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Enjeux RH
Digital nomad : une nouvelle tendance ? 
Et si la simple idée de travailler dans un bureau devenait un lointain souvenir ? Un ordinateur et une connexion internet pour seuls bagages, telle est la vie qu’ont choisi les “digital nomads”. Ces nomades digitaux se font de plus en plus nombreux : au point de bousculer les normes du monde du travail ?Digital nomad, c’est-à-dire ? Le digital nomad est un “nomade numérique”. C’est-à-dire une personne qui peut avoir recours au full télétravail, puisqu’il n’a besoin que de son ordinateur et d’une connexion internet pour travailler. Parmi eux, on retrouve notamment les graphistes, les rédacteurs, les développeurs web, les community managers, mais également des profils auxquels on ne penserait pas forcément en premier lieu : les professeurs en ligne, les photographes ou les comptables, entre autres. Si le terme de nomade digital est relativement nouveau, le phénomène fait quant à lui de plus en plus d’adeptes. Qui sont les digital nomads ?Ce sont les Américains qui sont les plus adeptes de cette nouvelle tendance, d’après les données de nomadlist.com. Les Français arrivent en sixième position (après les Anglais en seconde position, les Russes en troisième, suivis des Canadiens et des Allemands). Si l’on se penche sur le profil type des nomades digitaux : , ceux-ci sont principalement des hommes ayant autour de 33 ans. 90% des digital nomads ont fait des études supérieures : dont 54% avec un équivalent bac+3, 33% avec un équivalent bac+5, et enfin 3% avec un doctorat. Future of work ? Le concept de future of work désigne toute une série de changements qui remet en cause l’organisation du travail pour les nouvelles générations. Le principe du nomadisme numérique fait partie intégrante de ces nouvelles manières d’envisager sa carrière professionnelle. Si les jeunes salariés et les indépendants rêvaient de plus de liberté dans le cadre professionnel, la crise sanitaire a été un vecteur de changement : le télétravail est devenu plus qu’une option. Même une fois le pic de la pandémie passé, les entreprises ont continué de proposer à leurs salariés de travailler à domicile plusieurs jours par semaine. Une tendance qui a fait naître chez certains actifs l’envie de travailler depuis chez eux en permanence, mais aussi depuis d’autres lieux. Le full remote, c’est-à-dire le télétravail permanent, a ainsi gagné en popularité. Et ce, autant chez les travailleurs, qui peuvent exercer leur activité tout en étant mobile, que chez les employeurs, qui pour leur part peuvent, dans un cas extrême, aller jusqu’à se passer de bureaux physiques.  L’espace Schengen comme grand terrain de jeu Les digital nomads voyagent partout dans le monde. Mais les Européens ont un terrain de jeu prédestiné : l’espace Schengen. Il offre un vaste terrain de mobilité, en s’affranchissant des difficultés pour obtenir un visa. CircleLoop s’est penché sur la question des meilleures destinations. Avec des critères comme la vitesse des connexions internet, le prix de ces connexions, mais également le prix des locations d’appartements ou encore la facilité d’obtention d’un visa. Si c’est le Canada qui obtient le meilleur score et se hisse sur la première marche du podium, le Royaume-Uni arrive en seconde position, suivi de près par la Roumanie. L’Europe tient une belle place dans la suite du classement, avec la Suède en quatrième position, le Danemark en cinquième, et la France en sixième position. Les outils des indépendants : des plateformes comme appui Si ces missions uniquement à distance sont possibles, c’est notamment grâce aux plateformes de mises en relation entre clients et indépendants. Le portail des auto-entrepreneurs en a fait un classement. En pôle position, on retrouve Upwork, première plateforme internationale. Si le site est en anglais, il existe cependant beaucoup de missions destinées au marché francophone. En seconde position, Fiverr est une plateforme plutôt tournée vers les "petites” missions, puisqu’elles peuvent démarrer dès 5$.Enfin en troisième position : codeur.com. Cette plateforme était la plus grosse communauté de freelances, spécialistes du web. Début juin, le groupe codeur.com a été racheté par Freeland, devenant ainsi la plateforme digitale de référence sur le marché des indépendants avec près de 375 000 profils de freelances. Mais au-delà de ce top 3, les plateformes se multiplient, avec Malt, Crème de la Crème, 404work ou encore Coworkees, pour ne citer qu'elles. Quête de liberté et flexibilité Afin d’illustrer le phénomène des digital nomads, GetPro a échangé avec Marion consultante en web marketing. Son mari est ingénieur civil, et tous deux ont choisi de vivre une partie de l’année en Grèce, de façon mobile. “Nous avions décidé de voyager, et nous avons réalisé que nos métiers pouvaient se faire en distanciel”, explique-t-elle. Leurs clients savent qu’ils sont à l’étranger, et ils ont opté pour un statut de micro-entreprise pour leurs activités respectives. Sur place, ils s’adaptent : “Nous avons pris des cours de langue grecque, organisé notre venue, les locations d'appartements, etc. Et nous bougeons de régions en régions”.Du côté de l’organisation, le couple mise sur un mélange entre des locations trouvées sur booking.com ou par le bouche-à-oreille d’expatriés déjà sur place. “Nous avons aussi un van pour vivre de façon nomade, quand nous le souhaitons”. Mais le couple admet que ce rythme de vie n’est pas accessible à tout le monde, “Il faut être flexible. La Grèce, c'est parfois compliqué. Pas de réseau, pas de bon wifi. Pas de coworking ou peu, il faut s'adapter et accepter un autre rythme aussi”. Lucas et Lolita ont également fait le choix de vivre de manière nomade, en parcourant l’Europe, à moto. Avec un statut d’indépendant, ils font de la réalisation vidéo, à distance. Ils ont conservé d'anciens clients, et “sinon, nous trouvons nos missions essentiellement via la plateforme Malt”, expliquent-ils. Pour ce qui est du logement, le couple passe par Airbnb. Toutefois, être digital nomad c’est aussi (et surtout) savoir s’adapter aux situations : “En période touristique, les prix explosent, nous préférons nous servir des groupes Facebook pour trouver des colocations”, ajoute-t-ilsEt lorsqu’on leur demande si ce mode de vie peut convenir à tout le monde, ils soulignent tout de même la distance avec l’entourage : “Il faut être prêt à vivre loin de sa famille, de ses amis et savoir que vivre à l’étranger, c’est toujours plus compliqué que de vivre dans un pays dont tu connais le fonctionnement”, admettent-ils.Pour conclure, les digital nomads tendent à se développer encore et encore. En effet, ce mode de vie et de travail devrait faire de plus en plus d’adeptes. Selon Forbes, le nombre de nomades digitaux pourrait atteindre 1 milliard en 2035 !
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Thomas Motti
17 janv. 2023
Enjeux RH
Alternance : 4 conseils pour allier travail et études
Ça y est ! La rentrée arrive à grands pas ! Si comme 700.000 étudiants vous avez signé un contrat d’alternance, cet article est fait pour vous ! L’alternance séduit de plus en plus, avec une hausse de 37% des contrats signés dans le secteur privé entre 2020 et 2021, d’après une étude menée par l’Etudiant. Et on comprend pourquoi ! Cette formule mélangeant travail en entreprise et études sur une période allant généralement de 1 à 2 ans est idéale pour se professionnaliser tout en gardant une place sur les bancs de l’école. L’alternance est également le meilleur moyen de mettre en pratique ce que vous apprenez en cours dans un contexte professionnel. Mais attention à ne pas tomber dans les pièges que ce type de formation vous tend. Qui dit travail et études dit deux tâches à gérer en même temps et croyez-nous, c’est parfois loin d’être évident. Trouver son rythme de croisière n’est pas simple, surtout au début ! Nul besoin de paniquer, GetPro vous a concocté le graal des conseils pour vous préparer au mieux aux challenges qui vous attendent ! Conseil n°1 : L’organisation comme maître mot On commence tout de suite avec le plus délicat… et le plus important ! Si pendant toute votre scolarité vos professeurs vous ont rabâché qu’il fallait être organisé pour gérer au mieux ses études, c’est d’autant plus vrai en alternance. Si vous n’êtes pas organisé, vous allez vite être débordé et il est compliqué de rattraper son retard quand les tâches s’accumulent au travail ET en cours. De plus, vous serez probablement amené à faire des travaux de groupe, et devrez passer par la case mémoire à rédiger qui nécessite de s’y prendre à l’avance.C’est à vous de trouver votre rythme de croisière en fonction de votre rythme d'alternance, qui varie en fonction des programmes. Tantôt 2 semaines de cours et 2 semaines de travail, ou encore 3 semaines / 1 semaine et même 3 jours / 2 jours. Il n’existe pas vraiment de formule idéale mais gardez une chose en tête : mieux vaut séparer clairement vos tâches en entreprise et vos études ! Triez ensuite vos missions par degré de priorité en fonction du  temps que vous estimez devoir accorder à celles-ci. De nombreux outils en ligne existent pour suivre l’avancement de vos différents projets. Nous vous suggérons Trello ou Asana (des outils aussi très utilisés en entreprise). 5 minutes par jour suffiront pour dire ciao aux devoirs rendus en retard ! Après, si vous êtes un peu old school, un agenda tenu régulièrement à jour ou un carnet fera parfaitement l’affaire ;) Enfin, n’hésitez pas à faire des bilans sur l'avancée de vos projets, y compris lorsqu’ils sont terminés. Regardez ce que vous avez fait pour en tirer des conclusions. Ai-je terminé dans les temps ? Combien ce type de tâche me prend-il en moyenne ? Quelles ont été les difficultés auxquelles j’ai fait face ? Aurais-je pu faire les choses différemment ? En ayant cet état d’esprit, vous progresserez beaucoup plus rapidement ! Conseil n°2 : Ne pas tout mélangerL’essence même de l’alternance est de concilier travail et études. Il ne faut donc pas en mettre un de côté ! L’alternance est avant tout une question d’équilibre entre deux objectifs : valider sa formation et performer dans votre entreprise. Souvent, les étudiants choisissent l’alternance pour acquérir de l’expérience professionnelle et ont tendance à mettre les études au second plan. C’est un des pièges les plus courants. Si vous mettez vos études de côté, d’une part, vous risquez de rater votre année et de ne pas obtenir votre diplôme ; d’autre part pour être expert dans votre domaine il faut aussi avoir des connaissances théoriques ! Les entreprises attendent de vous que appliquiez ce que vous avez appris en cours dans votre travail, c’est une des raisons pour lesquelles vous avez été embauché !   Il peut aussi être tentant de travailler pour son entreprise pendant que vous êtes en cours. Soyons très clair, c’est LA chose à éviter, même si cela vous semble être une tâche urgente. Vous trouverez du temps pour terminer ce que vous avez à faire pendant votre temps en entreprise, les enjeux sont trop importants. Conseil n°3 : Pensez à votre vie personnelleLe rythme est intense et les tâches s’accumulent ? Vous avez le moral en baisse ? Il est temps de faire une pause et de prendre un peu de bon temps !   Le bien-être au travail et dans les études passe aussi par l’épanouissement dans la vie personnelle. Avoir la tête dans le guidon toute l’année ne sera jamais gage de productivité.Pensez à vous et à vous aérer l’esprit de temps en temps. Sortez avec vos amis, votre famille et faites du sport régulièrement (au moins 2h par semaine). Votre moral vous remerciera ! Il serait dommage de faire un burnout pendant vos études non ? De plus, quand vous êtes en alternance vous avez le statut de salarié avec tous les avantages qui viennent avec ! Et oui, vous avez bien le droit à 5 semaines de congés payés par an. Il serait dommage de ne pas les utiliser…Mais encore une fois, il faut trouver le bon équilibre ! Comme tout dans la vie, il ne faut pas abuser des bonnes choses. Si vous sortez trop vous ne serez plus capable de gérer votre travail ou vos études voir même les deux ! De plus, contrairement à vos collègues, votre journée de travail ne s’arrête pas lorsque vous rentrez chez vous. Il faut passer par la case devoirs, mémoire et autres projets de groupe. Malheureusement, vous devrez aussi accorder du temps à vos études pendant les week-ends car lors de jours/semaines en entreprise la fatigue risque de prendre le dessus sur votre motivation.Conseil n°4 : Pas de panique, vous êtes bien entouréLes entreprises comme les professeurs le savent, le rythme de l’alternance n’est pas simple. Si vous sentez que la panique pointe le bout de son nez, n’hésitez pas à demander de l’aide, à en parler. Vos tuteurs et professeurs sont là pour vous épauler toute l’année. Vous restez en phase d’apprentissage, il est normal d’avoir des questions ! Plus vous en poserez, plus vous montrerez de l’intérêt pour ce que vous faites et plus vous gagnerez en confiance et en autonomie. Et oui, vous n’allez pas devenir un expert en deux semaines !  Toutes les questions sont les bienvenues que ce soit pour des questions techniques, d’organisation, sur votre mémoire ou même pour partager vos préoccupations. Ne restez en aucun cas seul avec vos doutes et interrogations !Ce que vous devez retenirL’alternance est un challenge pour bon nombre d’étudiants, mais cette formation reste aujourd’hui l’une des plus valorisées par les entreprises. Alors étudiantes, étudiants, courage ! Vous passerez cette étape avec succès et réussirez avec brio votre entrée dans le monde du travail.Pensez à suivre ces quelques conseils et vous décrocherez le CDI de vos rêves !  
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Guillaume Blomme
17 janv. 2023
Enjeux RH
Amitié au travail : le phénomène des “work couples”
“Je ne veux pas travailler”, chantait le groupe américain Pink Martini en 1997… Mais si retourner au bureau le lundi matin était synonyme de retrouvailles avec votre binôme de travail, votre motivation ne serait-elle pas plus conséquente pour daigner sortir de votre lit ? En effet, en passant la grande majorité de notre journée au travail, on se rend vite compte de l’importance de bien s’entendre avec ses collègues de bureau. Et parfois, (souvent), l’un d’entre eux sort du lot. Il est votre Bonnie et vous son Clyde, il est votre Thelma et vous sa Louise, il est votre Omar et vous son Fred. Bref, vous avez compris le concept : vous formez un duo de choc. Vous êtes deux, tout le temps, partout, et tout le monde le sait. C’est ce qu’on appelle un work couple (couple de travail) ! Qu’est-ce qu’un couple de travail ? Une étude britannique de CV Library révèle que 42,2% des salariés en poste ont, ou souhaitent trouver, leur binôme au travail. Mais de quoi s’agit-il ? Le work couple tire son origine de l“office wife” (épouse de bureau) qui date des années 30. Il s’agissait à l’époque de la secrétaire d’un ministre ou d’un homme d’affaires, qui se devait de comprendre son patron comme si celui-ci était son mari. Elle s’occupait de son emploi du temps et de ses rendez-vous professionnels, mais elle gérait aussi ses affaires personnelles et privées. On parlait alors d’épouse de bureau.Aujourd’hui les “work wife” et "work husband” ont laissé place à un terme plus général, plus inclusif et plus moderne : le work spouse, ce qui signifie littéralement l’époux/se de travail. Mais alors, de quoi s’agit-il concrètement ? Votre work spouse est une personne que vous avez rencontrée par le biais du travail et avec qui vous avez une relation très forte. Initialement simple collègue de bureau, cette personne est rapidement devenue indispensable à votre quotidien. Les liens que vous avez noués avec votre époux/se de travail sont réellement forts, et concernent aussi bien le plan professionnel que personnel. Concrètement il s’agit de votre binôme, celui sans qui vous ne sortez jamais en pause ! Attention toutefois à ne pas mal interpréter la chose. Il ne s’agit en aucun cas d’une relation amoureuse entre votre collègue de travail et vous. Ce "couple de travail" est une relation purement platonique et amicale. Il n’y a pas de séduction ou d'ambiguïté entre vous et votre binôme.Bien-être et gain de performance  Le phénomène des work couples est étroitement lié à l’évolution des modes de travail. De plus en plus d’entreprises fonctionnent en Open Space, ce qui facilite les échanges, y compris informels, entre les collaborateurs. De plus, les attentes des salariés ont changé. Désormais, le bien-être et l’ambiance de travail passent souvent avant la rémunération. C’est à ce moment que les work couples deviennent de véritables atouts pour les entreprises. En effet, grâce à ce fameux collègue, vous avez d’autant plus envie d’aller travailler. Il agit comme un coup de boost sur votre moral car vous savez que, grâce à lui, vous allez passer une meilleure journée. En gros, il est un peu comme votre rayon de soleil lors d’une journée de grisaille. Une étude canadienne menée par la Sauder School of Business, indique que le fait d’être ignoré par ses collègues nuit au bien-être d’un salarié. L’étude précise même que l’exclusion est une sensation encore pire que de se faire réprimander par son supérieur. Cette mise à l’écart du collaborateur peut provoquer de graves conséquences sur sa santé, notamment mentale, pouvant le conduire au burnout voire à la dépression. À l’inverse, les salariés qui sont en work couple sont plus motivés à travailler, plus productifs et plus performants. Rien que ça ! Selon une étude publiée dans Communication Studies, réalisée par les sociologues Karla Berger et Chad McBride en 2015 auprès de 269 personnes en work couple, ce phénomène permet de réduire le stress et d’améliorer le bien-être au travail.Être en work couple c’est avoir un allié de taille, toujours prêt à nous conseiller, à nous épauler et à nous faire rire pendant les pauses, comme le faisait notre meilleur ami au lycée. En effet, il arrive souvent que des collègues se transforment en véritables amis de tous les jours. Selon un sondage d’Opinion Way, 93% des Français assurent que certains de leurs collègues sont devenus des amis.Attention à ne pas devenir dépendant Comme on l’a vu, le phénomène de work couple est un véritable atout pour les entreprises, qui ont tout à gagner à laisser opérer l’alchimie. Toutefois, ce genre de relation peut avoir quelques limites, qu’il est important de connaître. Il ne faut surtout pas que vous soyez dépendant de votre binôme. Vos liens sont forts, certes, et la relation que vous entretenez ensemble est précieuse, aussi bien pour votre propre bien-être que pour l’entreprise. Toutefois, il ne faut pas que celle-ci impacte vos carrières professionnelles respectives. Il ne faut pas que votre relation de work couple vous empêche d’avancer dans vos objectifs professionnels, de changer de travail si nécessaire, etc. Votre work spouse est un allié, un confident. Pour que votre relation soit saine, il faut être conscient qu’un jour vous serez sûrement amené à être séparé. Au moins au niveau professionnel. L’autre chose sur laquelle vous devez être vigilants, c’est de ne pas mettre vos autres collègues à l’écart. Comme on l’a vu plus haut, l’exclusion d’un collaborateur par ses collègues peut être très difficile à gérer. Il ne faut pas que les autres salariés se sentent exclus de la relation fusionnelle que vous pouvez entretenir avec votre work spouse.Êtes-vous en work couple avec votre collègue ? Enfin, si en lisant cet article, une personne vous est immédiatement venue en tête, alors il y a de grandes chances pour que vous formiez ensemble un work couple. Toutefois, toujours selon l’étude de CV Library, 71,5% des personnes interrogées pensent que beaucoup de personnes sont en work couple sans le savoir. Alors, pour en avoir le cœur net, voici 10 signes qui prouvent que vous avez trouvé votre âme sœur du bureau ! Vous ne la considérez pas comme une collègue, mais comme votre alliéeManger sans cette personne n’est (presque) pas envisageableVous n’avez pas besoin de parler pour vous comprendre, un regard suffit Vous perdez vos repères quand elle est absente du bureau (et vous ne manquez pas de lui raconter les derniers potins qu’elle a manqué)Vous avez des private jokes que vous seuls connaissezVous prenez toujours vos pauses ensembleC’est la seule personne qui peut se permettre de vous dire les choses cashVous vous confiez mutuellement sur votre vie privéeVous communiquez et vous voyez en dehors du bureau Vous vous faites des petits cadeaux (pâtisseries, déco pour le bureau..) Si avec votre binôme vous cochez toutes ces cases alors félicitations : vous avez à coup sûr trouvé votre époux/se (de travail) ! 
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Thomas Motti
17 janv. 2023
Enjeux RH
Les métiers tech qui recrutent le plus en 2023
Avec la digitalisation des entreprises, le large développement de l’e-commerce, mais aussi du télétravail, les métiers de la tech ont le vent en poupe. À titre d’exemple, selon la DARES, 110.000 à 115.000 emplois d’ingénieur informatique seront à pourvoir d’ici 2030 ! L’offre dépasse allègrement la demande et les organisations peinent souvent à recruter les profils dont elles ont besoin. Une vraie guerre des talents fait rage.Mais parmi ces métiers du secteur informatique, certains sont plus recherchés que d’autres par les recruteurs en 2023. GetPro vous propose donc une sélection des métiers tech qui recrutent le plus actuellement.Les métiers du développementLes métiers du développement sont en plein boom en France, des milliers d’offres d’emploi sont disponibles. Deux types de profils de développeurs sont particulièrement recherchés : les hyperspécialisés maîtrisant des technologies précises de plus en plus demandées, et les véritables couteaux suisses que sont les développeurs full-stack, le Lead Dev, et l’ingénieur DevOps.Le développeur full-stackPolyvalent, il est à l'aise aussi bien sur le back-end que le front-end d'un site ou d'une application web, c'est-à-dire la partie visible et invisible de l'outil développé. Il connaît en général plusieurs langages de programmation et technologies. Ses compétences transversales et généralistes en font la perle rare des startups qui n’ont souvent pas les moyens d’embaucher plusieurs développeurs différents. Il peut gérer un projet de A à Z ! Le développeur back-endIl est tout autant recherché que le développeur full-stack. Il s’occupe de tout l’envers du décor d’un site web ou d’une application, son infrastructure et son environnement : serveur, base de données, etc. Des développeurs spécialisés sur des langages spécifiquesLe développeur React Il est spécialisé dans la création d'applications mobiles, mais il fait aussi du web et des projets front-end.  Grâce à l’utilisation, par exemple, de React.js, bibliothèque JavaScript très prisée, il réalise des interfaces personnalisables et interactives permettant de concevoir des applications sur une seule page. Ce profil est très recherché pour la création d'applications natives ou encore la réalisation et l'intégration de projets web front-end avec Node JS ou React Native.Le développeur C++Bien qu’il ne soit plus le langage de programmation le plus utilisé au monde, le C++ reste très performant, fiable, rapide et polyvalent. Il est populaire et toujours très demandé, notamment sur les projets de logiciels ou industriels et dans le secteur du développement des jeux vidéos.Le développeur JavaJava reste le langage de programmation très demandé notamment pour le développement d’applications mobiles Android, d’applications de bureau, etc. Si Python l’avait doublé dans le classement en 2021 et 2020, c’est désormais Java qui figure sur la première place du podium (selon Coding Dojo). Le développeur PythonCe langage est indispensable pour les développeurs qui se tournent vers la réalisation d’applications de machine learning et de data science, deux domaines en plein boom.Le Lead DevChapeautant une équipe de développeurs, le lead dev est le responsable technique des projets. C’est un vrai chef d’orchestre. Peu de ces profils sont disponibles sur le marché ; or quasiment toutes les organisations en ont besoin. L’ingénieur DevOpsAu sein d’une entreprise, les développeurs et les administrateurs systèmes qui ne travaillent pas ensemble ont parfois des problèmes de communication sur les projets. Le DevOps a la double casquette et fait le lien entre eux. Ces profils sont au croisement de l’opérationnel et du développement et sont tout particulièrement recherchés par les entreprises proposant des outils Cloud. Les métiers de la DataAgriculture, finance, publicité, santé, etc. Près de la moitié des entreprises françaises sont en pleine transformation afin de saisir d’ici ces 3 prochaines années les possibilités offertes par le Big Data. Elles doivent pouvoir traiter, analyser et valoriser d’énormes volumes de données. La Data crée de ce fait des millions d’emplois dans le monde. Parmi les métiers prisés de ce secteur, on peut citer le Data Engineer et le Data Analyst.Le Data Engineer ou ingénieur Big DataLe traitement des données ne serait pas possible sans lui. Il organise toute la structure et les outils qui permettent de les collecter, les analyser et les mettre à disposition des équipes. Ses solutions peuvent gérer de gros volumes de données en toute sécurité. Le Data AnalystÀ des fins décisionnelles, les entreprises ont besoin de valoriser les données récoltées et de les synthétiser sous la forme de KPI, ou indicateurs de performance. Grâce à sa maîtrise des outils de reporting et de visualisation notamment, le Data Analyst les analyse et sait expliquer aux managers la signification des indicateurs.La cybersécuritéEn pleine transformation numérique, les entreprises et organisations ont de plus en plus besoin de profils compétents en matière de cybersécurité. Selon l’APEC, il s’agit des métiers qui connaissent le plus fort développement. Et l’offre est bien plus grande que la demande notamment depuis l’accélération de la numérisation des entreprises pendant la crise sanitaire. Près de la moitié de celles-ci peinent à trouver des candidats ! Parmi les profils pénuriques, l’ingénieur cybersécurité se distingue particulièrement.  Celui-ciorganise des plans d’action pour anticiper les menaces de piratage informatique, sait les analyser et les traiter. Il se charge de la sécurité des données numériques d’une entreprise. Les métiers du ProductAvec la transformation digitale, aucune entreprise de l’écosystème tech Tech, ne peut se passer d’une équipe Produit. Le Product Manager Il définit et développe de nouveaux produits digitaux. Il est le chef d’orchestre de l’équipe Produit. À la croisée du business, de la Tech et de l’analyse de données, il fait le lien entre tous les acteurs et assure le respect de la roadmap produit.L’UX et l’UI DesignerLes spécialistes de l’ergonomie des produits digitaux ont le vent en poupe. Ils garantissent la qualité de l’expérience utilisateur (UX) et de l’interface utilisateur (UI). Ce qu’il faut en conclure ?Dopé par les levées de fonds des startups et scale-ups, l’écosystème de la Tech recrute encore beaucoup en 2023. Il est en pleine croissance et présente de nombreuses opportunités pour les jeunes diplômés d’école d’ingénieur, de commerce, ou d’informatique. Et ceci d’autant plus que le secteur est en pleine pénurie de talents. 
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Thomas Motti
17 janv. 2023
Enjeux RH
People Analytics : la data, le nouveau visage des ressources humaines
Dans un contexte où le marché des talents est sous forte tension, la fonction RH est devenue un partenaire stratégique indispensable. Au sein d’organisations de plus en plus digitalisées, de nouvelles pratiques RH apparaissent, basées sur l’exploitation des données. Les People Analytics, aussi appelés parfois HR Analytics correspondent à ces méthodes d’analyse des données dont l’objectif est de parvenir à une meilleure compréhension des collaborateurs, ainsi qu’à une meilleure anticipation des besoins RH et de l’évolution des performances de l’entreprise.Définition des People Analytics : de quoi parle-t-on ?Que l'on parle de People Analytics ou de HR Analytics (pour Human Resources Analytics), le principe est simple. Il s'agit de récolter un maximum de datas en interne, afin de les analyser :pour mieux comprendre les talents en interne,pour anticiper les besoins en matière de ressources humaines ;pour optimiser les performances de l'organisation.People Analytics : quel intérêt pour les RH ?Pour la Direction des Ressources Humaines d'une entreprise, les People Analytics sont aujourd’hui un outil de premier plan pour mieux comprendre les salariés et les dynamiques internes à l’entreprise, mais également pour réinventer l’expérience collaborateurs.Plus largement, initier une démarche de People Analytics répond à 7 grands objectifs : Identifier les besoins actuels et futurs de l’entreprise, pour anticiper l’évolution des effectifs ;Optimiser la recherche de talents, en priorisant les besoins et privilégiant les voies de recrutement les plus efficaces ;Améliorer en continu les processus de recrutement pour mieux identifier et recruter les meilleurs talents ;Mettre en place des processus d’onboarding robustes, pour favoriser l’accueil des nouveaux salariés, et la diffusion des valeurs fondamentales de l’entreprise ;Evaluer en continu les performances des collaborateurs et identifier les principaux facteurs de réussite ;Analyser et anticiper les comportements des collaborateurs pour développer une stratégie de rétention et de fidélisation des meilleurs éléments ;Concevoir un environnement de travail respectueux de la santé, du bien-être et de la sécurité des collaborateurs. Autant d’objectifs pour lesquels toute démarche People Analytics s’appuie sur une ressource clé : la donnée. Quelles sont les données concernées par les People Analytics ?Dans le terme People Analytics, chacun aura remarqué le mot “people”. Vous l’aurez donc sans mal deviné, les données lié à l'humain sont les premières concernées. En revanche, c’est loin d’être les seules données utilisées par les People Analytics. 1. Les données liées, directement ou non, aux collaborateursLe déploiement d’une stratégie HR Analytics requiert donc en premier lieu de rassembler un certain nombre de données liées aux salariés, à leur recrutement et à leur niveau de performances. C’est notamment le cas des informations ci-dessous :Des données liées directement aux collaborateurs : le niveau de productivité, le taux d’absentéisme, le nombre de jours d’arrêt, la cote de performance moyenne, etc ;Ainsi que des données liées plus indirectement aux salariés : le coût par embauche, le nombre d’entretiens pour parvenir à un recrutement, le temps nécessaire pour réussir un recrutement, le nombre de candidats par offre d’emploi.2. Les données liées aux performances de l’entrepriseL’intérêt d’une démarche HR Analytics est de croiser les données ci-dessus avec les indicateurs de performance de l’entreprise : le revenu par employé, par exemple, ou encore la marge d’exploitation, le rendement des actions, la rentabilité des actifs, etc.3. Les données clientsLà encore, dans un souci d’exhaustivité, et afin de pouvoir tirer des conclusions les plus précises possibles, il sera utile pour les équipes ressources humaines de rassembler un certain nombre de données clients. C’est ainsi le cas du NPS (Net Promoter Score) client et des autres indicateurs de satisfaction client, mais également du taux de rétention client, du panier moyen pour chacune des offres, ou encore du nombre de nouveaux clients sur une période considérée. Une approche data driven pour éclairer la prise de décisionAinsi, les People Analytics sont une démarche éminemment data driven, dont tout l’enjeu est de guider et orienter les décisions stratégiques de la fonction RH. Grâce à l’utilisation et l'analyse des données détaillées ci-dessus, il devient possible, pour chaque décision RH stratégique, de s’appuyer sur des KPI pertinents. Le meilleur exemple reste sans doute l’équipe “People Operations” mise en place chez Google, qui fait figure de pionnier en la matière. L’ambition de cette équipe ? Parvenir à avoir la même rigueur sur l’ensemble des décisions liées à l’humain, que sur les décisions financières, marketing, ou technologiques.D’autres sociétés telles qu’Airbus, Vodafone ou Merck font elles aussi figure de locomotives sur le sujet. Comment mettre en place une démarche People Analytics ? S’orienter vers une approche People Analytics ne s’improvise pas. La présence de certains ingrédients clés est indispensable pour que la mayonnaise prenne : Le projet doit être véritablement soutenu par la Direction Générale, y compris pour ce qui est des aspects budgétaires ;L’équipe en charge de déployer la démarche People Analytics doit rassembler des collaborateurs pluridisciplinaires, afin d’allier la connaissance métiers, et les compétences nécessaires pour analyser et valoriser au mieux les quantités de données rassemblées ;L’entreprise doit être dotée d’une infrastructure et d'outils permettant de gérer de façon centralisée les données des collaborateurs et les différentes données opérationnelles ;Un soin tout particulier doit être apporté à la qualité des datas récoltées, quitte à mettre en place un système de gouvernance dédié ; des données de mauvaises qualité pourraient en effet mener à la prise de décisions erronées ;Un respect inconditionnel de la vie privée des collaborateurs, mais également de l’ensemble des parties prenantes, notamment au travers du cadre du RGPD. HR Analytics : ce qu’il faut en retenirEn somme, les HR Analytics reviennent à faire parler les informations récoltées en interne pour mieux comprendre les dynamiques qui sous-tendent une entreprise, et améliorer l’expérience proposée aux collaborateurs. Grâce à l’exploitation des données, il devient possible d'optimiser la prise de décisions. L’enjeu des People Analytics est aussi simple que crucial : rationaliser les prises de décision sur les ressources les plus précieuses de toute organisation, ses collaborateurs.
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Thomas Motti
12 janv. 2023
Enjeux RH
Congés illimités : révolution ou illusion ?
De plus en plus de startups françaises se laissent séduire par les congés illimités. Cette tendance outre-atlantique, tout droit venue de la Silicon Valley et initiée par Netflix en 2003, permet aux salariés d’avoir davantage de liberté dans la gestion de leur temps ainsi qu’un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Le principe est simple : prendre autant de vacances que l’on veut, et quand on veut ! Toutefois, cela s’inscrit généralement dans un objectif managérial plus large, de confiance et d’autonomie des collaborateurs. C’est ce que nous a expliqué Charles Chantala, directeur commercial chez Indeed France, que GetPro a eu le plaisir de recevoir pour débattre de ce sujet. En effet, la direction d’Indeed a pris la décision d’offrir des congés payés illimités à ses 13.000 salariés dans le monde entier. Puis, la mise en application s’est effectuée petit à petit dans chacun des pays où le moteur de recherche d’offres d’emploi est présent. Pour sa part, la filiale française a sauté le pas en 2016. Congés illimités : une culture de l’autonomieLe choix d’Indeed de passer aux congés illimités est lié à son secteur d’activité, admet Charles Chantala. “Nous avons un côté tour de contrôle du marché de l’emploi, on sait ce qui séduit les candidats et ce qui fait qu’ils vont rester dans leur boîte", explique le directeur commercial. C’est en particulier un fort désir d’autonomie et de responsabilité qui a conduit Indeed à proposer des congés illimités à ses salariés. Toutefois, la mise en place de ce processus n’a été “qu’une étape de plus dans un cheminement plus profond qui est la question de la confiance qu’on attribue à nos collaborateurs”, tient à souligner Charles Chantala. “Depuis des années, on essaie d’instaurer ce climat. On fixe des objectifs à nos collaborateurs, mais on leur donne aussi de la liberté pour les atteindre. Les congés payés illimités sont un exemple de cette culture de l’autonomie et de la responsabilité accordée aux collaborateurs”, insiste le directeur commercial de la filière française. En effet, Indeed progresse dans cette direction depuis plusieurs années déjà. Concernant le télétravail, par exemple : celui-ci était démocratisé dans l’entreprise bien avant la pandémie. “Le full remote est possible pour une bonne part des collaborateurs d’Indeed et 99% des 13.000 salariés peuvent à minima faire un flex avec seulement 2 jours de présence au bureau”. En outre, depuis la crise du coronavirus, l’entreprise a mis en place des “You day”, tous les troisièmes vendredis du mois : “il s’agit de journées imposées à tous les collaborateurs d’Indeed, qui sont dédiées à soi”, précise Charles Chantala. “Tout dans l’organisation du travail, dans la manière dont les managers encadrent leurs équipes et les coachent, dans la façon dont on fixe nos objectifs et donc, dans la manière dont on prend nos vacances, est orienté autour de cette notion d’autonomie”, assure-t-il. 7 jours de congés supplémentaires en moyenneToutefois, l'autonomie ne signifie pas liberté absolue. “L’idée n’est pas de désorganiser la boîte”, souligne Charles Chantala. C’est pourquoi les congés illimités doivent être réfléchis et encadrés. La première chose qu’il est important de préciser, c’est que les congés illimités ne viennent pas remplacer les congés légaux, qui sont de 5 semaines par an en France. Les premières entreprises qui ont innové sur le sujet aux États-Unis sont le parfait contre-exemple de ce processus, qui rappelons-le, a pour objectif d’offrir plus de temps aux salariés, et non pas de les piéger. En effet, avec la mise en place des congés illimités, ces salariés américains prenaient finalement moins de jours que ceux qui leur étaient initialement offerts légalement. “Les congés illimités viennent toujours après les jours de congés légaux. Ça ne vient pas remplacer le droit des différents pays dans lesquels on opère”, insiste Charles Chantala. “Donc en France, seulement si j’ai épuisé mes cinq semaines de congés et mes RTT, je peux éventuellement prendre des jours supplémentaires”, précise-t-il.Pour ce faire, il faut dans un premier temps en parler à son équipe. C’est la communication qui prime, rappelle le directeur commercial. Puis, si l’équipe n’y voit aucun inconvénient, c’est au manager de valider ou non la prise de jours de congés. Depuis la mise en place de ce dispositif, il n’est arrivé que très rarement qu’un manager refuse la prise de vacances. En effet,”on a été très clair chez Indeed sur le fait que l’objectif de cette politique de congés illimités est que les gens prennent plus de congés qu’avant”. En outre, Indeed a pu mesurer l’effet des congés illimités : “on a observé en moyenne une augmentation de 7 jours de congés supplémentaires dans le monde”, indique Charles Chantala. Selon lui, ce serait contre-productif que de refuser des jours à ses collaborateurs sous prétexte qu’ils ont déjà tout épuisé. “Il vaut mieux prendre un ou deux jours de repos pour revenir à fond”.Quelles sont les conditions essentielles pour mettre en place les congés illimités ? Charles Chantala dénombre 3 grandes conditions pour que la mise en place d’un tel processus se déroule sans accrocs dans une entreprise. Tout d’abord, c’est la capacité de travailler de façon asynchrone. C’est-à-dire savoir qu’il n’est pas nécessaire d’être tous ensemble en même temps, à une même heure, dans l’entreprise. Cela peut constituer une première limite dans la mesure où certaines entreprises ne peuvent pas se le permettre. “Chez Indeed, la mise en place des congés illimités a été décidée uniquement parce que cela pouvait s’appliquer à tous les collaborateurs”, explique le directeur commercial. Il faut également un encadrement et un management basé autour d’une culture du résultat. Il est nécessaire de pouvoir cadrer le travail des collaborateurs autour d’objectifs qui soient mesurables, précis et atteignables. Enfin, il est essentiel que l’entreprise ait déjà construit sa culture autour de la confiance et d’une communication libre. “Il vaut mieux prendre 2-3 ans pour la construire avant de prendre une mesure drastique comme les congés illimités, qui peut mal tourner si elle est mal amenée”.Quels sont les avantages des congés illimités  ?Six ans après la mise en place de cette politique de congés illimités dans la filiale française du groupe, Indeed a pu constater de nombreux avantages. “À un niveau macro, les performances n’ont jamais été aussi bonnes, que ce soit en termes de chiffre d’affaires ou de rentabilité”, assure Charles Chantala. “On ne peut pas dire que les jours de congés payés en plus ont eu un impact négatif, au contraire, ils ont eu un impact positif”. Deuxième observation : le nombre de jours d'absence pour maladie a été réduit. “Selon les pays, il y a en moyenne deux à trois jours de congé maladie en moins”, détaille le directeur commercial. “Cela prouve bien que dans certains cas, les congés maladie faisaient suite à de la fatigue”, concède-t-il.Enfin, “le niveau d’engagement de nos collaborateurs a continué d’augmenter et est aujourd’hui à un niveau très élevé. On a également des taux de satisfaction très importants. Plus spécifiquement, sur les questions de l’autonomie, de la responsabilité et de la relation avec la hiérarchie”, précise Charles Chantala. En outre, en raison de la pandémie, Indeed est resté deux années entières avec les bureaux fermés, soit plus de 700 jours en télétravail forcé pour tous les collaborateurs. “Et c’est pendant cette période-là que l’entreprise a eu les résultats les plus élevés, que ce soit concernant le chiffre d’affaires ou en marge et productivité à l’échelle de l’entreprise”, indique-t-il.Quelles peuvent être les limites ?Comme souligné précédemment, pour que la mise en place des congés illimités soit optimale, il est indispensable que cela soit applicable à tout le monde, afin de ne pas créer de frustration ni de sentiment d’injustice. Selon Charles Chantala, l’une des limites que peut avoir ce dispositif, c’est que celui-ci ne corresponde pas à la culture de l’entreprise. Cela risque de créer le flou chez les salariés qui peuvent ne pas se sentir à l’aise de prendre ces jours. L’exemple des entreprises américaines illustre bien ce phénomène. Si la charge de travail est telle que les employés ne peuvent pas bénéficier de leurs congés illimités, cela va à l'encontre de l’objectif principal, à savoir avoir plus de temps pour soi. Et au lieu de gagner en performance et en productivité, cela provoquerait l’effet inverse : des collaborateurs encore plus fatigués. La deuxième limite que soulève Charles Chantala est à contrario qu’il y ait un trop gros déséquilibre au sein d’une même équipe ou entre les salariés d’un même bureau, où certaines personnes prendraient trop de congés, et d’autres pas suffisamment. C’est pour cette raison que Charles Chantala insiste sur l’importance de la communication entre les collaborateurs. “Il ne faut pas que cela vienne uniquement d’en haut”, conseille-t-il.Un moyen de booster sa marque employeur ? Évidemment, cette décision est un réel atout pour l’entreprise, qui gagne en productivité et performance, mais aussi et surtout pour les collaborateurs, qui bénéficient de plus de temps pour eux. Cela leur permet en effet de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Ce serait mentir que de dire que cela ne contribue pas à la marque employeur de l’entreprise. Toutefois, dans le cas d’Indeed, Charles Chantala assure que, “pendant les premières années, on ne voulait pas attirer les candidats grâce aux congés illimités”.“On l’a très peu mis en avant pendant les premières années dans nos actions de recrutement et de marque employeur”, explique-t-il. “L’idée n’est pas de recruter des gens qui seraient uniquement attirés par les avantages qu’on possède, on veut des salariés qui soient avant tout motivés par notre mission”, souligne le directeur commercial. Toutefois, en raison du marché actuel, qui est très tendu, “on s’en sert quand même aujourd’hui, car soyons honnête, c’est un argument. Mais encore une fois, ça vient illustrer la culture d’Indeed dans son ensemble”, plaide-t-il. “Ce n’est pas une mesure gadget. On veut dire aux candidats ‘ne venez pas nécessairement pour les congés illimités, mais venez parce que vous serez traités comme des adultes”, conclut-il. 
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Thomas Motti
11 janv. 2023
Enjeux RH
Vers la fin des entretiens d'embauche en physique ?
On ne parle plus que de lui, le COVID-19 a chamboulé nos vies personnelles et professionnelles. De là à remettre en question nos manières de travailler, et de recruter… L'entretien d’embauche, dit “classique” : l'entretien physique, a laissé place à l'entretien 2.0, nous avons nommé : l'entretien à distance, en visioconférence.En 2022, force est de constater que la plupart des nouveaux recrutés se sont retrouvés confrontés à leur potentiel nouvel employeur, derrière un écran. Alors, comme pour tout dans la vie, il en faut pour tous les goûts. Les timides aux mains moites qui préfèrent garder leur sueur pour eux, et les déterminés qui, armés de leur plus beau sourire espèrent séduire IRL.Entretiens de recrutement en physique : la parole aux recruteursLes recruteurs et les candidats offusqués par la digitalisation des processus de recrutement, on les a entendus. Il y a ceux qui privilégient un grain de peau, une démarche plutôt que des pixels, derrière un écran et ceux qui croient au mythe de la poignée de main qui permettrait, suivant qu’elle soit ferme, moite, lâche ou raide, de juger votre interlocuteur. Un entretien d’embauche va en-deçà et au-delà du moment de “confrontation”, chacun sur sa chaise, une table au milieu. Après s’être trompée sur un recrutement, Audrey Mauxion, chargée de communication senior dans un grand groupe média, ne jure désormais que par les entretiens d'embauche en physique. “Une personne, ça se ressent. Quand on rencontre un candidat, on le juge d’abord sur son attitude, sa confiance, son amabilité, son écoute et son intérêt.”Si certains détestent les “small talk”, l’entretien physique les favorise. “Quand tu reçois quelqu’un, c’est depuis l’accueil, dans les couloirs. Il y a tout un pré et post entretien, tout le cadre autour qui permet de se faire un premier avis.” Un besoin de sourires, de hochements de tête qui rassurent candidat comme recruteur. Pour Ange Sanucci, data analyst, le non verbal est primordial ; “On sent beaucoup plus une personne qu’on rencontre physiquement. Ce qu’on appelle le feeling, l’énergie, ce n’est pas perceptible derrière un écran.” Il ajoute: "Un entretien d'embauche en physique c’est un exercice compliqué, c’est plus simple de sentir si la personne est à l’aise et préparée. Le non verbal est plus difficile à décrypter via les entretiens en visio.”Lilian Faure, chargé de recrutement RH déplore les candidats qui négligent l’importance de la représentation sur des entretiens d’embauche en distanciel. “Une fois, j’ai reçu un candidat, qui était allongé dans son lit. Celui d’après n’avait pas allumé sa caméra, et le suivant était totalement à contre jour. Même si les trois profils étaient bons, je n’en ai retenu aucun.” En revanche, Lilian note l’effort de ceux qui soignent les moindres détails. “Il y a quelques mois , j’ai reçu un candidat, dont le CV n’était pas favori, mais quand il a allumé sa caméra, sa bibliothèque était positionnée en fond derrière lui, avec des livres ostensiblement placés là, ça a emmené à un sujet de conversation et aujourd’hui, il vient de valider sa période d’essai.” “Je ne veux ni perdre, ni faire perdre du temps”La plupart des recruteurs admettent toutefois le côté pratique des entretiens virtuels. Audrey Mauxion préfère ne pas perdre son temps ; “ L'intérêt des entretiens à distance, c’est de faire un premier tri, de vérifier si la personne est vraiment motivée, sans rentrer dans les détails de l’entretien réel.”Pour les candidats, dans le cas d'un entretien en physique, la question du déplacement dans les locaux de l'entreprise est toujours source de stress. Si certains ont la chance d’avoir leur logement à quelques minutes du lieu de recrutement, d’autres appréhendent parfois de longs trajets en train (pas toujours à l’heure). Pour des candidats qui postulent à un stage en entreprise d’une courte durée, la contrainte est d’autant plus pointée du doigt. “Quand tu vois 10 personnes et que tu sais qu’à la fin, il n’y en aura qu’une retenue, tu te mets et tu mets les candidats dans une situation inconfortable. Je ne veux ni perdre, ni faire perdre du temps.’ confesse Ange Sanucci.Par ailleurs, certains recruteurs posent la question du timing “réglementaire” qui doit être accordé à chaque candidat. Si certains prennent le parti de laisser sa chance à chaque personne, d’autres n’hésitent pas à verbaliser lorsque ça ne fonctionne pas, recruteur comme postulant. Ange poursuit son idée ; “Sur l’entretien physique, il y a un peu le biais de “Il est venu (peut-être de loin), alors il faut nécessairement que je lui accorde le temps prévu”. Il apparaît clair que sur les entretiens en visio, à distance, ce remord n’existe pas. “Sur des entretiens où tu n’as pas choisi les CV, si le candidat n’est pas préparé, tu peux prétendre au “merci mais non merci” “.Des entretiens d'embauche à distance laborieuxCôté candidats, les plus jeunes d’entre eux n’ont parfois connu que des entretiens en visio. Un recruteur derrière un écran. Si certains y notent quelques points positifs, la plupart regrettent ce mode de fonctionnement. Esma Padot, journaliste pigiste, s’est retrouvée face au plein emploi pendant le COVID ; “Le journalisme était une des seules professions qui était en plein BOOM”. Pour avoir passé nombre d’entretiens, elle confie ; “Pendant la pandémie, j’ai effectué beaucoup d’entretiens à distance, et, étant anxieuse par les temps qui couraient, me savoir chez moi, dans un environnement confortable, assise sur ma chaise, dans mon salon, ça me permettait de davantage me concentrer, d’être moins soumise au stress.”Esma avoue timidement que si elle a eu de la chance d’être recrutée, ce n’est pas le cas de tout le monde. “Mon conjoint faisait passer des entretiens lors du déconfinement et il m’a confié que malgré un excellent CV reçu et une bonne première impression, la caméra d’un candidat s’est figée, son micro saturait et il n’a pas été choisi sous ce motif.” “Je ne me posais pas la question de comment m’habiller”Des éléments indépendants de la bonne volonté du candidat qui peuvent perturber voire réduire à néant toutes les chances d’être sélectionné. Julie Cadieux, chef de projet e-retail s’est d’abord vue ravie des entretiens en visio qui s’accordaient bien avec sa timidité maladive ; “Pour mes premiers stages, je n’ai pas eu la chance (heureusement) rires de réaliser des entretiens en présentiel. C’était un soulagement au début. Je ne me posais pas la question de comment m’habiller, si mes chaussures allaient me faire mal aux pieds, comment me tenir, quoi dire avant et après l’entretien. J’avais surtout peur qu’on me juge sur ma personne plutôt que sur mes compétences professionnelles.” Mais Julie s’est rapidement sentie déstabilisée ; “Voir son reflet sur un écran, c’est très déstabilisant, on ne sait pas qui regarder. La caméra ? Le recruteur ? Son propre retour pour vérifier si la luminosité est bonne ?” On note que, globalement, même si la maison s’apparente comme être un endroit confortable, beaucoup d'éléments perturbateurs peuvent faire échouer l’entretien. Julie a donc changé d’avis, malgré sa timidité ; “Après avoir expérimenté plusieurs déconvenues, je préfère les entretiens physiques. On est totalement disposé à écouter le recruteur et celui-ci est disposé à nous rencontrer, physiquement, plutôt que par écrans interposés."Même si la période pandémique a développé de nouveaux modes de recrutement comme les entretiens à distance qui ont apporté une réelle réponse au contexte en offrant aux recruteurs comme aux candidats, une démarche flexible et rapide et un processus moins contraignant, on note dans les deux camps un mécanisme chronophage et limité. Rien ne sert d'être nostalgique des entretiens physiques, vous trouverez sans hésiter l’entreprise qui vous offrira la meilleure pratique. 
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Emilia Cassagne
11 janv. 2023
Enjeux RH
Salariées enceintes : quels sont vos droits ?
De nos jours encore, l'annonce d’une grossesse dans le monde du travail reste un sujet sensible qui peut amener à de nombreuses discriminations envers les salariées. Pour lutter contre ce phénomène, malheureusement encore trop présent, les femmes enceintes bénéficient de droits qu’il est important de connaître. Tout d’abord, une salariée enceinte n’a pas l’obligation d’informer son employeur de son état de grossesse, que ce soit au moment de l’embauche, pendant sa période d’essai ou lors de son contrat de travail. L’employée enceinte peut annoncer sa grossesse à son patron lorsqu’elle le désire. Toutefois, tant qu’une femme n’a pas annoncé sa grossesse, prouvée par un certificat médical, à son employeur, celle-ci ne peut pas bénéficier des droits légaux protégeant les femmes enceintes. Des dispositions protectrices s’appliquent également pour les femmes qui adoptent un enfant ainsi que pour les employées qui bénéficient d’une assistance médicale à la procréation.Quelles sécurités pour une collaboratrice enceinte ? Une salariée ayant informé son employeur de sa grossesse bénéficie de plusieurs protections spécifiques. Premièrement, contre le licenciement, ou la rupture de la période d’essai. Durant toute la durée de sa grossesse, pendant son congé de maternité, lors de congés payés pris immédiatement après le congé maternité ainsi que pendant les dix semaines après la fin de ces périodes, l’employée ne peut pas être licenciée. Il en est de même pour les femmes en congé d’adoption. Néanmoins, le Code du travail précise que cette protection ne concerne pas les licenciements pour faute grave ou motif économique, non liés à la grossesse ou au parcours d’adoption de la salariée. Un licenciement qui interviendrait pour l’une de ces deux raisons ne pourrait toutefois pas prendre effet pendant le congé maternité ni pendant les quatre semaines suivantes. Enfin, si une femme enceinte se fait licencier par son employeur alors qu’elle ne l’avait pas averti de sa grossesse, le licenciement peut être annulé si la salariée lui fait parvenir un justificatif médical sous quinze jours. En outre, une salariée enceinte bénéficie d’une autorisation d’absence pour assister aux examens médicaux obligatoires dans le cadre de sa grossesse et de son accouchement. Même chose pour les femmes bénéficiant d’une assistance médicale à la procréation. De plus, le conjoint, mari ou personne liée à la salariée par un PACS peut également bénéficier d’une autorisation d’absence pour assister à trois de ses examens médicaux obligatoires dans le cadre de la grossesse ou du parcours d’assistance médicale à la procréation, et cela sans entraîner de diminution de salaire. À noter également que de nombreuses conventions collectives mettent en place des aménagements d’horaires de travail pour les femmes enceintes ou les salariées qui reviennent de leur congé de maternité. Pour en savoir plus, rapprochez-vous de la convention collective de votre entreprise. Quelles protections pour la santé ? Certaines tâches ne sont pas compatibles avec le bon déroulement d’une grossesse et/ou de l’allaitement, notamment lorsque la salariée est au contact de substances toxiques. Ainsi, selon les conclusions du médecin du travail, la salariée peut provisoirement changer d’emploi si le poste qu’elle occupe est trop risqué pour sa santé ou celle de l’enfant. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de l'Insertion précise sur son site que ce reclassement ne doit pas engendrer de diminution de la rémunération de la salariée. Elle pourra retrouver son emploi initial dès que son état de santé le lui permettra. L’article R1225-4 du Code du travail a fixé la liste des risques aux substances et situations suivantes : Agents toxiques pour la reproduction de catégorie 1 ou 2 Produits antiparasitaires dont l’étiquetage indique qu’ils peuvent provoquer des altérations génétiques héréditaires ou des malformations congénitales et produits antiparasitaires classés cancérogènes et mutagènesBenzène Plomb métallique et ses composés Virus de la rubéole ou toxoplasme Travaux en milieu hyperbare, dès lors que la pression relative maximale excède la pression Situations d’intervention définie IA, soit 1,2 barUne femme enceinte travaillant de nuit peut également être affectée à un poste de jour jusqu’au congé prénatal si cette dernière en fait la demande ou si le médecin juge ce changement nécessaire. Une affectation à un poste de jour une fois le congé de maternité terminé ne peut être effectué que si la médecine du travail juge le travail de nuit incompatible avec la santé de l’employée.Dans les deux cas vus précédemment, si l’affectation à un autre poste n’est pas possible, alors le contrat de travail de la salariée est suspendu. Dans ce cas, elle bénéficie d’une garantie de rémunération comprenant une allocation journalière versée par la Sécurité sociale ainsi qu’un complément de son employeur. Cette suspension du contrat de travail est possible jusqu’au début du congé de maternité et peut éventuellement durer jusqu’à un mois maximum après le retour de la collaboratrice au travail. Quels droits après l’accouchement ? Lorsque la salariée revient au travail après la fin de son congé de maternité, elle bénéficie du droit à l’allaitement. En effet, l’employée peut allaiter son enfant pendant ses heures de travail, et ce jusqu’à un an après la naissance du nouveau-né. Cette dernière a le droit à une réduction de son temps de travail dans la limite d’une heure par jour, répartie en deux périodes de trente minutes : une dans la matinée et une pendant sa période de travail de l’après-midi. Si la collaboratrice ne trouve pas d’accord avec son employeur, alors cette période intervient au milieu de chaque demi-journée de travail, précise le site du service public. Il n’est toutefois pas prévu que ces temps de pause consacrés à l'allaitement soient rémunérés, sauf si des dispositions conventionnelles le prévoient. De plus, si l’employeur met à disposition de ses employées un local dédié à l’allaitement, le temps de pause est réduit à vingt minutes. Qu’il soit à l’intérieur ou proche des locaux, cet espace doit “respecter des normes strictes en matière de santé et de sécurité au travail”. À noter qu’une entreprise de plus de 100 salariées peut être mise en demeure d’installer un tel local au sein de son établissement, ou à proximité. Quelles garanties salariales ? Afin d’éviter que le congé de maternité ou le congé d’adoption ne vienne entraver l’évolution salariale d’une salariée, il existe une garantie de “rattrapage salarial”. Celle-ci intervient “selon des règles différentes selon qu’il existe, ou non, un accord collectif prévoyant de telles garanties”, indique le Code du travail. Si des augmentations de salaire ont été décidées ou versées pendant l’absence de la salariée, alors un rattrapage salarial doit être appliqué à son retour dans l’entreprise, que ce soit à la fin du congé de maternité ou d’adoption, ou si la collaboratrice a poursuivi avec un congé parental d’éducation. Toutefois, le Code du travail précise que “seules les augmentations intervenues pendant le congé de maternité ou d’adoption sont prises en compte, et non celles intervenues pendant le congé parental”. De plus, une salariée qui reprend le travail après son congé de maternité a droit à un entretien avec son employeur afin d’aborder ses perspectives d’évolution professionnelle, notamment en termes de qualifications et d’emploi. Un document est rédigé à la suite de cette entrevue professionnelle et une copie est remise à la salariée. Quid des congés payés ? Une salariée qui revient de congé de maternité a bien évidemment droit à ses congés payés annuels, “quelle que soit la période de congé payé retenue, par accord collectif ou par l’employeur, pour le personnel de l’entreprise”. Concernant les femmes dont le congé de maternité est intervenu au moment de la prise des congés payés, elles peuvent toutefois prendre leurs congés payés à leur retour dans l’entreprise, et ce, même si la période pour poser les congés a expiré. Ce dispositif concerne également les salariées en retour d’un congé d’adoption. Dans quels cas faire valoir ses droits auprès du défenseur des droits ?Le Défenseur des droits est une institution indépendante qui existe en France depuis 2011. Celle-ci a pour mission de “veiller au respect des droits et des libertés des citoyens”. Ainsi, le Défenseur des droits est également qualifié pour agir en cas de discrimination en lien avec la grossesse d’une salariée. En effet, si une employée enceinte est victime de discrimination de la part de son employeur, elle doit dans un premier temps saisir la cellule de signalement ou le référent discrimination de son entreprise. Si cela n’aboutit pas, la collaboratrice peut se rapprocher du Défenseur des droits. Cette institution, qui regroupe plus de 700 agents dans tout l’hexagone, va alors tenter de trouver un terrain d’entente et peut aller jusqu’à faire des observations devant le tribunal, si la femme discriminée a porté plainte. Pour saisir le Défenseur des droits, il vous suffit de remplir ce formulaire en ligne ou d’envoyer un courrier (sans affranchissement) à l’adresse indiquée sur le site. Si vous souhaitez rencontrer l’un des agents, vous pouvez également vous rapprocher d’un des délégués de l’institution. Ils sont plus de 500 dans toute la France.  
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Thomas Motti
10 janv. 2023
Enjeux RH
CV : 7 conseils pour taper dans l’oeil des recruteurs
Première étape dans la quête d’un nouvel emploi, votre candidature est ce qui va vous permettre de vous démarquer des autres postulants. Il est donc essentiel de bien soigner votre CV. Les entreprises reçoivent des milliers de demandes et manquent souvent de temps pour toutes les traiter. Ainsi, pour ne pas que votre CV ne se retrouve noyé au milieu de ce flot de candidatures, GetPro vous propose ses 7 commandements du CV idéal, à appliquer sans modération.1. Soyez clair et concisPremière grande règle pour rédiger un CV (presque) parfait : être concis. Selon une étude américaine du cabinet The Ladders, publiée en 2018, un recruteur passe en moyenne 6 secondes à analyser un CV : c’est peu, très peu. Ces quelques secondes seront suffisantes pour que le recruteur décide de poursuivre ou non sa lecture du CV. C’est pourquoi il est primordial d’aller droit au but. Exit les expériences peu significatives ou qui ne correspondent pas au poste visé. Allez à l’essentiel.C’est aussi l’occasion pour vous de choisir ce que vous souhaitez mettre en avant et ainsi d’accentuer certaines expériences, plus que d’autres. Concrètement, votre CV est votre vitrine : il sert à donner envie au recruteur de pousser la porte et de vous proposer un entretien d’embauche. Si vous aviez pour habitude de notifier la moindre expérience vécue ou la moindre formation que vous avez suivie, il s’agit d’une erreur. Il n’est pas utile de trop en dire sur le curriculum vitae : sélectionnez seulement les éléments qui présentent un lien avec le poste que vous visez. De même concernant les résumés de vos expériences ou formations : n’en faites pas trop. Soyez simple et privilégiez les verbes d’action. En outre, accentuez les résultats de vos actions, cela sera plus impactant. Si vous le pouvez, précisez les résultats chiffrés que vous avez atteints. Le recruteur ira à l’essentiel en se concentrant sur le nom de l’entreprise par laquelle vous êtes passés, la durée de la mission et le poste occupé. Facilitez lui la tâche et ne mettez pas d’informations superficielles qui pourraient noyer sa lecture. C’est à vous que cela risquerait de porter préjudice. 2. Soignez votre mise en page Comme on l'a dit plus haut, un recruteur ne passera pas énormément de temps sur votre candidature, c’est pourquoi celle-ci doit immédiatement capter son attention. Pour cela, on évite le CV ambiance carnaval de Rio, trop coloré, trop chargé, trop, tout simplement. En effet, notre conseil n°1 est également valable pour le visuel de votre CV : restez simple.Si la tendance est à qui fera le CV le plus original, voire loufoque, chez GetPro nous vous conseillons toutefois de rester dans la sobriété. (Ce conseil ne s’applique pas aux métiers créatifs ou aux graphistes, qui peuvent se permettre plus de libertés). Ainsi, au moment de rédiger un CV on préférera une police neutre et facilement lisible telle que Arial, Helvetica ou Calibri, pour ne citer qu’elles. Pour la taille de police, celle-ci doit idéalement être comprise entre 10 et 12, le but étant que le recruteur n'ait pas à plisser les yeux pour parvenir à vous lire. Bien évidemment, le titre de votre curriculum vitae est à mettre en évidence.Concernant les couleurs, une fois encore on privilégie la simplicité. On peut mettre des touches de couleurs, mais pas à outrance. Une enquête de Resumelab, menée de plus de 500 recruteurs, révèle que ces derniers préfèrent le noir et blanc à 73%, contre 27% pour la couleur. En outre, l’enquête indique également que les recruteurs préfèrent à 77% un CV à deux colonnes, plutôt qu’une. En effet, cela permet d'aérer votre candidature et ainsi de la rendre “plus digeste”. De même, un bon CV ne doit pas dépasser deux pages, grand maximum. Par ailleurs, pensez à faire ressortir les titres des catégories ainsi que les éléments importants.Enfin, le format de votre CV est également à prendre en considération. On privilégiera le pdf ou le .doc pour l’envoi. Et n’oubliez pas de bien nommer votre document. Exit les “CV Pierrot V4 - OK”. Privilégiez par exemple : “CV - Pierre Rousseau” ou encore “CV - Pierre Rousseau - Community manager”. De cette façon votre candidature sera bien référencée et vous limitez les risques qu’elle se perde au milieu de toutes les autres.3. Choisissez bien vos catégories Votre CV doit résumer votre parcours scolaire et professionnel. Après l’avoir lu, le recruteur doit pouvoir se faire une idée assez précise de qui vous êtes, de ce que vous avez fait et de vos ambitions professionnelles. Ainsi, lors de la rédaction de votre CV le choix des catégories est important.Contact/CoordonnéesC’est un classique, et surtout un indispensable si vous souhaitez être recontacté par le recruteur. Il s’agit un peu de votre carte d’identité. Toutefois, toutes les informations ne sont pas obligatoires ou nécessaires. Indiquez votre numéro de téléphone, votre adresse mail, sans oublier votre compte LinkedIn. Concernant votre date de naissance ou encore lieu de résidence, c’est à vous de choisir si vous souhaitez les communiquer. Si vous savez que cela peut faire pencher la balance en votre faveur, exemple : vous habitez juste à côté de l’entreprise, alors cela peut être intéressant de le notifier. Toutefois, si cela peut vous porter préjudice, rien ne vous oblige à renseigner ces informations. Il en va de même pour la photo, celle-ci est facultative. Rappelons qu’il est formellement interdit pour un recruteur de discriminer un candidat sur sa localisation géographique, son âge, ou son aspect physique.À proposFaites un petit paragraphe d’introduction. Celui-ci doit résumer en quelques lignes qui vous êtes, votre parcours et vos atouts pour le poste auquel vous postulez. Ici, il s'agit de personnaliser votre CV pour le poste précis auquel vous postulez.Expériences professionnelles C’est sans doute la section de votre CV la plus importante car c’est celle qui intéresse le plus le recruteur. Indiquez vos précédentes expériences en détaillant (raisonnablement) vos missions. Vous pouvez y ajouter des chiffres afin de souligner le résultat de votre travail.Formations Pareil, il s’agit d’un intemporel du CV. Mentionnez tout simplement votre parcours scolaire/universitaire. Indiquez les diplômes obtenus et les formations suivies de façon claire et concise.CompétencesLes compétences peuvent être réunies en une catégorie, ou en deux (soft skills/ hard skills) selon vos préférences. Ici, indiquez vos savoirs-faire “relationnels”, relatifs à votre personnalité : travail d’équipe, communication, bonne écoute, autonomie etc, ainsi que vos compétences techniques telles que les logiciels que vous maîtrisez par exemple.Il s’agit là des 5 grandes catégories incontournables d’un CV. À celles-ci, libre à vous d’ajouter une catégorie “Loisirs” afin que le recruteur en sache un peu plus sur ce que vous aimez faire de votre temps libre, ou encore “Langues” afin d’y indiquer vos compétences linguistiques, a fortiori si cela est pertinent pour le poste. 4. Construisez votre CV professionnel de façon anti-chronologiqueQue ce soit concernant vos expériences professionnelles ou vos formations, il faut commencer par la fin. Cela peut être déstabilisant de prime abord, mais ce sera bien plus parlant pour la personne qui lira votre candidature. Commencer par votre emploi d’il y a 10 ans ne permettra pas au recruteur de situer où vous en êtes aujourd’hui dans votre carrière.Ainsi, commencez par énumérer vos expériences les plus récentes en premier, puis déroulez vers les plus anciennes. Comme stipulé précédemment, on n’oublie pas de sélectionner les expériences significatives en lien avec l’emploi visé. Pas la peine de mentionner votre job d'animateur de colo à Arcachon en 2010 si vous postulez pour un poste d’ingénieur informatique en 2022. Enfin, excepté si vous êtes un très jeune diplômé avec peu d’expériences, il est conseillé de placer la catégorie “Expériences” en première position. La partie “Formations” viendra quant à elle après.5. Vérifiez votre orthographeCe qui doit taper dans l'œil du recruteur c’est votre talent, non pas votre orthographe médiocre (qui dans le cas le plus grave, risquerait même de lui brûler les yeux). Prudence et vigilance sont ainsi vos maîtres mots ! En effet, l’orthographe d’un CV doit être irréprochable, car pour bon nombre de recruteurs, une faute d’orthographe est rédhibitoire. Un peu comme une faute éliminatoire lors de l'examen du permis de conduire. Soyez intransigeant envers votre orthographe et votre grammaire. Ce serait bête de passer à côté du poste de vos rêves, pour une erreur d’étourderie.  Ainsi une fois que vous avez rédigé votre CV, faite appel au regard neuf de l'un de vos proches !6. Soyez honnête !Au vu de l’enjeu qui se trouve derrière l’envoi d’un CV (spoiler alert : décrocher le job de votre voie), l’idée de “gonfler” notre CV nous est tous passée par la tête un jour… Mais, c’est une très mauvaise idée !Alors, même si la tentation d’amplifier vos précédentes missions afin de vous démarquer des autres candidats et prouver que vous êtes LE candidat idéal vous titille, il s’agit d’un jeu dangereux, alors oubliez ! Gardez en mémoire que si votre candidature est retenue (et c’est le but) vous allez devoir passer un, voire plusieurs entretiens. Et ce qui pouvait s’apparenter à une “petite exagération” sur le CV, peut devenir un gros mensonge. Lorsque le recruteur s’en rendra compte, tôt ou tard, tout ce que vous allez y gagner c’est de passer pour quelqu’un de malhonnête et de pas fiable, et donc de vous sentir idiot par la même occasion. De plus, le recruteur pourra douter du reste de vos compétences, même si celles-ci sont pour le coup bel et bien réelles. Nous sommes d’accord, le jeu n’en vaut clairement pas la chandelle. 7. Faites vous relireEnfin, dernier conseil, et bien qu’il puisse sembler bateau, il est toutefois à ne pas prendre à la légère : la relecture. Relisez vous avec attention et demandez à un de vos proches de vous relire. À force de travailler sur votre candidature, vous avez pu passer à côté de certaines coquilles.Si vous êtes un étudiant en recherche de stage, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre chargé de stage ou d’un professeur afin d’avoir un avis professionnel sur votre candidature. Outre le fait de vérifier qu’aucune faute ne s’est glissée discrètement, c’est également le moment de vérifier qu’il n’y a pas de “trous” ou d'incohérence dans votre CV.En suivant ces 7 règles d’or pour un CV qui tape à l'œil vous avez désormais toutes les cartes en main pour capter l’attention des recruteurs et décrocher le job de vos rêves. À vos candidatures ! 
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Thomas Motti
10 janv. 2023
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