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Date

13 janvier 2021

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Quel est le meilleur classement des écoles de commerce ?

Quel est le meilleur classement des écoles de commerce ?

Les écoles de commerce sont nombreuses en France. Bien plus que les écoles d’ingénieurs, qui ont fait l’objet d’un article précédent. Les “Business School” sont si nombreuses qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Des classements ont ainsi éclos, afin de les hiérarchiser, et de permettre d’y voir plus clair. Mais les classements se sont eux aussi multipliés au fil du temps. Avec des critères différents. La lisibilité des classements n’est donc pas aisée, ni pour les étudiants, ni pour les recruteurs. Comment savoir, donc, quel est le meilleur classement des écoles de commerce ? 

La Doyenne des écoles de commerce

L’émergence des écoles de commerce remonte au 19e siècle. Et c’est l’ESCP Europe qui ouvre le bal à Paris en 1819. Mais jusque dans les années 1990, les étudiants choisissent encore l’école la plus proche de chez eux, d’autant que le diplôme délivré par les écoles de commerce est encore commun à chacune d’entre elles.

Les classements n’apparaissent qu’avec la différenciation des diplômes en 1991, dans un contexte de baisse des candidatures, de multiplication du nombre d’écoles, et de réorganisations.

La naissance d’une concurrence accrue dans les classements entre écoles fait naître un phénomène nouveau : le déménagement d’étudiants pour accéder aux écoles les mieux classées. 

Classement des écoles de commerce : et maintenant ?

Trente ans plus tard, la concurrence entre écoles s’est accentuée, jusqu’à s’internationaliser. Une internationalisation marquée par l’apparition de classements internationaux renommés, tels que celui du Financial Times. Ces classements ont des limites dans la mesure où ils comparent des diplômes difficilement comparables. Les écoles anglo-saxonnes délivrent des MBA souvent accessibles à des cadres chevronnés, qui ne correspondent pas aux diplômes proposés par les grandes écoles de commerce françaises. La seule école française qui délivre des MBA sur le modèle anglo-saxon est l’INSEAD. Celle-ci se retrouve souvent dans les 5 premières positions des classements internationaux, CQFD.

Business Schools : Changements de noms

La concurrence internationale a poussé les écoles à changer de nom et / ou à fusionner pour gagner en visibilité et en crédibilité à l’international. Ces changements ont contribué à brouiller le paysage des écoles de commerce. On parle aujourd’hui de SKEMA, KEDGE, ou NEOMA. Alors que plusieurs générations utilisent encore l’appellation “Sup De Co”, les termes “Business School” sont déjà remplacés par le simple et laconique “BS” en lieu et place de l’acronyme “ESC”.  

Plus de 200 écoles de commerce

Il existe plus de 200 écoles de commerce en France, parmi lesquelles un grand nombre intègrent leurs étudiants après le bac, des écoles dites post-bac. Les étudiants suivent alors un bachelor, puis éventuellement un master. Certaines de ces écoles parviennent aujourd’hui à rivaliser avec les écoles qui recrutent traditionnellement post-prépa. L’IESEG ou l’ESSCA se retrouvent ainsi souvent bien classées dans les classements, aux côtés de l’Université Paris Dauphine, autre exception dans son genre.

Triple-accréditation sinon rien

La compétition internationale, couplée à la multiplication des écoles, toujours plus nombreuses, a engendré une course à la triple accréditation (être accrédité par les trois tgrnds organismes : l’AMBA, l’EQUIS et l’AACSB), devenu un critère essentiel pour apparaître dans les classements des grandes écoles en position honorable. 

Parmi les 38 écoles membres de la conférence des grandes écoles en France, on compte 18 écoles de commerce triplement accréditées (à comparer avec 4 en Allemagne et 14 au Royaume-Uni). Ce sont celles qui figurent dans les 18 premières places de tous les classements des écoles de Management. L’INSEAD faisant seule figure d’exception hors classement, n’étant ouverte qu’à des cadres expérimentés souhaitant suivre un MBA. 

Mais quel est le meilleur classement des écoles de commerce ?

On dénombre 7 classements: Le Parisien, Le Figaro, L’Étudiant, Le Point, Challenges, Sigem et Financial times. Les classements des écoles de commerce du Parisien, du Figaro, du Point et de l’Etudiant se basent sur des méthodologies assez similaires, quoique avec des critères parfois différents.

Celui du Financial Times a pour spécificité de comparer à la fois des MBA et des Masters Grande École. Le seul classement d’écoles de commerce qui utilise une méthodologie radicalement différente est le classement SIGEM. 

Les classements des journaux et magazines sont souvent faits pour aider les étudiants dans leurs choix, sans avoir de prétention statistique ou scientifique. Dans la perspective d’un recruteur, l’information intéressante à tirer d’un classement est de savoir quelles sont les écoles qui attirent les meilleurs élèves.

Cette information est donnée de façon simple dans le classement SIGEM, qui l’évalue en analysant les arbitrages entre écoles des étudiants et regardant combien ont choisi telle école A lorsqu’il avaient également le choix d’une école B. 

Le classement SIGEM présente d’ailleurs un atout non négligeable pour les recruteurs : une grande stabilité. En effet, le classement SIGEM est étonnamment stable depuis des dizaines d’années, et fait ainsi foi aux yeux de la plupart des recruteurs. C’est souvent sur la base de ce classement des écoles de commerce que se basent les grilles de salaires des grandes entreprises et des cabinets de conseil. 

Le méta-classement GetPro, pour dépasser les classements

Pour éviter d’avoir à comparer les classements et prendre un peu de recul, nous vous proposons un méta classement, basé essentiellement sur le classement du SIGEM et prenant en compte les tendances globales sur plusieurs années. Notre classement ne s’attache pas aux variations à 2 ou 3 places prés qui peuvent intéresser un candidat mais qui ne sont pas forcément pertinentes pour un recruteur. Voici donc un classement en 4 grands groupes :

-Un peloton de tête: HEC, ESCP, ESSEC, qui forment un podium incontesté depuis toujours. Auxquelles peut s’ajouter l’INSEAD, généralement hors classement.

-Un deuxième groupe d’écoles d’excellence dont les places peuvent varier d’un classement à l’autre : EDHEC, EM LYON, GRENOBLE EM, AUDENCIA. Une cour des grands dans laquelle joue également l’Université Paris Dauphine. 

-Un troisième  groupe d’écoles de bon niveau : SKEMA, NEOMA, KEDGE, RENNES, MONTPELLIER, TELECOM, EM STRASBOURG. L’IESEG ou l’ESSCA, post-bac, pourraient être classées dans ce groupe.  

-Un quatrième groupe d’écoles : Burgundy, La Rochelle, ICN, Normandie, Inseec, ISC Paris, Brest, ISG, ESC Clermont, Pau, Champagne.

Et les 200 autres écoles ?

Pour être tout à fait objectif, sans doute faut-il ajouter :

  • Un cinquième groupe: les 13 autres écoles membres de la conférence des grandes écoles qui n’apparaissent pas dans les classements d’écoles supérieures de commerce. 
  • Un sixième groupe : les 162 autres écoles privées ne délivrant pas le grade de master.

Grandes Ecoles : fin des fusions

Ces dernières années l’écosystème a été animé par de nombreuses fusions. SKEMA, KEDGE et NEOMA ont ainsi vu le jour. Des fusions qui laissent sur le carreau plusieurs victimes collatérales : l’ESC Chambéry, l’ESC Saint-Etienne, Novancia. France Business School, par exemple, est l’archétype d’une fusion ratée. 

Les fusions sont aujourd’hui moins en vogue, et nous commençons à avoir suffisamment de recul pour lire les classements tenant compte de ces nouvelles écoles.

Les spécialisations de réputation

On pourrait parler des spécificités de chaque école, l’EDHEC et Grenoble EM ayant par exemple la réputation d’être orienté finance tout comme Paris Dauphine qui n’est pas une école de commerce à proprement parler. 

L’ESSEC, Montpellier BS, Grenoble EM et SKEMA sont connues comme des écoles de commerce favorables pour l’alternance. Autant d’informations intéressantes si vous souhaitez nouer des partenariats avec une école en particulier pour recruter vos futurs alternants.  

Des exceptions bien françaises

Les exceptions post-bac : IESEG, ESSCA et Paris Dauphine apparaissent en bonnes positions dans certains classements face à des écoles qui intègrent après une prépa HEC. Dans notre méta-classement par groupe, Paris Dauphine apparaît dans le groupe 2,  l’IÉSEG et l’ESSCA dans le groupe 3.

Tous les chemins mènent à Rome ?

Au fil des ans, les écoles de commerce ont diversifié leurs modalités de recrutement et d’intégration d’étudiants. Aujourd’hui il n’est plus nécessaire de passer par la classe préparatoire pour intégrer une école de commerce. Il n’est plus rare de voir des étudiants en droit, en littérature, ou des profils plus scientifiques intégrer des écoles de commerce directement après une licence. Il est donc possible d’intégrer un programme grande école après une licence, ou même d’intégrer une école de commerce en master spécialisé après un diplôme d’ingénieur ou de médecin. 

À quoi sert la prépa ?

Si les écoles diversifient leurs modalités d’accès entre étudiants, la distinction classes préparatoires / admissions parallèles / master spécialisés existe réellement entre étudiants et perdure des années plus tard, la classe préparatoire étant encore considérée par beaucoup de recruteurs comme un rite initiatique fondamental.

La classe préparatoire est le symbole d’une capacité de travail, d’organisation, de résistance au stress et d’une tolérance à la compétition. Des éléments de la personnalité qui seront utiles dans certaines entreprises. Plus que la formation en elle-même, c’est le critère de sélection qui attire les plus aptes au monde concurrentiel de l’entreprise. Et ceux qui réussissent le mieux, sont tout simplement ceux qui seront potentiellement les plus à l’aise dans les environnements compétitifs à forte intensité de travail.  

Recruteurs : le piège des admissions parallèles

Lorsqu’on compare deux candidats, il est utile de pondérer l’école par le mode d’accès à celle-ci. Le niveau scolaire d’un candidat ayant intégré une école du groupe 2 via une admission parallèle peut ainsi se comparer au travail d’un étudiant ayant intégré une école du groupe 3 passé par la case classe préparatoire. Le nombre de places, les barres d’admissibilités, les épreuves et l’âge du candidat n’étant pas les mêmes (les admissions parallèles ayant souvent lieu après une L3).

Pour terminer cet article nous vous proposons de jeter un œil sur le dernier classement SIGEM qui se rapproche de notre classement en 4 groupes.

Vous cherchez à recruter des talents issus des meilleures écoles de commerce, et souhaitez être accompagnés sur le sujet. L’équipe GetPro se tient à votre disposition ! Nous contacter !

 

Date

13 janvier 2021

Rédigé par
Thomas Motti
Thomas Motti
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