer votre poste : l’occasion idéale de revoir votre projet professionnel ou de soumettre des potentielles évolutions en interne.Le jour de l’entretien annuel d'évaluationL’entretien annuel doit rester très cordial, vous êtes avant tout là pour échanger. Votre objectif c’est que les choses évoluent dans le bon sens pour vous et il est nécessaire que cette discussion soit constructive. Vous allez passer ensemble en revue les objectifs fixés l’année passée et voir si ils ont été atteints ou non. Le manager peut vous attribuer une note, allant de 1 à 5 ; 1 voulant dire que le sujet n’est pas maitrisé et et 5, que vous allez au delà des attentes du poste. Pour chaque item, votre manager vous donnera son point de vue et vous fera part de ses remarques. À la fin de cette revue, le manager vous proposera surement de prendre la parole pour donner votre ressenti sur cette année. C’est à ce moment que vous devez faire le bilan de toutes vos réussites, de tout ce que vous avez pu apporter à l’entreprise, de montrer que vous êtes un élément incontournable de cette équipe. C’est le moment de marquer des points. En procédant ainsi, vous allez vous retrouver en position de force et cela sera beaucoup plus facile pour vous de négocier une évolution de poste oui même une augmentation de salaire. Comment réagir aux éventuelles remarques négatives pendant l'entretien ? Si jamais votre manger vous fait des remarques négatives, notez les sur un papier, ne réagissez pas en vous emportant. Il est nécessaire de garder votre calme et de lui démontrer qu’il y a peut être un malentendu. Dès qu’il vous donnera la parole, prenez des exemples concrets pour lui prouver que son point de vue est erroné. En revanche, si vous n’êtes pas parvenu à atteindre certains objectifs, il est important de comprendre pourquoi. Est-ce que ces objectifs étaient trop élevés ? Pas en lien direct avec votre poste ? Encore une fois, restez constructif et, même si vous bouillonnez intérieurement, gardez votre calme. Suggérez éventuellement des objectifs différents pour évaluer l’année à venir. Demandez peut-être de découper en sous-objectifs pour faire un point à chaque trimestre. Ce qu’il est important c’est de montrer à votre manager, c’est qu’atteindre ces objectifs, c’est votre priorité. Votre manager remet en cause vos objectifs et vous n’êtes pas d’accord Dans tous les cas, si vous êtes pris de court par une remarque négative de votre manager et que vous êtes à court d’arguments, demandez un temps de réflexion. Vous n’êtes pas obligé de signer les évaluations annuelles pendant l’entretien, vous pouvez le faire a posteriori, une fois que vous serez tous les deux d’accord avec son contenu. Ce document va vous suivre tout au long de votre carrière, ce qui sera inscrit doit refléter la réalité. Ne lâchez jamais si vous constatez une injustice. Le petit plus qui peut faire la différence pendant votre évaluationImaginons que tout se passe bien, il n’y a pas de raison, n’est-ce-pas ? Cet entretien annuel doit vous permettre de vous faire avancer, de faire accélérer votre carrière, alors regardez ce qui est réalisable à court terme, ce qu’il manque pour atteindre vos objectifs. Discutez ouvertement avec votre manager et demandez lui des conseils pour l’associer directement à votre évolution de carrière. Si vous souhaitez une augmentation de salaire, c’est aussi le bon moment de le dire. Comment agir à l'issue de l’entretien annuel d'évaluation ?Vous vous êtes battu pour obtenir un maximum de choses lors de cet entretien, vous pouvez déjà être fier de vous mais le travail n’est pas fini, en réalité, il vient juste de commencer. Vous pouvez déjà suggérer à votre manager de réaliser un point à mi-année pour voir si vous prenez la bonne direction ce qui va vous permettre de rendre vos actions plus visibles. Vous l’aurez compris, vous ne devez pas vous vendre une seule fois dans l’année mais bien tout au long de l’année. C’est en faisant ce travail au quotidien que vous pourrez évoluer professionnellement. Travailler bien ne suffit pas pour être reconnu par sa hiérarchie. Vous devez non seulement bien travailler mais en plus le montrer, le dire, le clamer haut et fort !Aujourd'hui, pour de nombreuses entreprises, le début ou la fin d'une année sont l'occasion parfaite pour elles de mener des entretiens annuels d'évaluation auprès de leurs collaborateurs salariés car ils constituent un très bon outil de gestion des ressources humaines. Mais enfin, rassurez-vous, un entretien annuel d'évaluation qui se déroulerait mal n’est en aucun cas un motif pour justifier un licenciement. Il s’agit avant tout d’un outil pertinent pour faire le bilan sur les objectifs fixés et les différentes actions mises en place dans le cadre de l'année. 
Thomas Motti
5 janv. 2023
Enjeux RH
7 conseils pour réussir votre entretien d'embauche
L’entretien d’embauche est une étape clé dans le processus de recrutement, surtout quand on connaît l’importance de la première impression. Souvent, la joie d’avoir décroché cette première grande étape laisse place à un sentiment beaucoup moins agréable : le stress. Afin d’éviter cela, voici quelques conseils à appliquer sans modération. 1. Avant l’entretien d’embauche : Renseignez-vous sur l’entrepriseAvant toute chose, familiarisez-vous avec la fiche de poste. Si vous postulez à cet emploi, c’est parce que vous avez la formation ou l’expérience nécessaire. Toutefois, les fiches de poste comportent souvent des détails à propos de compétences techniques qui sont à ne pas négliger. En ayant connaissance de tous ces aspects, vous pourrez plus facilement mettre en avant vos compétences, ou cerner vos failles. On le sait, quand on est en recherche active d’emploi, on envoie généralement plusieurs, voire beaucoup, de candidatures. Par conséquent, il arrive parfois que l’on s’emmêle un peu les pinceaux et que le jour de l’entretien on ne sache plus vraiment pour quel poste nous sommes là (ce qui est embêtant). Ainsi, pensez à bien relire la fiche de poste correspondante avant de vous rendre à l’entretien.Au-delà de la fiche de poste, intéressez-vous de près à l’entreprise qui vous reçoit. Visitez son site internet, si elle en possède un, et familiarisez-vous avec ce qu’elle propose comme offre, produits ou nouveautés. Il est également judicieux de prendre connaissance de l’organigramme, ou à minima des responsables. Il est fort probable que vous ayez à faire à l’une de ces personnes lors de votre processus de recrutement. Si vous avez les noms des personnes qui vont vous recevoir, vous pouvez également visiter leurs profils LinkedIn pour en savoir plus sur qui ils sont et leur parcours. Il peut aussi être intéressant de se renseigner sur la taille de l’entreprise, son évolution au fil des années ainsi que sur son chiffre d’affaires. Gardez une chose en tête : plus vous aurez d’informations, plus vous vous sentirez à l’aise. Si l’employeur vous pose des questions à propos de l’entreprise pendant l’entretien, vous serez ainsi plus à même de répondre de manière fluide et pertinente. En outre, cette “petite enquête” vous permet aussi et surtout de savoir si l’entreprise correspond à vos propres attentes. 2. Préparez votre pitch en amontAlors oui, dit comme ça cela peut paraître un peu bateau, mais il est indispensable de bien préparer son entretien afin de mettre toutes les chances de son côté. Si le “Reste naturel(le), ça va bien se passer”, que vous répètent vos proches pour vous rassurer, n’est pas totalement faux, cela ne signifie pas pour autant qu’il faut se présenter le Jour-J les mains dans les poches. Bien au contraire !Maintenant que vous connaissez l’entreprise aussi bien que votre arbre généalogique, concentrez-vous sur le message que vous avez envie de faire passer au recruteur. Prenez le temps de bien préparer votre discours, apprenez à parler de vous, de vos expériences et de vos qualifications de façon pertinente et efficace. Le fait de travailler votre pitch vous permettra d’être plus à l’aise le Jour-J et ainsi d’éviter, ou du moins de diminuer, le stress et tout ce qui l’accompagne : confusion, trou de mémoire, bafouillements, panique etc. De plus, on connaît toutes et tous ce fameux “Pourquoi vous et pas un(e) autre ?” qui peut vite déstabiliser. Alors, renseignez-vous bien sur les questions les plus fréquemment posées en entretien. Bien que chaque entreprise soit différente, s’entraîner aux questions “classiques” est toujours un bon exercice et permet d’éviter l’effet de surprise. Autre point à ne pas négliger : la rémunération. Encore de nos jours, parler d’argent est compliqué, surtout quand on vient d’arriver dans le monde du travail. On ne sait pas toujours comment ni quand aborder la question du salaire en entretien, ainsi il est important que vous vous y prépariez afin d’éviter les mauvaises surprises. Avant votre rendez-vous, n’hésitez pas à demander à un parent, un frère, une soeur ou un(e) ami(e) de vous faire passer un entretien fictif. Cette simulation vous permettra de mieux appréhender le véritable entretien ainsi que de cibler vos forces et vos faiblesses. 3. Pendant l’entretien d’embauche : Soignez votre élocution et votre tenue Comme je le rappelais plus haut, la première impression est très importante. Pour un entretien, encore plus que dans la vie de tous les jours, on veut que cette première impression soit bonne. Pour cela, soignez votre tenue vestimentaire, car c’est la première chose que verra le recruteur avant même d’entendre le son de votre voix. Sans être “too much”, misez sur des vêtements sobres et élégants. Le combo classique pantalon + veste reste un bon compromis, adapté aux hommes et aux femmes. Vérifiez bien évidemment que vos habits ne sont ni tachés, ni froissés. En outre, ne négligez pas votre coiffure. La coupe ébouriffée ambiance “je viens de me réveiller” ne fera pas le meilleur des effets. Outre la tenue vestimentaire, pensez à soigner votre élocution et votre vocabulaire. Saluez correctement la personne qui vous reçoit, soyez jovial et poli. De plus, contrôlez votre débit de paroles. Faites attention à ne parler ni trop vite, ni trop lentement. Avec le stress on a tendance à parler plus vite que nécessaire, faites attention à ne pas perdre votre interlocuteur dans un flot de paroles. À l’inverse, le but n’est pas non plus de l’ennuyer ou de l’endormir, il vous faut trouver le juste milieu. Enfin, pensez aux petits détails, qui lors d’un entretien ont toute leur importance. Soignez votre posture, tenez-vous droit. Ne soyez pas fuyant et regardez votre interlocuteur dans les yeux. Ne lui coupez pas la parole, et travaillez votre poignée de main. Votre langage corporel et verbal doit inspirer la confiance. 4. Même si ce n’est pas toujours intuitif : vendez vous !C’est sans doute l’étape la plus difficile, puisque c’est celle qui est généralement la moins naturelle. La plupart des candidats sont mal à l’aise avec le fait de devoir “se vendre”, et pourtant, vous avez beaucoup à y gagner. Si vous êtes face à ce recruteur, c’est parce qu’il a décelé en vous du potentiel, alors prenez confiance. Vous possédez des compétences, des aptitudes et des connaissances. Celles-ci peuvent vous faire vous démarquer des autres candidats, alors autant les mettre en avant. Faites le lien entre les compétences requises pour le poste, et celles que vous possédez. Vous devez montrer au recruteur que vous êtes la personne idéale pour le poste. N’hésitez pas à parler de vos expériences passées et de vos réussites, de ce qu’elles vous ont appris, et en quoi elles sont un atout pour vos potentielles futures missions au sein de cette entreprise. Attention toutefois à ne pas en faire trop, sélectionnez les expériences les plus pertinentes en fonction du poste que vous visez. Cela ne sert à rien de noyer votre interlocuteur d’informations, au contraire. Vous n’êtes sans doute pas le seul candidat qu’il va recevoir pour ce poste, ainsi pensez à ce que vous voulez qu’il retienne de vous. 5. Posez des questions, soyez curieuxLors de votre échange avec le recruteur, celui-ci va beaucoup vous questionner, sur vous, votre parcours et vos expériences précédentes. En faisant ça, il vous laisse l’opportunité de vous vendre. Toutefois, cet entretien est aussi et surtout un véritable échange. Le recruteur souhaite savoir si vous correspondez au poste, aux missions ainsi qu’à l’entreprise, mais n’oubliez pas que vous aussi vous cherchez des réponses. L’engagement va dans les deux sens, votre interlocuteur cherche un nouveau collaborateur et vous cherchez un nouvel emploi. Afin de savoir si cette collaboration peut fonctionner et vous convenir, n’hésitez pas à poser des questions. Outre le fait que cela vous éclairera sur vos envies, cela va également montrer au recruteur le réel intérêt que vous portez au poste ainsi qu’à l’entreprise. Poser des questions est toujours un bon point lors d’un entretien. Vous prouvez ainsi à la personne en face de vous que vous êtes curieux, intéressé et surtout que vous avez travaillé votre sujet. Privilégiez les questions d’ordre général, sur l’entreprise, ou vos missions, aux sujets plus sensibles comme les avantages ou les congés. Ainsi, sélectionnez en amont de votre rendez-vous quelques questions pertinentes à poser lors de l’entrevue. Si vous n’avez aucune question qui vous vient à l’esprit, demandez au moins comment se passe la suite du processus de recrutement. 6. Après l’entretien d’embauche : relancez le recruteurÀ la fin de votre entretien, remerciez bien votre interlocuteur de vous avoir reçu. Comme la première, la dernière impression est tout aussi importante. En effet, vos derniers mots et agissements seront ceux qui seront les plus frais dans la tête de votre interlocuteur, alors soignez-les. Ce n’est pas le moment de relâcher tous les efforts fournis, au risque de tout gâcher. Pensez également à saluer les autres personnes présentes dans les locaux, cela montre que vous êtes poli et respectueux. De plus, les autres collaborateurs seront peut-être amenés à donner leur ressenti sur les candidats, alors autant mettre toutes les chances de votre côté. Enfin, n’hésitez pas à envoyer un mail de remerciements à la personne qui vous a reçu après votre entretien. Cela a pour vertu de lui rappeler votre intérêt pour le poste. Vous pouvez en profiter pour rebondir sur un sujet abordé lors de l’entretien, ou pour apporter des précisions. Ce mail peut également être l’occasion de savoir comment se poursuit le processus de recrutement. Si vous n’avez toujours pas de réponse une fois le délai donné par le recruteur passé, vous pouvez le relancer. Dans ce cas, on privilégiera une relance par mail plutôt que par téléphone, qui peut être trop intrusif. 7. Conseil bonus : Soyez honnête Pour finir, je vous invite à être authentique lors de votre entretien, mais également tout le long du processus de recrutement. À part provoquer une mauvaise surprise, cela ne servirait à rien de se montrer tel que vous n’êtes pas. Recruter un nouveau collaborateur ou commencer un nouveau travail est un véritable engagement pour les deux parties, alors mieux vaut le faire en connaissance de cause et en toute sincérité. Si vous ne savez pas répondre à une question, si vous ne possédez pas une compétence abordée par l’employeur, si vous ne maîtrisez pas un logiciel requis, ou toute autre chose, si vous avez des doutes : ce n’est pas grave, mais dites-le. Mentir sur vos compétences ne vous apportera rien de bon, ne serait-ce que des situations embarrassantes qui risquent de remettre en cause votre parole. Le recruteur appréciera d’autant plus votre honnêteté.
Thomas Motti
5 janv. 2023
Enjeux RH
VIE : Tout savoir le volontariat international en entreprise
Effectuer un VIE (volontariat international en entreprise) est une très belle opportunité de carrière. Il s’agit du projet idéal pour combiner expérience professionnelle et mobilité à l’international, le tout en étant encadré par une entreprise française ou partenaire. De nombreuses missions : scientifiques, commerciales, techniques ou encore humanitaires, sont proposées pour une durée de 6 à 24 mois. Et contrairement à ce que pourrait laisser entendre le mot volontariat : il ne s’agit pas d’une mission bénévole. Le volontaire est rémunéré tout au long de son expérience à l’étranger. De plus en plus prisé, le volontariat international en entreprise est un véritable tremplin professionnel. Protégé par l’Ambassade de France et encadré par Business France, il permet aux moins de 28 ans d’acquérir une expérience à l’étranger.À qui s’adresse le VIE ? Il n’y a pas de profil-type pour partir en volontariat international. Il s’agit d’une véritable aventure professionnelle, qui nécessite surtout une forte motivation, un grand sens des responsabilités ainsi qu’une très bonne capacité d’adaptation. Toutefois, pour prétendre au volontariat international en entreprise, il faut remplir les critères suivants :Être âgé de 18 à 28 ans à la date de l’inscription. Le volontaire a jusqu’au jour de son 29e anniversaire pour partir en mission, passée cette date il sera trop tard. Aucune dérogation n’est accordée. Être Français, ou ressortissant d’un pays de l’EEE (Espace économique européen) : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.Être en règle avec les obligations du service national (Recensement, JDC - journée de défense et de citoyenneté).Avoir un casier judiciaire vierge. Remplir les conditions d’aptitude physique exigées par l’entreprise.En fonction du pays d’accueil, les candidats peuvent avoir besoin d’un visa. Certaines entreprises demandent également des diplômes spécifiques, des capacités en langues ou encore des expériences précises. Lisez bien les détails de la fiche de poste. En outre, le site du service public rappelle également que le VIE est incompatible avec une autre activité rémunérée, qu’elle soit publique ou privée. Quelle est la durée d’un VIE ? Le volontaire peut effectuer son VIE dans une entreprise française implantée à l’étranger, dans une entreprise étrangère qui a un accord de partenariat avec une entreprise française, ou encore au sein d’un organisme étranger engagé dans une coopération avec la France. De plus, le volontariat international en entreprise est sous la tutelle de l’ambassade de France.La durée d’un VIE peut varier de 6 à 24 mois en fonction des missions proposées. Il est possible de renouveler une fois son volontariat pour une durée de 2 ans maximum. Pour ce faire, le volontaire doit adresser une demande à l’organisme gestionnaire un à trois mois avant la fin de sa mission. S’il peut contenir des périodes en France, un VIE doit toutefois comporter 183 jours par an à l’étranger, à minima. En outre, le volontaire a droit à des congés à hauteur de 2,5 jours ouvrés par mois de mission. Quelle rémunération pour les volontaires internationaux ? Dans le cadre d’un volontariat international en entreprise, on ne parle pas de salaire, mais d’indemnité. La raison est simple : l’argent perçu par le volontaire est exempté de cotisations salariales et n’est pas imposable en France. Dans le cas où les indemnités perçues seraient imposables dans le pays d’affectation, c’est à la structure d’accueil de prendre en charge cette imposition.Le volontaire international touche une indemnité mensuelle fixe de 723,99 euros, quelle que soit sa mission et quel que soit le pays dans lequel elle est effectuée. Cette somme, révisée tous les ans, est commune à tous les volontaires internationaux.À cela s’ajoute une indemnité variable qui diffère selon le pays ou la ville dans laquelle le VIE est effectué. Le montant de cette somme est fixé en fonction du niveau de vie local. Cette indemnité est recalculée tous les trimestres. Selon les barèmes d’avril 2022, le montant perçu est actuellement compris entre 775,57 et 4.152,14 euros, indique le site de Business France. Au total, un volontaire international gagne entre 1.400 et 4.600 euros par mois. Cette rémunération n’est pas négociable lors d’un VIE, puisque les montants des indemnités sont fixés par le gouvernement. À noter que la durée de la mission du volontaire est prise en compte pour le calcul des droits à la retraite. De plus, les frais mensuels de gestion et de protection sociale, les frais de voyage et de transport des bagages ainsi que les dépenses opérationnelles liées à la mission du volontaire, sont à la charge de l’entreprise d’accueil.Comment faire pour être volontaire ? Si vous remplissez les conditions requises et que l'aventure VIE vous tente, la prochaine étape est l’inscription ! Pour cela, munissez-vous de votre identifiant défense. Celui-ci vous a été fourni le jour de votre JDC (journée défense et citoyenneté) et est inscrit sur votre certificat de participation. Pour avoir accès aux différentes offres proposées, vous devez obligatoirement vous inscrire sur le site du Centre d’information sur le volontariat international (Civi). À la fin de votre inscription, un numéro commençant par V suivi de 9 chiffres vous sera communiqué. Gardez-le précieusement. Une fois inscrit, c’est à vous de jouer ! Plus de 2.800 offres sont actuellement disponibles dans de nombreux secteurs : commerce, BTP, marketing, sciences, tourisme, comptabilité, et bien plus encore. Faites le point sur vos objectifs et postulez aux offres qui correspondent à vos attentes. Certaines offres attirent des centaines de candidats, alors ne vous découragez pas au premier refus. Si vous avez la chance d’être sélectionné, il vous faudra passer une visite médicale le mois précédant le départ, auprès d’un médecin agréé par l’Agence régionale de santé (ARS). En outre, selon le pays d’accueil, certaines vaccinations seront nécessaires.À titre exceptionnel et à condition d’un accord de Business France, un volontaire peut changer de pays d’acceptation en cours de mission. Le préavis est d’au moins un mois, délai d’obtention du visa non compris. Quels sont les avantages du VIE ? Bien plus qu’une expérience professionnelle, le facteur international donne à l’aventure une véritable dimension humaine. Au total, 118 pays sont ouverts au volontariat international en entreprise, de quoi faire en sorte que chacun puisse trouver son bonheur. Les avantages du VIE sont nombreux et ouvrent de nombreuses possibilités, parmi lesquelles on peut citer : Obtenir une expérience professionnelle à l’étranger, tout en étant accompagné par la France ;Toucher des indemnités non imposables et exemptées de cotisations ;Monter rapidement en compétence ;Perfectionner ou apprendre une nouvelle langue ;Gagner en maturité ;Découvrir une nouvelle culture ;Ouvrir son esprit ;Maximiser ses chances de trouver un emploi après la mission (selon les chiffres de Business France, le VIE donne lieu dans 92% des cas à une proposition d’embauche) ;Valoriser son CV.Vous l’aurez compris le volontariat international en entreprise s’avère être une expérience enrichissante, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Concrètement, il s’agit d’un véritable tremplin pour les jeunes en début de carrière. Alors, si vous avez moins de 29 ans et que cet article vous a convaincu, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Thomas Motti
3 janv. 2023
Enjeux RH
Comment booster sa marque employeur ?
Le monde du recrutement est en perpétuelle évolution. Alors, à l’heure où la concurrence fait rage et où les candidats sont sur-sollicités, il est important de travailler correctement sa marque employeur. Tout d’abord qu’est-ce que la marque employeur ? Il s’agit de l’image de marque renvoyée par une entreprise : sa réputation, son identité et ses valeurs. S’il est aussi important d’en prendre soin, c’est parce que votre marque employeur peut vous faire vous démarquer de la concurrence et surtout inciter les meilleurs candidats à postuler chez vous.En effet, aujourd’hui un bon salaire ne suffit plus à faire pencher la balance pour tel ou tel autre poste. De nombreux autres facteurs entrent en compte, parmi lesquels la marque employeur. Un candidat a besoin de se sentir en confiance et en accord avec les valeurs de sa potentielle future entreprise. Par ailleurs, une étude LinkedIn, publiée en 2015, révélait que les entreprises avec une marque employeur forte obtenaient un taux de réponses aux InMail supérieur de 31%. Pourquoi la marque employeur est-elle un atout-clé ? Votre marque employeur peut être une véritable carte à jouer pour recruter les meilleurs talents. Elle permet aux candidats de pouvoir se projeter à leur futur poste ainsi qu’avec leur future équipe. Si la culture d’entreprise est en adéquation avec ses propres valeurs, le candidat sera bien plus enclin à accepter le poste que vous lui proposez. Toutefois, il ne faut pas non plus oublier qu’une bonne marque employeur permet également de garder vos collaborateurs à vos côtés. Concrètement, une marque employeur forte permet de : Se différencier de la concurrence ;Avoir accès aux meilleurs talents ;Réduire le coût de recrutement ;Renforcer sa culture d’entreprise ;Gagner en visibilité ;Renforcer sa réputation et son image de marque.Alors, si vos recrutements battent de l’aile, il est peut-être temps de revoir votre marque employeur. Aujourd’hui, le Pupitre vous donne 5 grands conseils pour y parvenir rapidement et facilement. 1. Définir les valeurs de son entreprise La première chose à faire, dans le cas où elle n’aurait pas encore été faite, c’est de définir les valeurs qui unissent et rassemblent les collaborateurs de votre entreprise. Avoir une culture d’entreprise forte permet une identité claire. Pour cela, il faut se questionner sur les points que vous souhaitez mettre en avant. Comment se définit votre entreprise ? Quelle est sa mission et ses enjeux ? Autour de quelles valeurs communes se retrouvent les collaborateurs ? Quelles sont ses convictions et qu’est-ce qui la caractérise ? En quoi est-elle différente de ses concurrents ? C’est en répondant à ces questions que vous arriverez à définir votre identité et à déterminer vos valeurs. Une fois cette étape-clé franchie, vous allez pouvoir communiquer à ce propos. En effet, afin d’attirer des talents qui partagent et adhèrent à vos valeurs, il va falloir énormément communiquer à ce sujet. Les candidats ne sont pas devins, et sans une communication efficace et claire, vous risquez d’attirer des talents qui ne partagent pas vos motivations.Deux bons moyens d’identifier ses valeurs et de se forger une bonne culture d’entreprise sont : Le storytelling. Cela vous permet de vous replonger dans l’histoire de votre entreprise et d’en raconter son histoire : la création, les épreuves et les défis que vous avez dû surmonter, son évolution…Le brainstorming. Comme dit l’adage “seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”. Réunissez tous les collaborateurs et réfléchissez ensemble à ce qui vous unit les uns et les autres. Votre identité doit être 100% authentique. 2. Optimiser sa communicationComme je l’ai souligné précédemment, bien communiquer est primordial pour que votre marque employeur devienne un véritable atout pour votre entreprise. Pour ce faire, vous devez être visible, et cela passe notamment par votre site carrière et vos réseaux sociaux. Vous devez les choyer, ils vous le rendront au centuple. Le site carrière : C’est à cet endroit que le candidat pourra postuler à l’une des offres que vous proposez. Il s’agit d’un endroit stratégique et par conséquent décisif pour lui. Voyez votre espace carrière comme la vitrine de votre entreprise, il faut qu’elle donne envie à la personne d’y entrer. Alors exit les pages de recrutement classiques et fades, faites en sorte de créer un véritable espace accueillant, dédié aux candidats. Ces derniers seront ainsi plus enclins à y déposer leurs candidatures. Pour optimiser votre site carrière, sélectionnez les informations les plus pertinentes : présentation de l’entreprise, des métiers, ainsi que des offres à pourvoir. N’oubliez pas d’ajouter un espace pour les candidatures spontanées. Vous pouvez également informer les candidats sur votre processus de recrutement. Enfin, il faut que votre page carrière soit responsive, c’est-à-dire qu’elle s’adapte à tous les supports : ordinateurs, mobiles, tablettes. Les réseaux sociaux : Les réseaux sociaux se sont imposés comme un lieu de chasse hors pair pour les recruteurs. Ils s'avèrent être particulièrement utiles pour recruter dans les secteurs en tension. Mais les réseaux sociaux sont aussi les grands privilégiés des candidats pour rechercher un nouvel emploi. C’est pourquoi il est important de ne pas les négliger. Si les réseaux sociaux sont un bon moyen de diffuser les offres d’emploi, il s’agit aussi et surtout d’un véritable atout pour faire valoir la marque employeur de son entreprise. En effet, selon CareerAct, 70% des Millenials utilisent les réseaux sociaux pour évaluer la marque employeur d’une entreprise. Les réseaux sociaux, comme LinkedIn par exemple, permettent aux candidats d'interagir avec votre entreprise et ses salariés. LinkedIn. En 2022, LinkedIn comptabilise 830 millions de membres dans le monde, dont 24 millions en France. Cela en fait la plateforme idéale pour créer du lien et interagir avec les acteurs du secteur. Elle permet aussi de promouvoir vos offres d’emploi et de partager votre culture d’entreprise : nouvelles arrivées, évènements internes et externes etc. Instagram. Il s’agit du réseau social parfait pour partager les coulisses de l’entreprise, notamment à l’aide de vidéos illustrant la vie au sein de votre entreprise, les évènements mis en place, des témoignages de collaborateurs etc. Twitter. T Si l’utilisation de Twitter pour soigner votre marque employeur est sans doute moins intuitive que celle de LinkedIn ou Instagram, en fonction de votre secteur d’activité, ce réseau social reste idéal pour interagir avec votre communauté ainsi qu’avec les acteurs de votre secteur. Twitter permet en effet une libre expression, ce qui favorise la transparence et l’accessibilité.YouTube. Créer une chaine YouTube peut-être judicieux pour poster des interviews de collaborateurs, présenter vos métiers et votre culture d’entreprise ainsi que pour montrer vos évènements. L’aspect vidéo est un vrai plus. 3. Soigner ses offres d’emploi et son processus de recrutementAutre point important pour booster sa marque employeur : la rédaction des offres d’emploi. En effet, si une fiche de poste à pour objectif principal d’indiquer les missions à réaliser et les compétences clés à avoir, se limiter à ce listing peut être contreproductif.Optez plutôt pour une offre d’emploi attrayante et faite preuve d’originalité : votre annonce doit vous permettre de vous démarquer. Une annonce originale, avec de l’humour, où la marque employeur est forte, sera bien plus impactante qu’une offre lambda qui ne fait que lister les missions du poste. Pensez également au ton que vous voulez adopter, celui-ci reflète immédiatement l’âme de l’entreprise, ses valeurs et sa culture. Faites toutefois en sorte que le ton employé corresponde à votre cible. L’offre d’emploi est aussi le moyen de fournir aux potentiels candidats des informations concrètes sur l’entreprise : son histoire, ses valeurs, son évolution, le nombre d’employés, l’âge moyen des collaborateurs ou encore le taux de parité hommes-femmes, par exemple. Cela permettra aux candidats de mieux se projeter au sein de votre organisation. Évidemment, les informations relatives au poste sont essentielles. Vous pouvez également dresser “le portrait du candidat idéal”, ou encore indiquer “5 raisons de nous rejoindre”. De même, n’hésitez pas à préciser les avantages offerts par l’entreprise : afterworks, séminaires, team building etc. Cela permettra aux candidats de se familiariser avec l’entreprise et sa culture. Pensez également à aborder le sujet de la rémunération ! Si vous aimez savoir où vous mettez les pieds avec un candidat, sachez qu’il en est de même pour lui. Du fait de sa posture, celui-ci osera peut-être moins vous questionner à ce propos. Facilitez lui la tâche, en indiquant à minima une fourchette de prix. Certains candidats ne postulent qu’aux offres où le salaire est mentionné. Il serait dommage de se priver d’un super talent juste parce qu’il manquait cette information. En outre, n’omettez pas d’informer vos potentiels futurs collaborateurs sur votre processus de recrutement. Une infographie Career Builder montre que 60% des candidats, soit 3 sur 5, abandonnent le processus de recrutement lorsque ce dernier est trop complexe. Enfin, n’oubliez pas que l’expérience candidat peut jouer en votre faveur ou à l’inverse en votre totale défaveur. Ainsi, restez courtois et cordial tout le long du processus de recrutement et ne laissez pas de candidatures sans réponses, même si elle est négative. Un candidat, même avec qui cela n’a pas fonctionné, pourra vous faire une bonne publicité s'il se sent considéré et respecté.4. Une bonne qualité de vie en entreprise On passe la grande majorité de nos journées au travail, ainsi pour renforcer sa marque employeur cet élément est à ne surtout pas négliger. La qualité de vie dans l’entreprise est un point essentiel pour booster sa marque employeur. En effet, qui aura envie de rejoindre ou de conseiller une entreprise où il ne fait pas bon vivre (ou plutôt travailler) ? Personne, je vous le confirme. Travaillez sur l’agencement de vos locaux, si vous en avez. Un cadre de travail agréable sera plus motivant et encourageant, et un collaborateur placé dans de bonnes conditions, c’est un collaborateur performant !N’hésitez pas à rendre vos locaux confortables et accueillants. Créez différents espaces de travail, certains plus solennels, d’autres plus “chill” avec des petits canapés ou poufs, par exemple, pour s’adapter aux différents moments de vie de vos collaborateurs. Ajoutez des plantes et des végétaux : cela rend généralement le lieu plus apaisant. Décorez vos murs, de sorte à faire transparaître votre identité. En outre, n’oubliez pas de créer des espaces de détente communs, où les salariés pourront prendre une pause ensemble. Concrètement : aménagez l’espace de travail de façon à ce qu’il vous ressemble. Outre les locaux, pensez à valoriser les avantages offerts par l’entreprise : abonnement à la salle de sport, salle de sieste, flexibilité des horaires, évènements internes, séminaires etc. Mettez également en avant votre positionnement RSE. De plus en plus de candidats s’intéressent aux grands enjeux sociaux et climatiques, ainsi un engagement RSE peut faire pencher la balance en votre faveur. 5. Impliquer ses collaborateurs Vos collaborateurs sont vos meilleurs ambassadeurs ! Ils sont les mieux placés pour juger objectivement et sincèrement l’entreprise dans laquelle ils évoluent au quotidien. Ainsi, donnez-leur l’occasion de pouvoir s’exprimer et donner leur avis. Cet échange sera quoi qu’il arrive instructif et vous permettra de cibler vos points forts et, à l’inverse, de travailler sur vos points faibles.Si vos employés sont fiers de l’entreprise pour laquelle ils travaillent et qu’ils sont en accord avec ses valeurs, ils seront plus enclins à en parler favorablement à leur entourage ainsi que sur leurs réseaux personnels. Ils diffuseront ainsi une bonne image de l’entreprise, et votre marque employeur n’en sera que renforcée. Ainsi, ce point est complémentaire avec le précédent : ne négligez pas la QVT, qui reflète dans une certaine mesure votre culture d’entreprise. En conclusion : Soyez à l’écoute de vos collaborateurs, de leur bien-être et de leurs requêtes.Proposez un espace de travail épanouissant.Organisez des évènements internes, team building, séminaires, afterworks etc. afin de souder les équipes et de renforcer les liens. Communiquez sur vos réseaux sociaux à propos de vos évènements et des nouvelles arrivées / départs à la retraite : vos collaborateurs se sentiront bien accueillis et/ou remerciés, et vous renverrez une belle image de marque.Soyez ouverts au changement et à toute remarque constructiveTravaillez avec soin votre processus de recrutement et l’expérience candidat.Enfin, si après avoir lu tout ça vous hésitez encore à améliorer votre marque employeur, n’oubliez pas qu’une marque employeur forte permet de réduire les coûts de recrutement. En effet, meilleure est la marque employeur, moins l’entreprise devra investir dans des campagnes marketing ou de recrutement, et ça, ce n’est pas négligeable !
Thomas Motti
3 janv. 2023
Enjeux RH
Égalité en entreprise : Osez le congé parentalité
L’arrivée d’un nouvel enfant est une étape majeure dans la vie d’une famille. Toutefois, cette naissance, ou adoption, impacte également la vie professionnelle des nouveaux parents. Si le congé maternité est ancré depuis de nombreuses années, le congé paternité, qui a été porté à 28 jours en France en juillet 2021, évolue pour sa part encore timidement. Ainsi, afin de renforcer l’égalité hommes-femmes en entreprise, Abeille Assurance (anciennement Aviva France) a été la première entreprise française à instaurer un congé de parentalité de 10 semaines. Mis en place en 2017, celui-ci concerne tous les salariés de l’entreprise, hommes et femmes, et peut faire suite à une naissance ainsi qu’à une adoption. Ils ont été les pionniers en France sur le sujet : suite à un accord signé à l'unanimité en novembre 2017, tous les salariés d’Abeille Assurances peuvent bénéficier d’un congé de parentalité de 10 semaines. Concrètement, ce congé est avantageux car il n'entraîne ni perte de salaire, ni perte d’ancienneté, ni perte de jours de congés. L’autre gros atout de ce congé de parentalité, c’est qu’à son retour dans l’entreprise, le collaborateur retrouve son poste initial. Le Pupitre a eu la chance d’échanger sur le sujet avec Claire Danion, directrice des relations sociales chez Abeille Assurances. Les avantages du congé de parentalité Le principal objectif du congé de parentalité est de permettre aux collaborateurs de prendre soin et de profiter du nouveau venu dans la famille, et ce sans inégalité ou discrimination. Cette décision de la société d’assurance fait suite à un fait de société : la courte durée du congé paternité par rapport au congé maternité. “Le congé de parentalité permet au deuxième parent d’avoir aussi la possibilité de s’offrir du temps avec sa famille”, souligne Claire Danion.De plus, il s’agit d’un avantage considérable pour l’entreprise. “Le bien-être au travail passe aussi par là et être une entreprise attractive également”, avance Claire Danion, qui assure que le congé de parentalité est désormais un atout considérable de la société. “Le fait que le deuxième parent ait la possibilité de s’absenter pendant deux mois, c’est un élément différenciant” lors des recrutements, affirme la directrice des relations sociales. De plus, “ce qui est super rassurant c’est que, comme pour le congé maternité, le collaborateur qui part en congé de parentalité retrouve à son retour l’emploi qu’il occupait avant son départ, contrairement au congé parental où on retrouve un emploi équivalent”, insiste Claire Danion.“Au début, c’était un pari”Lors de sa mise en place, le dispositif a suscité des interrogations et parfois même des inquiétudes au sein des équipes, notamment au niveau managérial. “Au démarrage, il a fallu avoir une discussion avec les managers qui se demandaient “Comment je vais faire si mon collaborateur s’en va pendant deux mois ?”, se remémore Claire Danion qui souligne que “lorsqu’il y a un congé maternité on s’organise comme il faut, alors il n’y avait pas de raison que l’on ne s’organise pas correctement” pour le congé de parentalité. Pour la directrice des relations sociales, la formule magique pour que cela fonctionne c’est la communication et l’organisation. En effet, la mise en place d’un congé de parentalité est un changement majeur dans l’évolution des mentalités. Cinq ans après, le bilan est plus que positif pour Abeille Assurances : “Dans les faits ça se passe vraiment très très bien”, relate Claire Danion qui assure que désormais “c’est ancré dans les mentalités”. Pour l’assureur il est aucunement question de supprimer cet accord, ou de revenir en arrière. Depuis, “d’autres entreprises s’y sont mises, mais c’est vrai qu’au début c’était un pari”, admet la directrice des relations sociales de l’entreprise.Comment en bénéficier ? Chez Abeille Assurances, pour qu’un collaborateur puisse bénéficier de son congé de parentalité, il doit formuler une demande trois mois avant la date présumée de départ. “Ce délai de 3 mois permet au manager de pouvoir anticiper le départ et de pouvoir organiser la charge de travail en l’absence du collaborateur”, explique Claire Danion qui précise qu’”une fois la demande reçue dans les délais, le congé est de fait accepté”. En outre, le collaborateur a jusqu’à six mois après la naissance du bébé ou l’arrivée de l’enfant pour prendre son congé de parentalité. À noter également que celui-ci peut être pris en fractionné. “C’est pratique, notamment pour certains collaborateurs qui occupent des postes à responsabilités. Partir pendant 10 semaines consécutives, ce n’est pas forcément facile”, souligne Claire Danion. Ainsi, si le collaborateur demande à fractionner son congé, il le peut. "Ça permet plus de souplesse pour les deux parties. Cela permet de mieux s’organiser, tant pour le nouveau parent, que pour le manager concerné”, plaide la directrice des relations sociales. Renforcer l’égalité hommes-femmesLe congé de parentalité offert par Abeille Assurances s’adresse à tous les seconds parents, hommes comme femmes et concerne aussi bien les couples hétérosexuels que les couples homosexuels. Il fait suite à l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille, qu’il s’agisse d’une naissance, ou d’une adoption.Avec la mise en place de ce dispositif, la société d’assurance tend à équilibrer l’égalité hommes-femmes et, dans une démarche plus générale, aspire à améliorer le bien-être au travail. Si ce dispositif a nécessité une bonne organisation et surtout beaucoup d’anticipation, “il fait désormais partie des valeurs de l’entreprise, et c’est même un atout du service recrutement”, indique Claire Danion. Par ailleurs, si la directrice des relations sociales avait deux conseils à donner aux dirigeants et dirigeantes qui souhaiteraient instaurer le congé de parentalité dans leur entreprise ce serait : “Oser, et tester !”, assure-t-elle sans aucune hésitation. “Il faut se dire : on teste et on verra ce que ça donne. Peut-être que l’on se trompe, mais au moins on se donne les moyens d’essayer”, plaide Claire Danion. “Il faut y aller, il ne faut pas hésiter”, conclut-elle. 
Thomas Motti
3 janv. 2023
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Emile PennesCo-fondateur de GetPro