La validation des acquis de l’expérience (VAE) s’adresse à toutes les personnes, quel que soit leur âge, leur statut ou leur niveau d’études, désireuses d’obtenir une certification professionnelle. En effet, la VAE permet de faire valider son expérience et ainsi d’obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle. Cette certification doit être inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Pour prétendre à une VAE, la seule condition est de justifier au minimum d’une année d’expérience professionnelle à temps complet en lien avec la certification visée, soit 1607 heures, en continu ou non, indique le site du service public. Ainsi, que vous soyez salarié, artisan, bénévole ou à la recherche d’un emploi, il vous est possible d’accéder à la VAE si vous avez l’une de ces expériences à votre actif :
- Activité professionnelle (salariée ou non)
- Volontariat ou bénévolat
- Responsabilités syndicales
- Mandat électoral ou une fonction élective locale
- Activités d’économie solidaire
- Inscription sur la liste des sportifs de haut niveau
Pourquoi faire une VAE ?
Si vous avez une expérience professionnelle, mais aucun diplôme dans le domaine, alors réaliser une validation des acquis de l’expérience est une solution judicieuse. En effet, la VAE vous permet d’obtenir (partiellement ou totalement) une certification ou un diplôme sans avoir à suivre de formation. Ce sont en quelque sorte vos heures de travail qui sont récompensées.
Toutefois, il ne s’agit pas d’une conversion automatique de votre expérience en certification. Il y a une procédure à suivre jusqu’au passage devant un jury. C’est ce dernier, qui validera vos compétences et vos connaissances dans le domaine choisi.
La validation des acquis de l’expérience peut être réellement intéressante dans les cas où :
- Vous souhaitez changer d’emploi ;
- Vous voulez évoluer professionnellement ou obtenir une augmentation ou une promotion ;
- Vous désirez aligner votre niveau de compétences et vos certifications;
- Vous souhaitez faire reconnaître vos compétences ;
- Vous désirez développer votre confiance en vous ;
- Vous visez une formation ou un concours qui nécessite un niveau de qualification supérieur.
Opter pour la validation des acquis s’avère également particulièrement utile pour les personnes autodidactes ou encore celles à la recherche d’un emploi, puisque certains métiers nécessitent la détention d’un diplôme spécifique à leurs secteurs. La VAE se présente alors comme un bon moyen de se reconvertir sans pour autant reprendre de formation. À noter qu’une certification obtenue par la voie de la VAE est toute aussi qualifiante que par la voie de la formation.
Par ailleurs, le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion précise que l’employeur doit désormais informer son salarié sur la VAE lors de l’entretien professionnel qui a lieu tous les deux ans.
Quelles sont les démarches à suivre ?
Avant de démarrer votre procédure de VAE, il est important de savoir que c’est un parcours qui se déroule en plusieurs étapes. La première étant de vous renseigner sur la certification que vous souhaitez obtenir. Existe-t-elle ? Avez-vous l’expérience requise pour en faire la demande ? Pour vous aider à y voir plus clair, il existe des centres de conseils sur la VAE, où des conseillers peuvent vous accompagner dans la construction de votre projet et vous indiquer si vos attentes sont envisageables. Pour cela, il suffit de vous rapprocher du centre le plus proche de chez vous.
Après avoir déterminé votre projet, il vous faudra constituer votre dossier de recevabilité. Celui-ci officialise votre demande de VAE et permet de vérifier l’éligibilité de votre demande. Vous devez ainsi créer votre dossier et l’envoyer directement (informatiquement ou par courrier) à l’organisme qui délivre la certification que vous visez. Cela peut être un ministère, une chambre consulaire ou encore un organisme de formation public ou privé. Il vous sera demandé de joindre à votre dossier des pièces justificatives telles que des preuves de vos expériences et formations. À noter que vous pouvez déposer jusqu’à trois dossiers par an, toutes certifications comprises. Toutefois, vous ne pouvez adresser qu’une seule demande par certification par an.
Une fois votre dossier reçu, l’organisme certificateur déterminera si celui-ci est recevable ou non et a deux mois pour vous donner sa réponse. Pour les demandes adressées à un ministère (et uniquement), une absence de réponse après ce laps de temps vaut pour une acceptation. Si votre demande est acceptée, il se peut néanmoins que l’on vous demande de “suivre des formations complémentaires courtes en cas d’activité manquante”, précise le ministère du Travail.
Attention, l’avis de recevabilité n’est pas une validation de votre VAE. Il s’agit seulement d’une étape dans votre parcours. Une fois que l’organisme certificateur juge votre dossier recevable, vous pouvez le présenter à un jury. Ce dernier est composé de 25% de professionnels et est le seul en capacité de valider officiellement votre demande de certification. Le jury peut vous convoquer à un entretien, et dans certains cas, vous proposer une mise en situation professionnelle. Après l’étude de votre dossier, plusieurs décisions peuvent être prises :
- Le jury estime que vos expériences correspondent au diplôme, certificat ou titre choisi, et dans ce cas-là, il vous accorde votre VAE.
- Le jury vous accorde une validation partielle de la certification visée.
- Le jury refuse votre VAE car il juge que vos acquis ne sont pas en accord avec les exigences de la certification souhaitée.
Vous serez informé de la décision du jury via un courrier.
Qu’est-ce que le congé VAE ?
À savoir qu’il est possible de demander à son employeur un congé VAE afin de se rendre aux épreuves de validation ou de préparer son dossier. Il s’agit d’un congé “d’une durée maximale de 24 heures de travail (consécutives ou non) par validation”, précise le site du service public. Pour cela, il faut faire une demande au moins deux mois avant le début de la VAE à votre employeur. Ce dernier a 30 jours pour y répondre. Passé ce délai, si vous n’avez pas obtenu de réponse, votre demande est acceptée. Votre employeur peut également refuser votre demande ou la reporter. Toutefois, il doit justifier son choix et le report ne peut pas excéder six mois après la date de votre demande.
Le jour de votre entretien, l’organisme certificateur vous donnera une attestation de présence que vous pourrez ensuite fournir à votre employeur à votre retour de congé.