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Enjeux RH
Les avantages d’avoir un mix générationnel au sein de votre entreprise
Dans l’entreprise d’aujourd’hui, des baby-boomers pas encore tout à fait partis à la retraite cohabitent avec des générations X, Y et même la génération Z fraîchement débarquée. Avec l’allongement de la durée du travail, la réalité de l’entreprise c’est parfois un écart de 40 à 45 ans entre les premiers et les derniers arrivants. Un casse-tête managérial ? Une chance pour la diversité ? Focus sur les avantages et difficultés de ce mix générationnel. A l’heure où vous lisez cet article, vous avez certainement pas moins de 4 générations qui discutent et refont le monde de votre entreprise, que ce soit dans les bureaux, la salle de pause, ou encore autour du mythique baby-foot. La durée du travail s’allonge. Force est de constater que cette cohabitation entre différentes classes d’âge va perdurer. L’image d’Epinal, forçant le trait entre des start-ups pratiquant un certain jeunisme et l’industrie royaume des seniors, a fait son temps. Les start-ups prennent du galon et recherchent des profils plus seniors ; les entreprises historiques s’inspirent des premières, accueillent en leur sein des incubateurs et pratiquent l’intrapreunariat ; la jeunesse reste avide d’apprendre de référents et d’experts confirmés. Bienvenue dans l’ère du mix générationnel, avec ses forces et ses difficultés.  Le mix générationnel, de quoi parle-t-on exactement ?Le monde du travail est complexe. Pour relever les nouveaux défis organisationnels et managériaux, les sociologues du travail ont imaginé une classification, pratique, par classe d’âge. L’idée ? Les travailleurs n’ont pas les mêmes attentes vis-à-vis du travail selon leur classe d’âge. Baby-boomers, X, Y, Z et bientôt AlphaVous avez ainsi 5 générations qui se distinguent (même si les frontières entre chacune d’entre elles restent perméables) : La génération baby-boomer (naissance entre 1946 et 1960) ayant grandi pendant la période faste des Trente Glorieuses ;La génération X (naissance entre 1961 et 1980) plutôt fidèle à leurs entreprises ;La génération Y (naissance entre 1981 et 1995) pour qui travail rime avec épanouissement ;La génération Z (naissance entre 1996 et 2009), les digital natives entrant tout juste dans le monde du travail ;La génération Alpha (naissance après 2010), encore sur les bancs de l’école. Haro sur les stéréotypesEn catégorisant, forcément, on fait la part belle aux stéréotypes. Les baby-boomers seraient rétifs au changement et technophobes ; la génération X est décrite comme respectueuse des règles et de la hiérarchie ; la génération Y veut tout plus vite et rejette ladite hiérarchie ; la génération Z, digital native, se caractérise par un manque de concentration ; la génération alpha dotée d’une très forte conscience écologique. Quels sont les avantages de mixer les générations dans l’entreprise ? Chacun, et c’est la force de la diversité, a son point de vue et ses différences à apporter au groupe. Plutôt que de pointer les points de divergence, militez pour le faire ensemble et les points de convergence. Les entreprises ont intérêt à stimuler les échanges et le partage d’expériences entre générations. La méthode collaborative prend ici tout son sens. En quoi s’agit-il d’un moteur et d’un avantage concurrentiel pour une entreprise ? Créativité et innovation : Le mix générationnel, en plus d’éviter la stigmatisation, permet de stimuler la créativité et l’innovation. Dans son ouvrage daté de 2019 The Remix: How to Lead and Succeed in the Multigenerational Workplace (Le remix : comment diriger et réussir dans le milieu de travail multigénérationnel), Lindsay Pollock explique comment l’entreprise peut s’adapter et gagner à travers des stratégies éprouvées servant les besoins de toutes les générations. Résultat : l’entreprise favorise un espace de travail où se rencontre le meilleur des idées de chaque génération et où chacune œuvre à développer un environnement de travail inclusif pour tous.Objectif business avec gain de productivité et de performance : Les entreprises favorisant le mix générationnel ont, toujours selon cette autrice, l’avantage d’être naturellement plus ouvertes à des clients, partenaires, talents de différentes générations. Cela favorise ainsi de plus larges perspectives de business. Objectif recrutement : élargir le champ de recherche des talents : A l’heure où la perspective de trouver des talents à recruter s’amenuise, les entreprises décuplent d’ingéniosité pour élargir leur champ de recherche. En s’ouvrant davantage au mix générationnel, elles peuvent pallier leurs difficultés de recrutement et donc de business. Comment manager une équipe multigénérationnelle ? Dépassez les différences. Voyez ce qui rapproche les membres de votre équipe.  Cassez les clichés et oubliez les questions d’âgeComment dès lors éviter le fameux conflit de générations ? Déjà en revisitant certains clichés. C’est par exemple le cas du film “Le nouveau stagiaire”, sorti en 2015, réalisé par Nancy Meyers, avec Anne Hathaway et Robert de Niro. Vous pouvez y contempler le choc générationnel d’un veuf de 70 ans reprenant du service dans une start-up. L’occasion de battre en brèche les stéréotypes sur les seniors dépassés par la technologie notamment.Travaillez sur des mêmes valeursPour éviter ce conflit générationnel, vous pouvez également chasser les a priori et miser sur ce qui rapproche. C’est ce que prône Joëlle Brunet-Labbez, auteur de l’ouvrage “Innover avec la génération Y” (éditions Studyrama, 2019). Selon elle, ces différentes générations ont, au fond, plutôt des valeurs similaires, affichées selon des priorités différentes. Toutes prônent ainsi le respect, le bonheur, l’équilibre, la confiance, ou encore l’intégrité. Toutes ont les mêmes leviers de fidélisation : reconnaissance des efforts, feedback, qualité de vie au travail, souhait d’évolution. Pensez multicanalA chacun sa préférence de communication. Certains préfèrent que l’entreprise leur communique des informations internes par courrier et mail, d’autres par Whatsapp, d’autres par Slack. Certaines sont davantage orientées podcast, d’autres vidéos. En termes de canaux de communication et de formats, tous les goûts sont dans la nature. Là aussi, penser en termes d’âge peut s’avérer un travers à éviter. C’est pourquoi il est intéressant de penser en termes de culture inclusive, avec plusieurs canaux et formats de communication. Pratiquez l’échange, l’entraide et la formation interneNe présupposez pas que tout le monde sait utiliser Slack ou votre réseau social interne. Un tutoriel, un mentoring, une entraide du type échanges réciproques de savoirs entre collaborateurs sont profitables à tous et ne laissent personne sur le carreau. Cela vous permet en outre d’intégrer plus rapidement sans stigmatiser une personne moins à l’aise sur des outils informatiques ou n’ayant pas encore assez d’expérience dans un domaine.Des entreprises ont initié des contrats de parrainage ou mentoring entre junior et senior pour une montée en compétences profitable aux deux protagonistes, en termes de technologies et/ou de métier. En travaillant ainsi en proximité, les personnes, de toutes générations, développeront naturellement une confiance réciproque.
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Thomas Motti
24 févr. 2023
Enjeux RH
Les avantages d'une crèche d'entreprise
Proposer des rémunérations attractives ne suffit plus pour attirer - ou conserver - des talents dans une entreprise. Les salariés d’aujourd’hui souhaitent désormais évoluer dans un environnement de travail respectueux de leur vie personnelle. À ce titre, la crèche d’entreprise se révèle être une valeur ajoutée incontestable pour un employeur et ses salariés.La crise sanitaire aura laissé des traces. Les mentalités ont évolué et les salariés, qui ont pris conscience de l’importance de leur bien-être, affichent fermement leurs attentes.D’après un sondage publié en mai dernier par JLL, société experte en services immobiliers, 66% des salariés ont une priorité : l’équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Toujours selon cette étude, ces salariés en quête d’harmonie, scrutent avec minutie plusieurs points : possibilité de télétravail, formation interne sur de nouvelles compétences, tickets-restaurants, conciergerie et… crèche d’entreprise. Ce dernier point - la crèche d’entreprise - fait souvent la différence !En effet, lorsque des salariés deviennent parents, le quotidien s’apparente souvent à un parcours du combattant : retards dans les transports, absence de la nounou, impératif de sortir en avance afin de récupérer l’enfant à des kilomètres du lieu de travail… Chaque journée devient une course contre la montre. La fatigue s’installe et la motivation peut se fissurer rapidement.Avec la crèche d’entreprise, le salarié se décharge d’un stress quotidien important. Il peut alors donner le meilleur de lui-même à son entreprise.Qu’est-ce qu’une crèche d’entreprise ?La crèche d’entreprise accueille les enfants du personnel d’une structure, que ce soit une entreprise ou une administration. Elle se situe sur le lieu de travail ou à proximité.Il existe aussi des crèches inter-entreprises. Dans ce cas, plusieurs sociétés ou administrations s’unissent pour proposer ce service à l’ensemble de leurs salariés.La crèche d’entreprise est en grande partie financée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA). La participation financière des parents varie selon leurs ressources. Le coût est quasiment identique, voire parfois légèrement supérieur à celui d’une crèche municipale. À noter que les salariés peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 2.300 euros par an. Un point à ne pas négliger !L’entreprise peut gérer directement sa crèche ou confier la gestion à une société externe -une entreprise de crèches-spécialisée dans ce secteur. Professionnalisme et flexibilitéUne crèche d’entreprise privée peut accueillir entre 15 et 60 enfants de moins de trois ans. Elle est soumise aux mêmes réglementations que les crèches publiques.En effet, pour ouvrir, elle doit obtenir l’autorisation du Président du Conseil Général, après l’accord de la Protection Maternelle et Infantile (PMI). Autre point qui peut rassurer les parents : la crèche d’entreprise est régulièrement contrôlée par la Protection Maternelle et Infantile, tant sur l’hygiène que sur la compétence des employés.Les locaux, bien entendu, doivent être adaptés : les portes et les fenêtres sont sécurisées, une rampe est installée sur chaque escalier, les prises électriques sont protégées… Les enfants évoluent dans un environnement sécurisé et constamment nettoyé et désinfecté.Enfin, les salariés de la crèche sont tous des professionnels de la petite enfance : puéricultrices, éducateurs, infirmières, psychomotriciens, auxiliaires de crèche…etc.Une crèche d’entreprise offre également des horaires souples et adaptés au rythme du travail. Les parents peuvent aller voir leurs enfants lors de leurs pauses. Ces petits moments sont particulièrement appréciés par les mamans, au retour de leur congé maternité.La crèche d’entreprise met tout en place pour accueillir une grande partie des enfants des salariés. Les inscriptions sont simples. Il suffit de prendre rendez-vous avec le service Ressources Humaines. Un dossier fait ensuite l’objet d’une étude lors de commissions. Rappelons que la crèche d’entreprise n’est pas réservée aux grandes entreprises. Les PME ou les TPE peuvent aussi proposer ce service.Du côté de l’employeurLes entreprises ont bien compris que proposer une crèche d’entreprise à leurs salariés, était un vecteur d’efficacité et de motivation.Rassurés d’avoir leurs enfants près d’eux, dans des conditions optimales, ces derniers ont toute la liberté de s’investir pleinement dans leur mission professionnelle et de se projeter sur le long terme. La crèche d’entreprise est un service qui participe à l’émulation collective d’une entreprise. Elle reflète aussi l’image d’une société respectueuse de la vie personnelle de son équipe. Inutile de préciser que les entreprises qui proposent une crèche interne, font mouche auprès des salariés et des futurs collaborateurs.Grâce à la mise en place, le 1er janvier 2004, du crédit d’impôt famille (un allègement fiscal pour les entreprises qui investissent pour améliorer la vie personnelle et professionnelle de leurs salariés), les entreprises peuvent bénéficier d’un allègement fiscal qui s’élève à 50%. Ainsi, grâce à ce crédit d’impôt, une place en crèche d’entreprise revient à environ 6.000 euros par an à l’employeur. Un investissement certes, mais qui offre de nombreux avantages sur le long terme : les salariés sont performants, présents, motivés et fiers d’appartenir à une structure qui intègre les valeurs humaines du IIIème millénaire. On note aussi un meilleur esprit d’équipe entre les salariés. Se retrouver à la crèche pour déposer ou pour aller chercher son enfant, permet de lever les masques et de sympathiser naturellement avec ses collègues.Enfin, un service de crèche d’entreprise permet évidemment de séduire des profils rares et exigeants.Vous l’aurez compris, une crèche d’entreprise est une valeur sûre pour l’employeur, comme pour les salariés. Donc si vous recherchez un emploi, ouvrez l’œil et n’hésitez pas à vous renseigner sur l’existence d’une crèche d’entreprise.Ce service peut réellement vous changer la vie !
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Emilia Cassagne
24 févr. 2023
Enjeux RH
Comment faire face à la pénurie de compétences ?
Les projets de recrutement ne tarissent pas, encore moins après la crise sanitaire. Dans leurs processus de recrutement, de plus en plus d’entreprises font le choix de s’intéresser autant aux “compétences”, qu’aux diplômes des potentiels collaborateurs. Malgré ces évolutions sur le marché du travail, les profils manquent, et les entreprises peinent à recruter. Et les processus pour trouver le “bon” candidat ne sont pas si évidents. Est-ce que les entreprises manquent vraiment de candidats qualifiés ? La pénurie de compétences existe-t-elle vraiment ? Si oui, est-ce que des solutions existent ? Pénurie de compétences : c’est-à-dire ? D'après l’ouvrage Études économiques de l’OCDE, la pénurie de compétences signifie que les entreprises n’arrivent pas à recruter du personnel ayant les compétences requises au niveau de salaire en cours. Si cela engendre une hausse des postes à pourvoir dans certains domaines, “cela encourage les entreprises à économiser sur l’utilisation de ces compétences et incite les individus à les acquérir”. Plus concrètement, il s’agit d’une situation sur le marché de l’emploi ou les employeurs ne trouvent plus de candidats qualifiés pour un poste à pourvoir. Ou pire, ne trouve plus de candidats du tout. État des lieux En avril 2022, Pôle Emploi publiait son enquête “Besoin en main-d’œuvre”. L’enquête est basée sur un questionnaire envoyé à des entreprises afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi. Et le résultat est clair, 58 % des recrutements sont jugés « difficiles » par les entreprises. Pôle Emploi précise que “ces difficultés de recrutement sont élevées, quelle que soit la taille de l’entreprise”. Alors qu'au même moment, les projets de recrutement sont en hausse. 3 046 000 projets de recrutement sont annoncés en 2022 dans l’enquête de Pôle Emploi, c’est une hausse de 12% par rapport à 2021. Parmi les métiers où le taux de difficulté est le plus élevé, les couvreurs, couvreurs zingueurs qualifiés sont en première place. Suivi des aides à domicile et aides ménagères, mais aussi des pharmaciens. Les chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers et forgerons qualifiés arrivent en quatrième place. En cinquième position, il s’agit des mécaniciens et électroniciens de véhicules. Enfin, les carrossiers automobiles se trouvent en sixième position des métiers où il est difficile de recruter. Il faut également noter qu’en l’espace de cinq ans, “le taux de difficulté s’est particulièrement accentué pour les métiers d’infirmiers, cadres infirmiers et puéricultrices (+53 % entre 2017 et 2022), d’éducateurs spécialisés (+41 %) et de conducteurs de transports en commun sur route (+39 %)”.  Des profils inadéquats selon les recruteurs Le nombre insuffisant de candidats est la première difficulté, selon 86 % des recruteurs. 71 % des recruteurs citent également le profil inadéquat des candidats. En troisième difficulté, les recruteurs citent à 33 % les conditions de travail. Suivi par le déficit d’image, le manque de moyens financiers et enfin l’accès au lieu de travail. D’après les 420 000 réponses collectées et exploitées dans cette étude, les employeurs interrogés déclaraient que les profils inadéquats des candidats venaient principalement d’un manque de motivation des candidats, d’un manque d’expérience professionnelle ou de compétences techniques. “Plus de la moitié des employeurs (55 %) déclarant avoir reçu des candidatures inadéquates citent le manque de compétences techniques, en particulier dans l’industrie et le commerce et la réparation automobile”, lit-on dans le document de synthèse de l’enquête. Le profil inadéquat des candidats est donc une source de préoccupation majeure, mais le faible nombre de candidatures inquiète aussi. “Avant la crise, en 2019, 79 % des établissements envisageaient ainsi cette éventualité, puis ils étaient 77 % en 2021. Or, en 2022, près de neuf établissements sur dix (86 %) anticipent des difficultés liées à un faible nombre de candidatures”. La formation : en amont et en interne De nouveaux enjeux se dessinent dans le viseur des entreprises. La simplification du processus de recrutement, la fidélisation des collaborateurs, mais aussi le développement de l’expérience de ces collaborateurs. La question du diplôme est au cœur d’un processus de recrutement. Mais les employeurs s’attachent désormais également aux compétences. Il ne s’agit alors plus de décortiquer un parcours académique pour faire le tri dans les candidats, mais aussi d’explorer ses précédentes expériences, pour évaluer les compétences qu’il a pu développer. Une question qui remet les formations professionnalisantes sur le devant de la scène. Avec des mises en situation, les candidats possèdent des spécialités qui correspondent plus précisément aux besoins et aux enjeux des entreprises. Si les recruteurs s’attachent donc désormais aux compétences, ils peuvent permettre à leurs employés déjà en place d’en acquérir de nouvelles. Avec des formations internes, ou des certifications supplémentaires, les employés peuvent développer de nouvelles capacités pour répondre à l’intégration de nouvelles technologies dans une industrie, par exemple. Mais la formation interne peut aussi permettre de suivre l’évolution d’une profession et pousser un travailleur à être toujours compétitif sur un marché de l’emploi toujours plus exigeant. La formation est donc une des solutions qui peut lutter contre la pénurie de compétences, mais qui renforce par la même occasion la marque employeur. Revoir sa stratégie de recrutement En dehors des formations, c’est aussi au cœur du processus de recrutement que se joue la lutte contre la pénurie de compétences. Certaines erreurs peuvent grandement limiter une campagne de recrutement, dès le début. Se focaliser sur des élèves issus de grandes écoles, ignorer la possibilité d’un test d’aptitude ou encore utiliser une communication inadéquate sont quelques exemples qui freinent considérablement la possibilité de trouver “la perle rare”. Externaliser les recrutements, ou faire appel à un cabinet de recrutement en appui, peut permettre d’optimiser les processus. Mais aussi de déceler plusieurs caractéristiques chez un candidat qui sont difficiles à percevoir lors de la lecture d’un CV : ses connaissances, son potentiel, ses motivations, son expérience ou sa capacité d’intégration à une équipe. Les experts du recrutement peuvent vous aider à augmenter votre nombre de candidats potentiels, mais aussi à mieux filtrer vos candidatures.  
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Emilia Cassagne
24 févr. 2023
Enjeux RH
Comment devenir plus efficace pendant son temps de travail ?
 On ne vous jettera pas la première pierre, c’est la question que l’on s’est tous déjà posée au moins une fois. Pas parce-que se sent moins dynamique mais parce-que derrière la notion d’efficacité se cache une promesse. La promesse qu’il est possible d’atteindre nos objectifs plus rapidement, d’accomplir plus, de mieux utiliser notre temps et d’être organisé. Pour beaucoup, être plus efficace signifie faire plus, plus de tâches, enchaîner les heures, se lever plus tôt et se coucher plus tard… Cette approche peut fonctionner sur le court terme et produire des résultats. Cependant, sur le long terme, c’est la recette assurée de l’épuisement et du burnout. Parce que la productivité n’est pas un sprint mais un marathon, Getpro vous offre aujourd’hui 8 conseils afin d’améliorer sa productivité au travail.1. Pour gagner en efficacité : l'organisation est la cléLe fait d’avoir moins de tâches vous aidera à être bien concentré et réduira votre stress et optimisera votre temps. Au contraire, commencer un grand projet ou avoir une longue liste de choses à faire peut vous paralyser. Pour gagner en efficacité, évitez de vous surcharger avec des listes de choses à faire sans fin : limitez-vous à 3 à 5 tâches importantes à accomplir pour la journée. Concentrez-vous uniquement sur celles-ci et si vous les terminez tôt, rien ne vous empêche d’ajouter 1 ou 2 tâches à la liste. 2. Maximisez votre temps en ayant recourt à une méthode de travailAvant de commencer votre journée de travail, prenez quelques minutes pour réfléchir au temps dont vous disposez et soyez réaliste quant à ce que vous pouvez accomplir dans cette journée. Établissez un plan d’action : réservez du temps pour chacune des tâches importantes et veillez à prévoir des pauses. La technique Pomodoro propose par exemple de prendre 5 minutes de pause après 25 minutes de travail. En structurant à l’avance votre journée, vous préparez votre cerveau à être concentré et motivé. Et les pauses que vous vous offrirez vous aideront à rester frais mentalement durant toute votre session de travail. 3. Concentrez-vous et éloignez les objets de distractionVous ne pouvez pas travailler efficacement si vous n’êtes pas pleinement concentré sur votre travail. Si vous êtes tout le temps en train de sortir votre téléphone au travail pour envoyer des messages à vos amis pour organiser un anniversaire ou scroller sans cesse sur les réseaux sociaux, vous aurez du mal à être efficace. Forcez-vous à vous éloigner de ces distractions. Laissez votre téléphone dans un tiroir pour le consulter une fois que vous aurez fini la tâche en cours ou pendant votre pause.Des extensions et applications comme vous permettent de rendre inaccessible certains sites web à certaines heures de la journée : prenez le taureau par les cornes en bloquant votre accès à Instagram de 9h à 17h du lundi au vendredi. Seul LinkedIn est autorisé… oui, au début, ça pique !  4. Gérer votre temps en apprenant à dire nonApprenez à dire non. Dire non – poliment mais fermement – est un art, et si vous arrivez à le maîtriser, vous vous sentirez beaucoup plus maître de votre temps. Très souvent, il ne s’agit même pas de dire non, mais de fixer le moment où vous pouvez faire quelque chose, par exemple, en disant : « Je ne peux pas faire cela avant la semaine prochaine. » 5. La productivité passe par un bon rythme de travailFaites d’abord les tâches importantes. Les gens aiment souvent barrer en premier la tâche la plus désagréable de la liste. D’autres aiment accomplir les tâches rapides et faciles en premier, juste pour avoir l’impression d’accomplir quelque chose. Mais il est de loin préférable de hiérarchiser les tâches par ordre d’importance, qu’elles soient difficiles ou non afin d'avoir le temps de toutes les réaliser. 6. Créez votre propre routine pour être plus efficace au travailLes personnes les plus efficaces atteignent leurs objectifs en créant des habitudes positives. Développer une routine vous mettra dans le meilleur état d’esprit possible pour être efficace au travail. Vous pouvez méditer pendant 15 minutes avant de prendre une bonne douche au réveil, ou d'aller à la salle de sport après le déjeuner pour évacuer le stress. Les routines sont différentes pour chacun, faites des tests et notez vos humeurs. Dans quelques jours, vous trouverez celle qui vous permet de vous sentir le mieux possible. Si vous parvenez à créer une routine qui vous rend heureux, en bonne santé et « frais », votre efficacité au travail grimpera en flèche. 7. Votre lieu de travail doit être organiséIl est compliqué d’être efficace si votre environnement de travail vous perturbe. Pour changer cela, vous devez disposer d’un espace de travail agréable : votre espace de travail est-il bien rangé ou complètement bordélique ? Y a-t-il de la musique pour stimuler votre créativité ou au contraire un silence pesant, parce que c’est ça, votre technique à vous pour vous concentrer.Si vous travaillez de chez vous, assurez-vous de disposer des outils nécessaires pour bien faire votre travail : un ou deux écrans, un siège confortable, un cahier, des stylos qui fonctionnent. Le télétravail présente de nombreux avantages, mais vous devez créer un environnement propice à l’efficacité. 8. La productivité s'acquière aussi en prenant du temps pour vousLa meilleure méthode : prenez un ou deux quarts d’heure dans votre journée sans distraction, pendant lesquels vous pourrez vous concentrer lorsque vous en aurez besoin. Prendre du temps pour soi améliore également la concentration en dégageant le mental de toutes autres pensées stressantes. Des activités de 30 minutes pratiquées régulièrement éliminent énormément le stress. Demandez aux RH s’il existe des activités de méditation, de yoga, dans votre entreprise. Vous verrez, vous repartirez d’un nouveau souffle ! 
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Emilia Cassagne
21 févr. 2023
Enjeux RH
Reconversion professionnelle : Ils ont décidé de changer de vie
 Chaque année, des milliers de personnes décident de changer de métier grâce à la reconversion professionnelle. Cette tendance s’est particulièrement accrue ces dernières années, à fortiori depuis l’épidémie de Covid-19. Désormais, faire carrière pendant des dizaines d’années au sein d’une même entreprise est devenu chose très rare. En outre, la crise sanitaire, engendrée par la pandémie, a provoqué de grosses remises en question chez les actifs. Ces derniers, en quête de sens dans leur travail, sont nombreux à avoir sauté le pas de la reconversion. GetPro a eu le plaisir d’échanger avec trois d’entre eux : Charline, Alissone et Yohann, qui ont décidé de reprendre les rênes de leur carrière professionnelle. Des changements de vies aussi ambitieux que courageux, mais qu’aucun d’entre eux ne regrette. “Je ne supportais plus l’agressivité des gens”Pour Alissone, développeuse web de 33 ans, la reconversion professionnelle était “une nécessité”. “Il en allait de ma santé mentale”, explique la jeune femme qui, initialement, souhaitait s’orienter vers le social. Après un bac L option Théâtre, elle avait entrepris une formation pour devenir éducatrice spécialisée. “Cette formation a été avortée en deuxième année, car je me suis retrouvée à vivre dehors, dans ma voiture. Difficile à ce moment-là de conserver une vie ‘normale’”, confie Alissone. Alors, sa priorité a été de trouver un travail, afin de subvenir à ses besoins et de stabiliser sa situation. “J’ai donc travaillé dans la grande distribution où j’ai fait de la mise en rayon pendant environ 1 an. Ce qui m’a permis d’avoir mon appartement”. Par la suite, Alissone s’est dirigée vers le secrétariat médical. Après son contrat de professionnalisation, elle exercera finalement ce métier pendant 8 ans. “Deux burnouts plus tard et le décès de ma maman, m’ont fait prendre conscience de l’urgence pour moi de faire autre chose”, explique-t-elle. “Après 8 ans dans un métier d’accueil, je ne supportais plus l’agressivité des gens, leur manque de respect, la violence que j’y voyais tous les jours. J’avais déjà vécu un premier burnout en 2015 et en 2016, ma maman décède d’un cancer foudroyant. Sa maladie et son décès ont bouleversé ma vie. Reconversion professionnelle : de secrétaire médicale à développeuse webEn 2018, je prends conscience de la situation dans laquelle je suis : je fais un boulot que je subis chaque jour, je m’éteins petit à petit, je ne fais plus aucun projet et je suis en arrêt maladie depuis 4 mois pour dépression. Les médecins qui me suivent sont unanimes : je dois changer de métier”, relate Alissone. Et c’est auprès de l’informaticien du cabinet médical dans lequel elle exerçait, que la jeune femme a eu sa révélation. “Il me répétait toujours qu’il manquait de femmes dans ce domaine. Alors, de “Moi dans l’informatique ? Jamais !”, je suis passée à “Moi dans l’informatique ? Pourquoi pas !”, puis à “Moi dans l’informatique ? Allez, on essaie !”, se remémore-t-elle. Après sa formation “bootcamp”, dans laquelle elle s’est lancée à corps perdu, Alissone a travaillé pour Hellia, Germinal et dans une société d’édition. “Finalement, fin 2021, je pose mes valises chez Swile, jeune et belle licorne qui révolutionne l'expérience des salariés”, se réjouit-elle. Quand la vie personnelle rattrape la vie professionnellePour Charline, 32 ans, les reconversions ont commencé dès sa scolarité. “Hormis la maternelle et le primaire, je n'ai jamais aimé l’école”, se souvient-elle. Alors, quand ses professeurs et son proviseur ont refusé qu’elle se dirige en bac général après le brevet, Charline les a écoutés et a décidé, par défaut, de faire un CAP coiffure. Mais problème, bien qu’elle ait obtenu son diplôme, la coiffure ne lui plaisait pas du tout. Alors, Charline s’est redirigée vers un bac pro comptabilité en trois ans. “Je voulais quelque chose de ‘généraliste’ dirigé vers l'administratif”, explique-t-elle. Mais une fois son bac en poche, ses enseignants l’ont une fois de plus découragée à poursuivre les études qui lui plaisaient, à savoir un BTS en alternance. Selon eux, “étant donné que nous sortions d'un bac pro nous n'étions pas capables de réaliser un BTS en alternance, car les cours sont très soutenus avec le rythme entreprise/école”. En suivant une nouvelle fois leurs conseils, Charline a alors démarré un BTS en formation initiale. Et comme pour le CAP coiffure, elle n’y a pas trouvé son compte et a fini par arrêter à la fin de la première année pour travailler à temps plein.Un an plus tard, Charline décide de suivre ses envies et recommence un BTS en alternance. Elle obtient finalement son diplôme et décide de poursuivre ses études avec une licence en ressources humaines, toujours en alternance. “Cependant, la vie en a décidé autrement. Je tombe enceinte pile à la fin de mon contrat pro et je fais une pause professionnelle. De là, je prends un congé parental de trois ans car j'enchaine deux grossesses rapprochées”, confie la jeune femme.Reconversion : “C’était le moment de réaliser mon projet”“Après ces trois années de pause, je retourne sur le marché du travail en tant que gestionnaire SAV avec un CDI, mais toujours avec l'idée de reprendre, quand je serais prête, une licence RH en alternance. Trois années de mon CDI s'écoulent, est passée par là la crise du coronavirus et l’envie de changement se fait ressentir. Je prends donc mon courage à deux mains et décide de reprendre mes études avec toutes les concessions qui s'en suivent”, poursuit Charline. C’est en septembre 2021, alors qu’elle a 31 ans et deux enfants de 5 et 3 ans et demi, que Charline décide de reprendre les études qui lui font de l'œil depuis plusieurs années : les ressources humaines. “Je ne sais pas si on peut parler de reconversion à 100%, puisque c'est un souhait que je gardais dans le coin de ma tête depuis quelques années. J'ai eu mon BTS en 2015 et j’ai repris la licence en 2021. Il s'est écoulé six années entre temps et l’idée de faire cette licence n’a jamais quitté mon esprit”, affirme la jeune femme. L’envie de se challenger combiné à la crise du Covid-19, c’est ce qui a poussé Charline à sauter le pas. “J’ai senti que c’était le moment de réaliser mon projet. De plus, j'ai toujours eu une appétence pour les ressources humaines et je voulais vraiment découvrir ce métier”, ajoute-t-elle.“Je ne me voyais pas être relégué dans un bureau le reste de ma carrière”De son côté, Yohann, 33 ans, a pris un virage à 360°. Après un bac STI génie mécanique, il a souhaité intégrer la gendarmerie nationale. “Les valeurs militaires telles que la rigueur, la discipline et le service public, étaient des éléments qui me plaisaient. J'ai donc passé le concours de gendarme adjoint volontaire, que j'ai eu et j’ai exercé pendant 3 ans, avant de passer et obtenir le concours de Sous-Officier en 2011”, indique Yohann. “Après une formation d’un an en école spécialisée à Montluçon, j'ai exercé pendant 4 ans en escadron de gendarmerie mobile, principalement sur des déplacements outre-mer et métropolitains et sur du maintien de l'ordre. Lassé de ce mode de vie nomade (plus de 200 jours à l'extérieur de son domicile), j'ai voulu intégrer une spécialité qui m'a été refusée suite à une opération bénigne”, confie Yohann.Ce refus a été l’élément déclencheur de sa reconversion professionnelle. “Je ne me voyais pas être relégué dans un bureau le reste de ma carrière, sous prétexte qu'un médecin militaire pourrait potentiellement me juger inapte au service”. En effet, le jeune homme explique que, dans la gendarmerie, chaque membre du corps est noté de 1 à 4, 1 étant le meilleur, et 4 le pire. “À partir du moment où vous avez subi une opération, la zone concernée tombe directement dans la zone 4. Et pour candidater à des spécialités en gendarmerie, chaque section possède son classement, mais toutes refusent qu'un membre soit classé 4. Donc peu importe ce que je souhaitais faire, j'étais bloqué”, se remémore-t-il.De la gendarmerie nationale à l’éducation nationale C’est à ce moment-là que Yohann a pris la décision de changer de carrière et de se concentrer sur un autre domaine qu’il affectionne tout particulièrement : le sport. “La gendarmerie a fait émerger mon potentiel sur certaines disciplines et surtout ma capacité à encadrer et être pédagogue sur la pratique sportive. C'est là que je me suis dit que devenir enseignant d'EPS me permettrait d'allier ma passion pour les sports et l'enseignement de la pratique sportive”, précise le jeune homme. Alors, à l’âge de 26 ans, Yohann est retourné sur les bancs de la faculté et a décroché une licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) puis a obtenu son Master 2 en 2020. Malgré deux échecs au concours du professorat de sport, la persévérance de Yohann a fini par payer. En 2022, l’obtention de son concours vient sceller sa reconversion professionnelle, 7 ans après l’avoir commencée.Les difficultés rencontrées pour se reconvertirIl faut en être conscient, se lancer dans une reconversion professionnelle n’est pas chose aisée. Beaucoup de détermination et de volonté sont nécessaires pour surmonter les nombreuses périodes de doutes qui peuvent faire face au cours de cet important changement. Pour Charline, Alissone et Yohann, l’une des plus grosses difficultés était d’origine financière. “C’était difficile de revenir au Smic, même si je ne gagnais pas des mille et des cents”, admet Charline. “Se reconvertir c’est génial, mais encore faut-il en avoir les moyens”, poursuit Alissone. “Il faut pouvoir vivre pendant un certain temps avec moins de ressources et pouvoir financer la nouvelle formation”, rappelle la développeuse web. “J'ai dû travailler en parallèle de mon Master pour financer mes études et ce fut une difficulté supplémentaire, même si j'ai eu beaucoup de chance avec un soutien financier de ma mère”, confie pour sa part Yohann. “La charge mentale est énorme, heureusement que j'ai eu le soutien de mon mari et de mes proches, car j'ai voulu baisser les bras plus d'une fois”, complète Charline. En effet, notre entourage a un impact très fort sur notre vie, que ce soit positivement ou négativement. Alisonne souligne pour sa part la difficulté d’avoir un entourage qui projette ses propres craintes sur vous. “Ils n’ont pas toujours tort en effet, mais si on laisse la peur nous guider alors on ne fait plus rien”, insiste-t-elle.“Si c’était à refaire, je le referais”Malgré les difficultés rencontrées, nos trois reconvertis sont unanimes : s’ils devaient recommencer, ils le referaient assurément. “Tout ce que j’ai vécu pendant ce changement de vie fait partie de moi et m’a conduit là où j’en suis ! Je n’ai rien à regretter et je le referai sans soucis !”, plaide Alissone. Pour Charline, sa plus grande fierté a été de concilier étude et vie de maman. C’est pourquoi après validé sa licence RH, la jeune femme poursuit sa reconversion avec un Master RH en alternance, sur deux ans. “Je suis folle”, plaisante celle qui ne veut “surtout pas avoir de regrets”. De son côté, Alissone est fière d'être “parvenue à faire preuve d’autant de résilience” et d’avoir réussi sa reconversion. “Je suis fière d’avoir réussi à faire de mes obstacles une force”, confie-t-elle.“Ma plus belle fierté est d'avoir réussi cette reconversion 7 ans après son début. Je n’ai pas lâché et je me retrouve au 1er septembre à nouveau fonctionnaire, mais cette fois-ci à l'éducation nationale”, se réjouit pour sa part Yohann.Quels conseils pour se reconvertir professionnellement ?Si les parcours de Yohann, Alissone et Charline vous ont inspiré, si vous aussi, vous souhaitez vous reconvertir, mais que vous avez encore des doutes ou des craintes, alors ces quelques conseils vous sont destinés.“Assurez vos arrières financiers, veillez à avoir de quoi vous nourrir et payer vos factures, mais ne cherchez pas une vocation ou quelque chose que vous vous voyez faire toute votre vie. Cherchez ce dont vous avez envie/besoin aujourd’hui. Donnez-vous à fond, travaillez dur et soyez ouvert d’esprit pour ne pas louper les opportunités qui se présentent”, conseille la développeuse web. “Il n’y a rien de pire que de vivre avec des regrets, alors fonce ! Sans regarder derrière toi”, martèle pour sa part Charline. “En revanche, il ne faut jamais sacrifier sa santé mentale. Si ton corps et ta tête te disent stop, tu stoppes. Et surtout il est primordial d’être bien entouré et d’avoir du soutien”, ajoute-t-elle.Enfin, pour Yohann, le plus important est “de croire en ses capacités”. Avec de la motivation, tout le monde peut y arriver. “Il ne faut pas retenir l’échec comme une défaite, mais comme une leçon”, conclut le tout nouveau professeur d’EPS.
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Thomas Motti
20 févr. 2023
Enjeux RH
Comment réussir votre reconversion professionnelle ?
 Les reconversions professionnelles sont désormais monnaie courante dans les carrières des actifs d’aujourd’hui. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à décider de changer de vie, en s’ouvrant à de nouveaux horizons professionnels. Cette tendance s’est d’autant plus accentuée avec la pandémie de coronavirus, qui a quelque peu bousculé nos quotidiens. En 2021, plus de 20.000 dossiers ont été financés par le dispositif de reconversion individuel (ex-CIF). Dans un premier article consacré au sujet, Le Pupitre vous a expliqué pourquoi il était judicieux de recruter une personne en reconversion professionnelle. Dans un second temps nous avons donné la parole à celles et ceux qui sont passés par là. Enfin, pour clore ce chapitre, GetPro a contacté Vanessa Remignon, coach spécialisée en reconversion professionnelle. Elle-même issue d’une reconversion professionnelle, Vanessa Remignon nous explique ce qui pousse les actifs à changer de voie et surtout, comment bien réussir sa reconversion professionnelle. Le déclic Après dix années passées dans les domaines du juridique et des ressources humaines, Vanessa Remignon a souhaité changer de métier. “Malgré le fait d’avoir toujours été très claire sur les études supérieures que je voulais faire et mon début de carrière, je me suis toujours sentie quelque peu en décalage. J’avais toujours envie d’un peu plus”, nous confie-t-elle. “Ce qui m’animait profondément c’était vraiment d’avoir un impact positif dans mon environnement”. Alors, après un congé humanitaire au Bénin, Vanessa a davantage mûri sa réflexion. “À ce moment-là j’avais également un projet bébé, donc j’ai un peu mis de côté cette reconversion professionnelle”, poursuit-elle. Lors de son congé maternité, Vanessa s’est vu proposer une promotion au poste de responsable des RH, poste qu’elle visait depuis la fin de ses études. Alors, après sa grossesse, elle a repris son métier initial, mettant entre parenthèses ses envies de reconversion. “Ça a été le début de la descente aux enfers. Je voulais être partout et au final j’étais nulle part. J’ai vécu une année très compliquée avec l’épuisement professionnel, donc une grosse remise en question. J’avais le sentiment d’être constamment tiraillé entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle, le besoin d’avoir du temps pour mon bébé, et le besoin d’être présente pour mon équipe et mes collaborateurs. Il y avait quelque chose de cassé, ça ne pouvait pas continuer comme ça”, se souvient Vanessa Remignon.“J’ai repensé à mon congé solidaire et je me suis rendue compte que ce qui m’animait profondément c’était d’aider les gens, mais autrement qu’en entreprise et de le faire différemment. C’est comme ça que j’en suis arrivée à étudier la psychologie et le coaching et que j’ai décidé de quitter le monde du salariat pour me lancer dans mon entreprise de coaching”, précise-t-elle. Se poser les bonnes questionsAujourd’hui, cela fait plus de 7 ans que Vanessa Remignon s'épanouit dans son nouveau métier en aidant les autres à trouver leur voie. En effet, de plus en plus de personnes décident de se réorienter professionnellement. “Aujourd’hui il y a comme une sorte d’éveil des consciences, qui est notamment arrivé avec la génération Y, où on a vu nos parents se tuer à la tâche, sans réel épanouissement. On travaillait pour payer ses factures”, explique la coach. Selon elle, la génération Y et celles d’après ne souhaitent plus rester des années entières dans la même entreprise sans s’épanouir. “Les jeunes sont beaucoup plus précurseurs sur ce sujet, ils ne veulent pas passer leur vie au travail, ni d’horaires figés, ils cherchent plus de flexibilité et plus d’autonomie”, assure l’experte en reconversion professionnelle.  Et pour réussir sa nouvelle aventure professionnelle, il est indispensable de travailler sur soi, plaide Vanessa Remignon. “On est souvent dans l’illusion de la personne que l’on croit être. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on n’est pas complètement neutre quand on arrive au monde. Les neurosciences ont montré qu’il y avait une vie intra-utérine, donc si on était un bébé qui avait une maman stressée ou qui était dans un environnement toxique, ça laisse des traces. Ensuite on a une éducation, une communauté culturelle, un environnement social qui nous impact. Tout ça fait que l’on n’a plus les idées claires sur quels sont nos réels talents, nos centres d’intérêt, ce qui nous anime profondément, et sur ce qu’on a envie de créer dans notre vie”, précise Vanessa Remignon. De plus, la professionnelle souligne que certains de ses clients ont choisi leurs études afin de rassurer, plaire, ou correspondre aux attentes de leurs parents, et non pour eux. Travailler sur soi C’est pourquoi la première étape d’une reconversion professionnelle est le travail sur soi-même. “On va déconstruire tout ce que l’on croit être vrai sur notre personnalité, sur ce que l’on aime, sur nos désirs, sur ce que l’on a envie de créer. Et seulement après, quand on s’est débarrassé de ce qui ne convient plus et de ce qui ne nous appartient pas, on peut mener une réflexion beaucoup plus cohérente sur ce qu’on souhaite faire de notre vie. Sur le métier qui nous convient le mieux. C’est en partant de soi qu’on va pouvoir cheminer.Afin de vous aider dans votre réflexion, Vanessa Remignon propose une liste, non exhaustive, de questions à se poser pour faire un premier bilan : Qu’est-ce qui fait que je me suis perdu dans ma vie professionnelle ? Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui je me questionne ? Pour quelles raisons je ne suis plus épanoui dans mon travail ? Qu’est-ce que j’ai envie d’accomplir dans la vie ?  Qu’est-ce que j’ai envie de créer pour moi et pour le monde ? Quel est mon background ?  Quelles sont mes compétences ?  Qu’est-ce qui me plaît réellement ? Néanmoins, la coach est réaliste : “Exercer un métier où on est dans le kiff à 100% de son temps, c’est une illusion. On peut être à 80%, mais dans chaque métier il y a des tâches qu’on est obligé de faire et qui ne nous animent pas plus que ça”.Au quotidien, Vanessa Remignon aide les personnes désireuses de changement à trouver leur voie. “Il faut identifier les morceaux clés de notre puzzle. Une fois que ce travail-là est fait, on a une ligne directrice”, explique-t-elle. “On chemine étape par étape pour définir le projet pro qui va être réaliste et réalisable. C’est important de ne pas rester perché dans l’idéal. Il faut aussi ne pas se contenter de la théorie, mais d’aller sur le terrain pour expérimenter”, conseille la professionnelle.Vous êtes votre pire ennemi Quand j’ai demandé à Vanessa quelle était la plus grosse difficulté que l’on doit affronter lors d’une reconversion professionnelle, sa réponse a été sans appel : soi-même. “Le principal frein, c’est la personne elle-même. Les gens ont tendance à se dégrader, ‘je ne suis pas assez, je ne mérite pas’ : le coeur du problème c’est souvent une histoire d’estime personnelle. De ne pas avoir connaissance de qui on est, et du coup on ne s’octroie pas assez de valeur”, assure la coach en reconversion.Les personnes qui font appel à Vanessa ont envie de faire un travail de fond sur elles-même. “Elles ont pris conscience du fait qu’elles ne sont pas bien dans leur job actuel et qu’elles ont envie de s’épanouir et de s’accomplir. Elles ont également réalisé que ce qui bloque cet accomplissement c’est elles-mêmes”, assure-t-elle. “Il y a un véritable éveil de conscience aujourd’hui. Les gens se rendent compte qu’on n’est pas ici sur Terre juste pour payer des factures, pour trimer et pour souffrir, ils réalisent qu’ils ont le choix d’être heureux et dans la paix. On est dans une société où les gens veulent trouver du sens et apporter leur pierre à l’édifice”, ajoute Vanessa Remignon.95% de sa clientèle s’oriente vers l’entreprenariat. “Les personnes qui viennent me voir désirent plus d’autonomie, plus de flexibilité, plus d’équilibre et elles veulent avoir un impact”. Les projets et métiers choisis sont majoritairement tournés vers l’humain ou l’environnement, confie l’experte en reconversion.3 conseils pour aborder sereinement votre reconversion Enfin, Vanessa Remignon vous partage trois conseils indispensables pour entamer votre changement de vie professionnelle dans les meilleures conditions :  Ralentir le rythme Il faut sortir la tête du guidon, prendre du temps pour soi. Le tort que l’on a dans notre société, où les choses vont très vite, c’est qu’on est toujours à courir après le temps. Il faut se créer de l’espace pour s’interroger sur ce qu’on a envie de faire, sur les raisons qui font qu’aujourd’hui on n’est pas épanoui dans notre métier. Cela peut passer par un exercice d'introspection, ou par la réalisation d'un bilan professionnel.Se faire plaisirIl est important de réintroduire des choses qui nous font plaisir dans notre quotidien. Ça peut être de lire un bon livre, de méditer, de prendre un verre avec un ami. Pour trouver sa voie professionnelle il faut suivre ce qui nous met en joie, ce qui nous procure du plaisir, ce qui nous met en énergie.Explorer et expérimenter Dès que quelque chose nous attire, il faut expérimenter. Il ne faut pas hésiter à faire des stages d’observation, à aller sur le terrain voir la réalité du métier afin de voir si celui-ci correspond vraiment à vos attentes. Rattacher l’idéal à la réalité du quotidien. Ce n’est pas parce que tu lis des livres de développement personnel que ça va changer ta vie, il faut appliquer et être dans l’action pour sortir du mental. Une fois ces trois conseils faits vôtres, il sera temps de mûrir votre projet de reconversion concret. Aux formations qui s'offrent à vous pour mettre en place votre nouveau projet professionnel. Pour développer les nouvelles compétences nécessaires. Vous aurez alors toutes les cartes en main pour réussir votre reconversion !
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Thomas Motti
20 févr. 2023
Enjeux RH
Chèques-Vacances : un avantage pour les salariés et l'entreprise
Le Chèque-Vacances est un dispositif mis en place par l’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances), un organisme public dont les actions sont destinées à aider les salariés à partir plus facilement en vacances, à moindre coût. Non obligatoire, il peut être proposé par l’employeur à tous les salariés et quelle que soit la taille de l’entreprise. Une partie des Chèques-Vacances est financée par l’employeur (entre 50 et 80 %) via le comité social et économique (CSE), le service des ressources humaines ou de la Direction, et une autre par le salarié (entre 20 et 50 %). Ce financement est par ailleurs exonéré de charges dans une certaine limite et ne se substitue pas à un élément de rémunération. Le CSE des entreprises de plus de 50 salariés peut même prendre en charge l’intégralité du montant du Chèque-Vacances.Ce titre de paiement est utilisable en France et au sein de l’UE pour des dépenses de vacances ou de services (sport, restaurant, culture). Il est disponible sous forme de coupure de 10, 20, 25 et 50 euros, en version physique, ou dématérialisée (e-Chèque-Vacances) jusqu’à 60 euros afin de payer directement en ligne. Sur simple demande le Chèque-Vacances peut être changé de version (physique à dématérialisé et inversement).Ainsi, que vous soyez salarié ou chef d’entreprise, les Chèques-Vacances se révèlent avantageux aussi bien pour l’un que pour l’autre.Les avantages pour les salariésLes premiers bénéficiaires des Chèques-Vacances sont les salariés, aussi bien du secteur privé que public et quel que soit le contrat qui les lie à l'entreprise (CDI, CDD, saisonnier…). Voici leurs avantages.Augmentation du pouvoir d’achatLe Chèque-Vacances permet de payer des dépenses liées aux voyages, aux loisirs et à la culture en France (Outre-Mer inclus) et en direction de l’Union européenne. Le salarié l’achète moins cher que sa valeur nominale, cela augmente donc son pouvoir d’achat. La participation dépend de la rémunération et des parts du foyer fiscal. Pour une rémunération brute qui ne dépasse pas 3 428 euros par mois, la participation est de 20 % minimum ; au-delà, elle est de 50 % minimum.Un complément de revenusComme le Chèque-Vacances est non imposable, il constitue un complément de revenus pour se faire plaisir. Valable deux ans au-delà de son année d’émission (un Chèque-Vacances émis en 2022 est valable jusqu’au 31 décembre 2024), s’il arrive à expiration, il reste possible de l’échanger contre la somme indiquée dans les trois mois suivant la fin de validité.Une utilisation multipleEnviron 200 000 établissements acceptent les Chèques-Vacances, que ce soit pour des hébergements, de la restauration, des parcs de loisirs, des établissements culturels, des activités sportives, au sein d’agences de voyages ou de centres de loisirs, pour payer les transports tels que les péages, le train ou l’avion… Ils sont reconnaissables par un autocollant présentant le logo de l’ANCV sur leur devanture. Sur son site Internet www.ancv.com, l’ANCV propose par ailleurs régulièrement des promotions. Son Guide des vacances, des loisirs et du sport fait part des bonnes affaires tout au long de l’année. Ce sont, entre autres, des bons plans et remises, des offres de dernière minute, une réduction de 20 % minimum sur l’hébergement et la restauration. Une utilisation pour toute la familleMême si le Chèque-Vacances est nominatif, tous les membres de la famille peuvent l’utiliser, de la même manière que c’est le cas pour les tickets restaurant. Les avantages pour l’entrepriseLe dispositif du Chèque-Vacances s’adapte à l’activité de l’entreprise selon son budget, son montant et les modalités de cofinancement en se basant sur des critères de non discrimination, basés notamment sur les revenus perçus par le salarié.  La reconduite du Chèque-Vacances d’une année sur l’autre n’est d’ailleurs pas obligatoire. Enfin, le salarié peut accepter ou non de recevoir des Chèques-Vacances. Un outil de management efficaceLe Chèque-Vacances se révèle positif pour les relations entre l’entreprise et le salarié. Celui-ci reçoit un pouvoir d’achat supplémentaire en plus de son salaire. C’est ainsi un bon outil de management qui peut stimuler les salariés et les faire se sentir considérés. L’entreprise se présente comme soucieuse du bien-être de ses salariés en leur favorisant l’accès à des vacances et loisirs, quel que soit le statut et de façon équilibrée en termes de participation financière.Déductibilité des Chèques-Vacances des bénéfices imposables de l’entrepriseFinancièrement parlant, le Chèque-Vacances est intéressant pour l’employeur car sa contribution est déductible du bénéfice imposable de l’entreprise, dans la limite de 490 euros par an (à hauteur de 30 % du SMIC) et par bénéficiaire. Des règles s’appliquent selon la taille de l’entreprise, mais il faut retenir que l’employeur pourra prendre en charge jusqu’à 80 % du montant du Chèque-Vacances.Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent voir leur participation exonérée de charges sociales, sous certaines conditions ; il ne faut pas avoir de CSE ; l’accord peut être un accord collectif ou unilatéral c’est-à-dire à l’initiative de l’entreprise ; la participation sera modulée selon les niveaux de rémunération ; il ne faut pas que cela se substitue une fois de plus, à un élément de rémunération versé habituellement. Le droit aux chèques-vacances pour les chefs d’entreprises non salariésSi vous êtes dirigeant d’entreprise non salarié (libéral ou auto-entrepreneur entre autres), sachez qu’il est désormais possible pour vous de demander des chèques-vacances. Cet avantage date de 2015. C’est un moyen intéressant d’obtenir un complément de revenus. Néanmoins, il vous faudra vous acquitter de frais d’ouverture de compte (75 euros), payer 1 % supplémentaire du montant des Chèques-Vacances ainsi que les frais d’envoi (jusqu’à 36 euros TTC). L’exonération sociale et fiscale des Chèques-Vacances ne peut excéder 450 euros par an.L’entreprise (CSE, ressources humaines) a la charge de mettre en place les Chèques-Vacances pour les salariés qui le demandent. Il faut alors se rendre sur le site de l’ANCV et remplir un dossier de demande.
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Thomas Motti
20 févr. 2023
Enjeux RH
Syndrome de l'imposteur : comment y mettre un terme
 Identifié pour la première fois en 1978 par Pauline Rose Clance, le “syndrome” ou expérience de l'imposteur est un phénomène très fréquent puisqu’il concerne plus de la moitié de la population. En effet, selon les chiffres du Journal of Behavioral Science, environ 70 % des personnes dans le monde se sentiraient, à un moment de leur vie, comme des imposteurs.GetPro a contacté Caroline Dumas, psychologue psychothérapeute à Paris, afin de mieux comprendre ce phénomène, particulièrement présent dans le monde du travail. Doutes constants, sentiment d’échec, incapacité à reconnaître ses réussites… ces situations sont typiques du syndrome de l’imposteur. Et au quotidien, cela peut réellement impacter le bien-être d’un individu.Dans un premier article consacré au sujet, la professionnelle a expliqué ce qu’était l’expérience de l’imposteur et comment celle-ci se caractérisait dans la vie d’un individu. Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur l’origine du syndrome de l’imposteur et sur les moyens de s’en libérer.  Souffrir du syndrome de l'imposteur, un phénomène qui tire son origine de l’enfanceL’origine du syndrome de l’imposteur est bien plus ancienne qu’on ne pourrait le penser, explique Caroline Dumas. En effet, celui-ci s’ancre en partie dans l’enfance. “Durant cette période, où se construit l’identité, les personnes sujettes à cette expérience ont eu bien souvent à subir des comparaisons en leur défaveur avec des frères et sœurs, des cousins, plus brillants qu’eux. Ils ont pu aussi être mis dans une posture de parentalisation, remplaçant le parent « déserteur » ou absent, prenant ainsi le rôle du parent défaillant”, explique-t-elle.“L’enfant, très responsabilisé et tenant parfois le rôle de père ou de mère, est doublement mis en situation d’adulte. L’enfant sait qu’il ne devrait pas être dans cette situation, mais c’est le seul comportement qu’il a réussi à développer pour faire face à cette peur sans solution qu’il éprouve face à son parent”, détaille la psychologue.Avec une posture d’adulte au sein de la famille et d’enfant à l’extérieur, ce dernier “peut éprouver une grande honte à l’idée de tenir ce double rôle qui l’isole, ne sachant plus qui il est exactement. L’enfant ne peut demander protection, soutien, conseils ou même se révolter contre des parents jugés trop fragiles, et dans le même temps, il n’a pas la connaissance suffisante et normale pour être adulte. Pas tout à fait enfant, pas tout à fait adulte : cette construction l’amène bien souvent à toujours se sentir illégitime dans sa vie d’adulte”, précise Caroline Dumas. “L’enfant peut aussi être étiqueté de ‘difficile’ au sein de la famille”, poursuit la spécialiste. “Cela va engendrer le développement de croyances limitantes ou négatives et des stratégies de compensation pour être aimé par ses parents. L’enfant a besoin de sentir l’approbation de ses parents mais surtout la sécurité dans l’attachement pour se développer normalement. Aussi si l’affection et l’attention des parents sont soumises à la condition du type « je ne peux t’aimer que si tu réussis », l’enfant va se développer sans une grande estime de lui-même notamment s’il échoue ou encore en essayant de compenser toute sa vie en courant après un succès que ses parents ne reconnaîtront jamais quelle que soit sa réussite d’adulte”, conclut Caroline Dumas.Pourquoi les femmes semblent-elles plus touchées que les hommes ? En effet, si tous les enfants, quel que soit leur sexe, peuvent connaîtrent des parents toxiques et des transitions difficiles, “il est bon de rappeler que les femmes subissent plus leur manque de confiance en elles, le patriarcat et les clichés que véhiculent la société (ex : leur supposée fragilité...). Cela les enferment bien souvent dans des rôles qu’elles intériorisent de manière inconsciente”, précise la psychologue.Dès leurs premières études, Pauline Rose Clance et sa consoeur Suzanne Imes se sont intéressées aux cas de 150 femmes brillantes, compétentes et reconnues, qui pourtant, n’arrivaient pas à accepter leur réussite. En outre, selon une étude, publiée en 2003, de David Dunning et Joyce Ehrlinger, deux chercheurs américains de l’université Cornell, les femmes ont tendance à sous-estimer leurs capacités et leurs performances, en particulier dans les domaines où elles sont considérées comme moins bonnes, tels que les sciences, relate Caroline Dumas. À contrario, les hommes ont tendance pour leur part à surestimer leurs compétences. “Les hommes et les femmes ne perçoivent par le succès et l’échec de la même manière. Les femmes attribuent leurs échecs à des caractéristiques internes et personnelles : « c’est de ma faute si j’ai échoué, je n’ai pas suffisamment travaillé ». Alors que les hommes attribuent leurs échecs à des évènements ou influences externes à eux-mêmes : « j’ai échoué à cet examen parce que le sujet était très difficile »”, développe Caroline Dumas.“À l’inverse, la réussite des femmes est attribuée par ces dernières à des facteurs externes comme la chance ou le hasard, alors que les hommes l’attribuent à leurs qualités personnelles. De même en matière de recherche d’emploi, les chercheurs montrent qu’en moyenne les hommes n’ont besoin de maîtriser que 50% des prérequis pour postuler alors que les femmes n’osent candidater que si elles maîtrisent 100% des compétences”, poursuit la psychologue.Syndrome de l'imposteur : comment atténuer le phénomène ? Sachant qu’il y a de fortes probabilités pour, qu’un jour ou l’autre, un individu soit confronté au syndrome de l’imposteur, GetPro a demandé à Caroline Dumas s’il était possible de se libérer de ce poids, et rassurez-vous la réponse est oui ! Afin de limiter ce désagréable sentiment, la psychologue psychothérapeuthe nous a donné quelques conseils, et vu que nous sommes sympas, nous avons décidé de vous les partager.“La première des choses est de travailler avec un thérapeute pour déconstruire les croyances négatives et erronées construites dans l’enfance. Ce travail permet également de détecter et assouplir les stratégies mises en place pour limiter la peur et la honte, notamment celles qui utilisent le perfectionnisme et qui mènent au burnout”, plaide la spécialiste.Deuxièmement, il est fondamental, selon Caroline Dumas, de travailler à reconnaître et ressentir que la vulnérabilité et parfois l’échec font partie de la vie et de l’apprentissage : “On n’apprend qu’en se trompant. Reconnaître ses limites est aussi un moyen de prendre conscience que l’on en fait déjà beaucoup ou encore que la procrastination n’est qu’une stratégie mise en place pour se prouver qu’on ne vaut rien, alors qu’il n’en est rien”, insiste-t-elle.Pour se faire, la psychologue conseille de “lister et renforcer toutes les réussites passées, présentes et celles qui pourraient voir le jour dans le futur”. Ce travail permet de pouvoir s’y raccrocher “lorsque la petite voix intérieure, qui voudra saboter tout le travail accompli, sera à nouveau présente. Cela limite son emprise et relativise objectivement ses dires qui sont bien souvent complètement décorrélés du réel”, conclut Caroline Dumas.Sources : Ehrlinger, J., & Dunning, D. (2003). How chronic self-views influence (and potentially mislead) estimates of performance. Journal of personality and social psychology, 84(1), 5.
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Thomas Motti
20 févr. 2023
Enjeux RH
Flex office, la nouvelle norme ?
Avec la généralisation du télétravail, on pourrait croire que le flex office se développe lui aussi à grande vitesse. Pas si sûr. Des freins existent, notamment du côté des salariés. Incontournable Covid ! Il nous a empoisonné la vie et a changé nos habitudes de travail en profondeur. Aussi quand certains sont retournés au siège de leur entreprise après avoir dû gérer les enfants et le distanciel, ils n’ont plus retrouvé leur bureau. Le flex office était passé par là. Pas de desk attribué. Premier arrivé, premier servi. Et tant pis si le collègue qui a occupé la place la veille était peu regardant sur la propreté. «Quand tu arrives, tu ne sais pas dans quel état tu vas trouver ton bureau du jour, témoigne Marie (1), employée dans une entreprise qui réalise des études professionnelles. De nombreuses fois, il m’est arrivé de découvrir des tas de papiers et des traces de café sur le bureau. » Le Flex office, une démarche parfois pas ou peu expliquéeMarie n’échappe pas à la tendance, depuis la crise du Covid elle est passée à quatre jours de télétravail par semaine. Dans sa boite, il n’y a jamais eu de discours de l’employeur pour formaliser le flex desk. «C’est vrai que c’est devenu plus impersonnel, moins convivial, poursuit-elle, mais j’apprécie le télétravail donc je dois accepter le flex office. Parfois pourtant cela me fait perdre pas mal de temps : quand j’arrive et que l’ordinateur ne marche pas, quand je n’ai pas mes fichiers habituels... Il s’écoule parfois vingt minutes avant que je retrouve mes repères. »Franck lui est journaliste dans un grand quotidien français qui a instauré le flex office il y a quatre ans. Même si il comprend le point de vue de son entreprise qui compte de nombreux reporters souvent sur le terrain, il regrette ce « pas de plus vers la déshumanisation ». Alors Franck a décidé d’occuper tous les jours la même place avec les mêmes camarades. « Ça n’a pas plu aux chefs qui nous faisaient des réflexions du style : « Ah, vous êtes encore là… » On sentait l’agacement face à ce qui leur apparaissait peut-être comme une résistance. »Des salariés quasi-unanimes sur le flex officeActineo, l’observatoire de la qualité de la vie au travail, a posé ses questions dans cinq métropoles, dont Paris, avant de livrer son enquête internationale 2021. En France ou ailleurs, les salariés sont quasi-unanimes : 89% préfèreraient travailler sur un poste attribué. (https://www.actineo.fr/article/enquete-internationale-actineo-2021)« Ça a été bien accepté dans les endroits où c’était logique, estime Élisabeth Pélegrin-Genel, architecte et psychologue du travail, auteur de « Comme (se) sauver (de) l’open space ». Les gens ne sont pas idiots. Ceux qui ne sont pas souvent au siège comprennent très bien qu’ils n’ont plus un bureau à eux. Mais ça pêche quand les gens sont très sédentaires. »31% des entreprises seraient déjà passées au flex officeLes salariés, on l’aura compris, ne sont pas super chauds mais il va falloir s’y habituer selon une étude Deskeo (location d’espace de travail), réalisée l’an dernier, 16% des entreprises seraient passées au flex office et 55% y songeraient sérieusement. (https://www.deskeo.com/blog/sondage-flex-office/ )Encore plus selon le baromètre 2021 Parella, conseil en immobilier d’entreprise : 31% des entreprises seraient déjà passées au flex office. A la clef, bien sûr, des économies substantielles pour les entreprises puisque l’immobilier est le deuxième poste budgétaire derrière les salaires. Quand on sait que le taux d’occupation moyen d’un poste de travail est de 60%, ce qui veut dire que les 40% restants sont chauffés, assurés et gardiennés… pour rien, cela incite à réfléchir. Pourtant, une étude JLL (également dans le conseil en immobilier d’entreprise) note qu’en 2018, une entreprise sur deux ne réduisait pas sa superficie en instaurant les bureaux volants. Il faut bien penser aux salles de réunion, aux « cabines » téléphoniques…« Avec le flex office, on a peur d’être invisible »Le flex office, ça ne s’improvise pas. Il faut repenser l’organisation des lieux pour que les salariés puissent travailler sereinement, mais aussi expliquer les raisons de ce choix logistique. « Si le discours repose sur des arguments cohérents, les salariés ne vont pas forcément sauter de joie et aimer ça mais ils vont comprendre, souligne Élisabeth Pélegrin-Genel au micro du Pupitre.Si c’est simplement la dernière trouvaille d’un chef qui va annoncer : “on va casser les silos et dire aux gens de s’assoir n’importe où comme ça ils changeront de voisins”, ça ne marche pas, parce que c’est trop loin de la réalité et d’ailleurs, au bout d’un moment, les gens s'assoient toujours au même endroit. Quand c’est imposé juste pour montrer l’idée qu’on se fait de la modernité, je pense que cela affecte les relations de travail. Et quand le flex office n’a pas été pensé à la bonne échelle, cela devient une charge mentale supplémentaire. On avait souffert d’être exposé dans l’open space mais avec le flex office, maintenant, on a peur d’être invisible. » Flex office : des entreprises qui font machine arrière ?Dans le sondage Deskeo, 66% des entreprises interrogées tirent d’ailleurs un bilan négatif ou mitigé de cette expérience. D’où l’importance de raisonner à l’échelle des équipes, des services et des interactions possibles. Si un créatif s’assied à une table de comptables, le dialogue professionnel risque de ne pas aller plus loin qu’un simple « bonjour » le matin. Certaines entreprises ont même fait machine arrière, c’est le cas de cette filiale d’un grand groupe audiovisuel qui emploie Sarah : « On a tenté le flex office mais ça n’a pas tenu. Déjà pendant le Covid c’était compliqué parce qu’il fallait toujours tout désinfecter et puis aujourd’hui on trouve cela plus simple de s’installer toujours au même endroit. On a nos affaires et le système de branchement adapté à notre PC portable. La flexibilité, on la trouve plutôt dans le télétravail. »Ainsi malgré la généralisation du télétravail, le flex office ne va pas forcément devenir la nouvelle norme. En témoigne une dernière étude, celle du fabricant de mobilier de bureau Steelcase, dans laquelle 55% des employés dans les onze pays sondés disent préférer un poste attribué quitte à télétravailler moins souvent…(1) Les prénoms ont été modifiés. 
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Thomas Motti
20 févr. 2023
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